Transfert à l'OL, éventuel futur retour à l'ASSE... Gomis se confie

Néo-retraité, Bafétimbi Gomis dispose désormais de plus de temps pour s'occuper de ses activités extra-professionnelles. Il était d'ailleurs présent à Saint-Étienne ce lundi, dans le cadre de sa distribution de 500 repas aux personnes dans le besoin. Une action qu'il répète tous les ans. L'ancien stéphanois en a profité pour évoquer le match entre Saint-Étienne et l'Olympique de Marseille, disputé dimanche dernier, deux clubs dans lesquels il a évolué : "C'était un match difficile pour Saint-Étienne. Il ne faut pas oublier qu'ils continuent à parfaire leur apprentissage de la Ligue 1. C'est un nouveau projet, et je pense que ce sont des défaites où l'on apprend beaucoup. Je crois que l'Olympique de Marseille dispose d'un effectif construit pour jouer la Ligue des champions. Quand on voit les joueurs, les transferts, la valeur des joueurs, avec des éléments expérimentés comme Adrien Rabiot, on se rend compte que ce n'est pas le même effectif. Mais de mon côté, j'ai vu de bonnes choses du côté de Saint-Étienne. Cette équipe peut en tirer de l'expérience. Et n'oublions pas que leur objectif aujourd'hui est le maintien. Ce sera une belle première année parmi l'élite, et l'année prochaine, avec le mercato, ils pourront se renforcer et aussi former des joueurs parce que Saint-Étienne est aussi un grand centre de formation, et en attendant de faire émerger la nouvelle génération de grands joueurs qui nous feront rêver."

Formé au club, Bafétimbi Gomis est revenu sur les liens qu'il entretient avec la ville de Saint-Étienne : "Un lien fort, déjà des amitiés. Je pense qu'il y a un lien profond avec ce club, avec ces couleurs. On revient toujours d'où l'on est issu. Je me suis construit à Saint-Étienne. Quand tu y arrives à 14 ans et que tu en pars à 24 ans, ça marque. Je me souviens de mon arrivée à Saint-Étienne. Je passais mes après-midi à Centre Deux, à la place Jean-Jaurès ou rue des Martyrs de Vingré. Ce sont des lieux forts de la ville, qui ont marqué la vie qu'était le mienne. Même si j'ai beaucoup voyagé, j'ai toujours eu un lien et un amour pour Saint-Étienne, un lien qui se concrétise aujourd'hui par le temps que je consacre à soutenir cette cause (la distribution de repas pour les personnes dans le besoin), aux côtés d'Abdel (son ami), de son équipe et de ma maman stéphanoise."

Bafétimbi Gomis est également revenu sur une éventuelle déception liée à son transfert à Lyon, grand rival du club forézien, et sur ce que ça engendré du point de vue relationnel avec certains supporters stéphanois : "Non, non, ce sont deux choses différentes : le sportif et l'humain. Je peux comprendre la déception des Stéphanois de voir un joueur qu'ils ont formé, qu'ils ont aimé, qu'ils ont chéri, qui faisait la panthère, partir chez le voisin. Je le comprends. Après, ils ne sont pas forcément au courant de tout, mais le plus important, maintenant que le football est terminé, c'est de voir un Bafé qui continue à aimer Saint-Étienne. On ne peut pas faire l'unanimité, c'est moi qui suis redevable envers Saint-Étienne, et non l'inverse. Je connais bien Saint-Étienne, les supporters vivent des moments difficiles, ils payent un abonnement, ils ont des valeurs, ils sont attachés à leur équipe et à leur ville. De voir un joueur formé au club partir chez le rival, en tant que supporter, je ne l'accepterais pas non plus. Il faut se mettre à leur place. C'est moi qui suis redevable envers Saint-Étienne, donc c'est à moi de faire les choses comme je le fais aujourd'hui."

Comme il l'avait confié à notre micro avant le derby il y a un mois, Gomis évoque une future carrière dans le football, et se prononce sur un éventuel retour à l'ASSE dans de nouvelles fonctions : "Je souhaite rester dans mon domaine de compétences, dans le football. Nous verrons dans quel rôle, mais je me verrais bien dans les instances ou dans le management, au sein de l'organigramme d'un club. J'ai déjà entamé un processus d'études, on verra bien. La question d'un retour aujourd'hui ne se pose pas. Il y a un projet qui est mis en place, avec des gens compétents auxquels je souhaite le meilleur. Et puis, s'ils ont besoin de moi, les choses se feront naturellement. Aujourd'hui, j'encourage Saint-Étienne à continuer de grandir, à retrouver sa place parmi l'élite. En tout cas, je serai toujours, désormais en retraité, un fervent supporter du club qui m'a révélé."