Un match aurait pu changer la vie des joueurs de l'ASSE
Dans son entretien avec Eurosport pour le podcast Belle Trace, Jean-Michel Larqué a forcément évoqué la finale de Coupe des Clubs Champions de 1976. Il estime que les Verts n'avaient pas fait assez ce jour-là pour l'emporter même si cela s'est joué sur des détails.
Jean-Michel Larqué : "J'ai des regrets, j'aurais bien aimé la gagner celle-là. En plus on pouvait la gagner. Pour la gagner, il aurait fallu qu'on fasse un très bon match, et on a fait un bon match mais on n'a pas fait un très bon match. Cela se joue sur rien, sur un détail. À un coup-franc sur lequel le mur n'est pas bien placé, c'est le cas sur cette finale, à des poteaux qui ne sont pas très favorables... On doit la gagner, on ne la gagne pas. Mais on ne fait pas le grand match de Coupe d'Europe qu'on avait déjà fait contre Eindhoven, contre Split, contre Kiev où là on avait fait des gros matchs.
Je regrette, évidemment que je suis plein de remords là dessus parce que ça aurait changé ma vie, et je pense que ça aurait changé la vie de mes coéquipiers. En plus ça se joue à rien, à des décisions, à un mauvais placement. Je suis même presque fautif sur le mur, je me retourne et je ne dois pas le faire. Il y a des choses, des détails. Ce qui reste de cette période, c'est que dans le football, en sport collectif plus notamment, rien ne peut se faire sans un maximum de solidarité dans une équipe.
Quand des équipes sont en crise, que ça va mal, qu'elles viennent d'en prendre trois ou quatre à domicile et cinq à l'extérieur, et que j'entends 'on va se réunir, se dire les choses'. Et puis le match d'après tu en reprends quatre ou cinq parce que ce n'est pas ça, ce n'est pas une réunion. Ce qui reste de cette période, c'est le mystère qui fait que des relations peuvent se nouer sans qu'on ne veuille véritablement les créer, cela se faisait spontanément, naturellement. On n'avait pas besoin de réunion, cela me met hors de moi quand j'entends ça, si tu fais ça c'est qu'il te manque quelque chose."
