ASSE - Jean Oleksiak, le papa

Histoire | Publié le par Jacky | 7 commentaires

Dans le cadre de l’anniversaire du club, nous revenons cette saison sur les noms et les anecdotes marquantes dans la grande histoire de l’ASSE. Retour aujourd’hui sur Jean Oleksiak, le papa.

Oleksiak c’est un nom bien connu à Saint-Étienne. Thierry Oleksiak a porté le maillot vert dans les années 80 avant d’être plus tard l’adjoint de Christophe Galtier.  

Mais c’est Monsieur Jean Oleksiak, son père, que nous allons évoquer aujourd’hui. Jean Oleksiak d’origine polonaise, bien que natif de la région parisienne, va grandir dans le bassin minier du Nord où son père travaille. C’est à Bruay en Artois, dans le Pas de Calais, qu’il fait son apprentissage, et c’est là que viennent le chercher les dirigeants…de Lille. On raconte, qu’un contrat de «non-sollicitation» aurait été conclu avec eux, dans un bistrot, en présence de son père, et du président du club de Bruay. Sauf que, la saison suivante, c’est à Saint-Étienne, que se retrouve le jeune Jean. Par quel miracle ? Lille aurait oublié que seulement 4 contrats de «non-sollicitation» étaient autorisés par club, et celui-là était le 5ème.


Sans que l’on sache vraiment, comment ils en ont été informés, Pierre Faurand et Jean Snella ont, en douce, profité de ce quiproquo et sont allés, négocier un nouveau contrat, dans les règles celui-là, et plus alléchant. On parle également de l’influence qu’aurait eu, François Wicart, lui aussi natif de Bruay en Artois.
C’est donc à Saint-Étienne en 1955 que débarque le jeune Oleksiak, il a alors 20 ans et se révèlera au poste d’ailier droit.
Il passera huit saisons à l’ASSE, et portera 151 fois la tunique verte, en matchs officiels. Il sera parmi les historiques qui remportèrent le premier titre de champion de France en 1957. À son tableau de chasse, on trouve également une coupe Drago, une Coupe de France (après avoir été de la finale perdue en 1960), et un titre de champion de D2.


Il restera à jamais, comme étant le premier buteur de l’ASSE en coupe d’Europe, à Geoffroy-Guichard, c’était en 1957 face au Celtic de Glasgow. Il retournera ensuite, en 1963, là où tout aurait dû commencer, à Lille. Il n’y restera qu’une saison remportant un nouveau titre de champion de D2. Il terminera sa carrière pro en 1965 à Avignon. Il n’a que 30 ans, mais des problèmes de genoux l’obligent à renoncer.


À l’époque le salaire des footballeurs ne permettait pas de passer sa retraite sous les tropiques. Sa reconversion sera exemplaire. Tout en entrainant un petit club dans la région de Niort il deviendra enseignant. De retour à Saint-Étienne, il sera chargé de superviser les études par correspondance que devaient suivre les jeunes joueurs de l’ASSE dont son fils Thierry. Il finira sa «deuxième carrière» comme directeur du Centre de formation professionnelle du bâtiment de Saint-Étienne, où il profite toujours d’une retraite bien méritée, sans perdre de vue le football, bien-sûr.


Ils ont fait l’histoire de l’ASSE : 

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