Yahia : "Je retiendrais de Saint-Etienne que c'est un grand club"

Anciens Verts | Publié le par Tibo | 16 commentaires

Seconde partie de notre entretien avec Alaeddine Yahia, qui revient pour nous sur son passage dans le Forez et évoque ses souvenirs ainsi que la ferveur du Peuple Vert. 

Qu'est-ce que tu retiens de ton passage à Sainté, et quelle place a le club dans ta carrière ? 

Sportivement, très moyen. Je n'ai pas été à la hauteur, je ne m'en cache pas. Il y avait à l'époque une charnière qui marchait très bien avec Vincent Hognon et "Papus" Camara. C'était tout à fait normal que ce soit la charnière titulaire vu que ça marchait bien.

Je retiendrais de Saint-Etienne que c'est un grand club, avec de très grands supporters, à l'image du RC Lens où j'ai joué pendant six ans. C'est l'une des équipes où je me suis fait le plus d'amis.

Le meilleur souvenir en Vert, c'est la Coupe d'Europe ? 
Le meilleur souvenir pour moi c'est le déplacement à Monaco, lors de la dernière journée de la saison 2004-2005, on fait un partout (NDLR : but de Julien Sablé). C'était magnifique, il y avait des milliers de supporters des Verts. Tu joues au foot pour les émotions. 


Tu as des regrets sur ton passage dans le Forez ? 
Non, je n'ai pas de regrets. Il y a des choses que j'aurais aimé faire différemment mais je n'ai pas de regrets. Ce qui est fait est fait. Hognon - Camara ça marchait du tonnerre. J'étais là pour ramasser les miettes, je n'ai pas honte. Parfois, ne pas jouer dans un club, tu regardes, tu analyses et tu apprends. 


Vous avez gardé des liens avec des joueurs de l'époque ? 
Mon meilleur ami c'est Nicolas Marin ! J'ai "Papus" Camara au téléphone, Jérémie Janot, Damien Perquis, Hérita Ilunga, Fouss', Looping (Jessy Moulin). Il y en a un que j'ai connu à Lens aussi, qui est désormais à Saint-Etienne, c'est Monnet-Paquet. Par la suite, j'ai joué avec Vincent Hognon, qui est ensuite devenu mon entraîneur à la fin à Nancy. J'ai également évolué avec David Hellebuyck à Nice. Je garde des bons souvenirs de Saint-Etienne. 


Quel joueur vous a le plus marqué à Sainté ? 
Pascal... Feindouno c'est un génie, je le range dans les trois meilleurs joueurs avec qui j'ai joué dans ma carrière. Si Pascal était arrivé maintenant avec ses qualités, il serait tout là-haut. À l'époque, on n'avait pas le même suivi que maintenant. Désormais tu as plusieurs préparateurs, un qui regarde si tu as bien couru avec le GPS, un qui regarde si tu as bien dormi... Nous ce n'était pas comme ça. C'est un magicien ! 


Saint-Etienne et Lens sont souvent présentés comme deux publics semblables, les deux meilleurs de France, vous confirmez ? 

Oui, Sainté et Lens se sont les meilleurs publics de France, il n'y a rien à dire. Sans chauvinisme aucun, parce que j'ai fait six ans à Lens. Je pense que le public lensois est moins exigeant que celui de Saint-Etienne. Je ne dis pas que celui de Lens n'est pas exigeant, il l'est aussi, mais il est plus solidaire lorsque ça va mal. Mais c'est pour moi les deux meilleurs publics. 


Pour vous qui avez joué dans des stades où il y a une grande ferveur, qu'est-ce que cela implique de jouer dans des stades vides ?
Je me disais récemment avec mon fils que je n'ai jamais joué un match à huis clos dans ma carrière. Je ne sais pas ce que c'est et je suis content de ne pas avoir vécu cette époque-là. Roland Courbis l'a dit la dernière fois, cela ne veut plus rien dire un match à domicile et un match à l'extérieur. Je suis d'accord avec lui. On le voit cette saison avec beaucoup plus de succès à l'extérieur que les saisons précédentes. C'est fade de jouer dans un stade vide. Je suis un grand consommateur de football, je regarde les matchs parce que j'aime ça, mais un football sans supporters ce n'est pas du football ! J'aimais quand la foule haranguait, même m'insultait. Il y en a un qui en jouait très bien c'est Jérémie Janot. Lorsqu'on allait au stade du Ray, qu'il se faisait insulter, ça transcendait. Je le regardais, il kiffait. 

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