[1ère partie] Interview exclusive de Philippe Lyonnet

Pros | Publié le par Tibo | 15 commentaires
Directeur de la Communication et des Médias à l'AS Saint-Etienne, Philippe Lyonnet a répondu à nos questions. Evoquant son rôle, l'évolution du club, les nombreux projets de développement du club depuis plusieurs saisons ainsi que ceux à venir. Une interview exclusive en deux parties dont voici la première. 

Pouvez-vous présenter vos fonctions au sein du club ?
Je suis Directeur de la communication et des médias à l'AS Saint-Etienne. Il faut savoir que l'ASSE est un média, à part entière, comme les grands clubs de football. C'est une véritable plateforme multimédias avec un site internet, une chaîne TV, des réseaux sociaux, un magazine mensuel. Il n'y a plus que deux clubs en France qui parviennent à éditer un vrai magazine tous les mois, c'est le Paris Saint-Germain et Saint-Etienne. 
Le club possède un peu plus de dix supports de communication. Dans le service communication, il y a la gestion des relations presse, qui est un élément important parce qu'on est un club médiatique et il y a la communication "corporate". L'un des atouts du club, c'est son image. On sait que l'AS Saint-Etienne a un capital sympathie unique. Cette image il faut l'entretenir, la préserver. Derrière les mots,  il ne s'agit pas que des mots, il doit y avoir des actes. 
Au service communication nous sommes un peu les garants de cette image, les garants de l'identité du club. Ce qui est important c'est que les supporters se reconnaissent dans ce club, au-delà des résultats sportifs qui sont exceptionnels.

Vous étiez déjà passé entre 2007 et 2009 au club, comme Directeur de la communication et Coordinateur Sportif. Vous avez effectué votre retour au sein du club en 2012, avez-vous constaté des changements significatifs ?
Ce que j'ai retrouvé en réintégrant le club, c'est beaucoup de stabilité. Cette stabilité est le socle des résultats qu'obtient le club depuis 2013 et qui sont allés crescendo finalement. Paradoxalement, le changement le plus important c'est la stabilité des hommes autour de Bernard Caïazzo, Roland Romeyer, Christophe Galtier et Dominique Rocheteau. Le club possède un actionnariat stable depuis 2004, c'est très important. Stabilité de l'encadrement technique, stabilité du management et puis des vrais projets de développement.
J'ai connu un club en arrivant en 2007 qui venait d'accéder à la Ligue 1 depuis trois ans. Il fallait que le club reprenne ses marques, sur le terrain sportif mais aussi administratif. Dans le top management du club, ce qui a changé c'est qu'en 2007 les actionnaires ne géraient pas le club comme ils les gèrent aujourd'hui. Fin 2009 le club a traversé une crise, entre 2009 et 2010 une nouvelle gouvernance c'est mise en place, avec une implication totale des actionnaires. Grâce à cette implication des actionnaires, le club s'est stabilisé. Tout un club a pris la mesure de l'environnement de l'AS Saint-Etienne.

La grande révolution de cette saison, c'est le changement d'équipementier, avec le retour du Coq Sportif qui s'implique pleinement dans la vie du club, on le constate régulièrement. Comment se passe cette collaboration avec l'équipementier historique ? Est-ce que ce changement s'est ressenti médiatiquement ?
Je crois qu'avec le Coq Sportif on partage la même philosophie. Je crois beaucoup à l'impact médiatique pour valoriser le club et au storytelling. Il faut savoir par exemple que pour le Musée, on a dépassé les 110 000 visiteurs et nous n'avons pas acheté un centime de publicité ! Tout a été fait sur les retours des médias et sur les petites histoires qui ont pu être racontées sur la grande histoire du club, comme par exemple les poteaux carrés. 
La différence entre le Coq et d'autres équipementiers, c'est qu'ils ont aussi cette volonté de raconter des histoires. Ils achètent finalement peu d'espaces médias et préfèrent créer l’événement comme le 12 mai prochain pour la célébration du 40e anniversaire de l’épopée de 1976. Ces événements sont racontés et vont entraîner des retombées... 
Il y a ce passé commun aussi, le Coq Sportif c'est l'équipementier historique et puis c'est une marque Française. On incarne une sorte de football authentique, le vintage plaît. A côté des grandes chaînes d'Hôtels, on est un peu la superbe maison d'hôte, si on peut imager de cette façon. 

Le site officiel a par le passé suscité de nombreuses critiques. Il a connu une refonte importante récemment, la communication digitale globale du club a beaucoup évolué dans le bon sens. Qu'est ce qui a poussé l'ASSE à franchir le pas, combien de personnes travaillent dessus ?
Je ne sais pas si on a été poussé. Je crois qu'il y a une volonté d'être plus professionnel. On a beaucoup de choses à raconter, le club n'existe pas que toutes les semaines pour un match de foot. Aujourd'hui nous avons un attaché de presse (Nicolas Parent), deux journalistes reporters d'images (Grégoire Brunon et Rachid Zamrani), un rédacteur community manager (Baptiste Girard), qui est un passionné des verts à la base, un photographe qui fait aussi de l'infographie (Philippe Masseguin) et une personne chargée de la communication concernant la billetterie, le Musée des Verts, ASSE Cœur-Vert et l’activation de nombreux partenariats (Laura Perrin).
Nous ne possédons pas un staff aussi conséquent que le Paris Saint-Germain ou Lyon. Concernant le développement à l'international, nous allons prochainement lancer un site en Anglais
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