C'est presque l'homme d'un club. Si Jessy Moulin a connu quelques aventures loin du Forez, le gardien de but porte depuis presque vingt ans les couleurs de l'ASSE. Dans les colonnes de Maillot Vert, le natif de Valence s'est confié sur ses premiers pas à l'Etrat et sa relation avec Loïc Perrin, un coéquipier forcément devenu ami.
"Je me rappellerai toute ma vie de ce jour-lĂ . Je suis arrivĂ© en plein Ă©tĂ© Ă LâĂtrat. Le centre de formation Ă©tait tout neuf. Ce sont des moments compliquĂ©s Ă vivre surtout quâil nây avait pas les mĂȘmes facilitĂ©s pour communiquer avec ses proches Ă cette Ă©poque. Dans la chambre, il y avait un tĂ©lĂ©phone qui nous permettait de recevoir des appels mais pas dâen donner. Quand jâavais vraiment besoin de parler avec ma mĂšre, jâallais sur le parking, oĂč il y avait une cabine tĂ©lĂ©phonique, et jâappelais chez mes parents. Je laissais passer le temps dâune sonnerie et je remontais dans ma chambre. Ma mĂšre avait compris le signal et me rappelait dans la foulĂ©e. Vingt ans aprĂšs, je suis extrĂȘmement fier dâavoir vĂ©cu ces moments-lĂ et dâĂȘtre encore Ă lâASSE. LoĂŻc ? En tant que StĂ©phanois, il ne vivait pas au centre. Je ne le voyais que lors des entraĂźnements. Il avait les mĂȘmes attitudes qu'aujourd'hui : calme; posĂ©, le parfait petit capitaine. Il a toujours Ă©tĂ© un exemple pour tout le monde sur le terrain. LoĂŻc est devenu un vĂ©ritable ami, on part en vacances ensemble, nos enfants s'entendent trĂšs bien. Il est simple, humble. Je l'admire beaucoup. Travailler tous les jours avec un ami, ça n'a pas de prix."