Son métier, la CDM en France, un retour : Clemaron fait le point

Féminines | Publié le par C.G Play for Sainté | 0 commentaire

L'internationale française Maéva Clemaron, qui a porté pendant neuf saisons le maillot vert, revient pour EVECT sur son transfert en Angleterre, sa deuxième passion et la Coupe du Monde 2019 en France.



Cet été, tu as quitté Fleury pour rejoindre Everton. Pourquoi ce transfert en Angleterre ?
Cela faisait déjà plusieurs années que j'avais en tête le projet de partir jouer à l'étranger, notamment en Angleterre. C'est un championnat qui m'a toujours attiré, dont j'entendais beaucoup de bien en termes de niveau et de conditions de travail. C'était la possibilité de continuer d'apprendre et de progresser ! C'était aussi l'opportunité de découvrir d'autres cultures, mentalités, d'apprendre une nouvelle langue et d'apprendre à me connaître un peu plus personnellement en changeant de repères et en arrivant dans quelque chose de totalement nouveau. Les opportunités se sont présentées cet été lors de la Coupe du Monde. En prenant le temps d'y réfléchir, cela faisait neuf saisons que j'évoluais dans le championnat de France de D1 et à 26 ans je considérais que c'était le bon moment pour moi de vivre cette nouvelle expérience sportive et humaine.


Ton intégration s'est bien passée dans ton club ?
Oui très bien ! Dès le premier jour, le staff et les joueuses d'Everton se sont beaucoup investis dans l'intégration des nouvelles joueuses et ce, malgré la barrière de la langue. Je vous avoue qu'en arrivant, mon niveau d'anglais était plus que moyen (rires). Mes coéquipières ont été très patientes, ce qui m'a mise à l'aise dès le début et dans de meilleures conditions pour m'adapter au mieux. Le club me permet d'avoir des cours d'anglais depuis le début de saison ce qui est aussi une aide.

En plus d'être footballeuse, tu es architecte, comment cela se passe pour ton métier dans ton nouveau pays ?
En arrivant en Angleterre, j'ai décidé en accord avec l'agence avec laquelle je travaillais en région parisienne de mettre l'architecture en suspens. Il me fallait dans un premier temps me concentrer sur le fait de m'adapter à toutes ces nouvelles conditions de travail, de vie, me constituer de nouveaux repères et bien sûr progresser en anglais.

En temps normal, comment concilies-tu travail et football?
Je n'ai pas encore eu à concilier cette seconde passion avec le football depuis que je suis arrivée en Angleterre. Néanmoins, après avoir pris mes repères, j'envisage peut-être de reprendre quelques missions sur lesquelles travailler à distance à partir de cet été. Je suis aussi en contact par le biais d'une coéquipière avec une agence d'architecture anglaise avec qui je pourrai partiellement suivre quelques projets la saison prochaine. Ça me permettra d'intégrer à nouveau l'architecture dans mon quotidien mais cette fois en anglais. Je vous avoue travailler sur un projet depuis quelques mois dans un domaine avec lequel je ne pensais vraiment pas avoir de lien un jour, mais qui rejoint finalement une certaine architecture et peut faire écho au sport. Si le projet est mené à bien je serais heureuse de pouvoir vous le présenter dans les mois qui viennent.


Qu'as-tu ressenti lorsque tu as su que tu étais sélectionnée avec la France pour la Coupe du Monde à domicile ?
J'ai ressenti un certain mélange de soulagement, de joie et de surprise car ce n'était pas défini à l'avance. J'ai travaillé dur les mois et saisons précédant le moment de l'annonce du groupe mais c'était le cas de beaucoup de joueuses notamment au même poste que moi ! Lorsque j'ai su que je faisais partie du groupe, j'étais vraiment très heureuse !

Que retiens-tu de cette Coupe du Monde ? As-tu des regrets ?
Je retiendrais beaucoup de choses de cette Coupe du Monde ! C'est une grande satisfaction de pouvoir participer à une telle compétition, mais de la vivre dans son propre pays, c'est fabuleux. Je retiendrais particulièrement l'engouement que l'on a pu voir autour de nous à travers les médias, le public avec ces stades pleins et tout le soutien que les Français nous ont apporté de près ou de loin ! Je retiendrais aussi notre groupe et tout ce qu'on a vécu tous et toutes ensemble. Je n'ai pas de regrets. Si c'était à refaire, je referais tout de la même façon ! Sportivement, j'ai travaillé dur toute cette compétition pour préparer au mieux l'équipe titulaire avant chaque match et aussi pour faire en sorte d'être prête si on faisait appel à moi. Humainement, j'ai profité de chacun des moments que l'on a pu vivre ensemble. Bien sûr, nous aurions voulu aller plus loin mais ça, ce n'est pas un regret, c'est un fait. Depuis, le regard est porté vers l'avant.

Envisagerais-tu de revenir un jour à l'ASSE ?
Je reste attachée à la ville de Saint-Étienne et l'ASSE restera mon club de cœur, mais ça ne fait pas partie de ce vers quoi j'aimerais m'orienter à l'avenir. Mais on ne sait jamais (rires) !

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