Uffren : "Je suis très heureuse d'être là"

Féminines | Publié le | 5 commentaires

L'heure est à la stabilité pour Manon Uffren. Définitivement Stéphanoise depuis cet été, la milieu de terrain âgée de 23 ans tentera d'emmener les Vertes en D1 cette saison. Un objectif assumé par la native d'Avignon, habituée au haut niveau depuis son plus jeune âge. Rencontre.

Bonjour Manon ! Si on dit US Eygalières, qu’est-ce que ça t’évoque ?

Beaucoup de souvenirs. C'est là où j'ai fait mes premiers pas sur les terrains. J'ai commencé en débutant à l'âge de 5 ans. 


Qu’est-ce que t’ont apporté tes années avec les garçons ?

Pour moi, c'était mes plus belles années. J'ai commencé puis j'ai joué avec eux jusqu'à mes 15 ans, le plus possible. Je ne voulais pas jouer avec les filles mais je n'avais pas le choix. J'en garde de très bons souvenirs. 


À la sortie du football mixte, tu rejoins l’INSEP. Quel souvenir gardes-tu de cette aventure à Clairefontaine ?

C'était vraiment très dur au début. J'avais 15 ans, je devais quitter ma famille très jeune. Je ne me rendais pas compte que c'était vraiment une chance d'aller à Clairefontaine. On m'a ouvert les yeux et je me suis dit : il faut vraiment que j'y aille. 


L’INSEP, la D2 à 16 ans, le groupe D1 du MHSC presque dans le même temps, tu as toujours été en avance. Comment tu expliques cette précocité ?

Je pense que c'est d'avoir joué avec les garçons jusqu'à l'âge de 15 ans. Ça m'a beaucoup aidé mentalement et physiquement, c'est ce qui a fait que j'avais de l'avance au début. Après le niveau s'est vite relevé avant que je signe à Montpellier.


Justement avec le MHSC, tu as connu des prêts, des apparitions en D1 ou en CDF, sans jamais t’installer dans le onze. Quel est ton bilan de ce passage ?

J'ai appris beaucoup de choses. J'ai mûri en m'entraînant avec des internationales, j'ai vite grandi. J'ai beaucoup appris de leur expérience, d'elles aussi. 


On imagine que ce n'était pas facile d'enchaîner les prêts...

C'est sûr. J'avais mes habitudes à Montpellier mais après je l'ai fait pour moi parce que j'avais besoin de temps de jeu. J'étais encore jeune pour arriver à m'imposer. Je suis allée à Dijon, c'était dur mais j'ai beaucoup appris aussi avant de revenir plus forte. 


Pour te relancer, il y a désormais Sainté. Qu’est-ce que tu pensais du club avant de le rejoindre ?

Je n'avais jamais joué contre les Vertes. Je savais que c'était un grand club. Ici, ils ne vivent que du football. Je suis très heureuse d'être là. Quand je suis arrivée, j'ai eu une semaine un peu compliquée pour avoir le temps de m'intégrer mais après... Je connaissais quelques filles, c'est allé tout seul. Maintenant je me sens très bien. 


Comment tu as vécu ton prêt l’hiver dernier avec l’arrêt du championnat ?

Je n'avais pas le choix. Je suis venue ici pour jouer. Avec le COVID, je n'ai fait que trois, quatre matchs. Je n'ai pas pu bien me relancer mais je vais rattraper tout ça maintenant. 


Pourquoi rester dans le Forez ?

Je devais repartir cet été à Montpellier où il me restait un an de contrat. Mais je me suis tellement plu ici que dès que le club m'a dit qu'ils aimeraient que je reste ici, je n'ai pas hésité. Je me suis dit, je me sens vraiment bien.


Sans pouvoir y faire grand-chose, tu as assisté à la montée du HAC et donc au maintien de l’ASSE en D2. Tu as hésité à l’idée de signer sur la durée ici ?

Pas du tout, au contraire. Je me suis dit qu'on allait monter cette année. Ça a été injuste pour nous. On va tout faire pour monter. 


Et sur le plan personnel ?

Personnellement, je veux avoir le plus de temps de jeu, être la plus décisive possible, marquer des buts également. J'aime avoir le ballon, je suis assez technique. Je vais plus apporter offensivement que défensivement.


Un petit mot pour les supporters pour terminer ?

Je leur demande de nous suivre le plus possible, de nous soutenir, de nous donner de la force pour monter en D1 parce qu'on a besoin d'eux.

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