Son burn-out, son avenir, l'aventure bordelaise : Guilavogui se confie

Anciens Verts | Publié le par Tibo | 5 commentaires

Josuha Guilavogui est de retour en Allemagne à Wolfsburg. Le milieu de terrain formé à l'AS Saint-Étienne revient sur son passage à Bordeaux dans les colonnes de Sud Ouest, marqué par un burn-out.

Comme Saint-Étienne, Guilavogui a vécu la relégation en Ligue 2 avec Bordeaux. Un échec dont il donne les raisons, pointant du doigt les joueurs qui n'ont pas fait le nécessaire pour se maintenir : "Il y avait de tout. Chaque semaine, de nouvelles péripéties... On aurait dû se réfugier dans le travail. Le club a tout fait pour nous mettre dans les meilleures conditions, mais on n'était pas tous prêts pour sauver le club. Je ne pense pas qu'il y avait de mauvaises personnes dans le groupe. Il y avait certainement de bons footballeurs. Mais on avait besoin de courage, de solidarité et de don de soi, et on n'a pas été au rendez-vous sur ces plans-là."


Lors de son passage en Gironde, l'ancien Vert a vécu un petit burn-out juste après le match nul face aux Stéphanois : "On sous-estime le niveau de stress dans une carrière de footballeur. J'ai fait un petit burn-out à Bordeaux. C'était après le match nul contre Saint-Étienne et la défaite à Nantes. Je me suis très mal senti. Ce n'était pas un moment plaisant. Mais ce n'était pas une dépression, il ne faut pas sous-estimer ce mot là. C'est juste que pendant plusieurs jours, je n'avais plus envie de faire quoique ce soit. Je restais chez moi, je ne mangeais pas. Ensuite, je suis reparti de l'avant. Parfois il faut en passer par-là pour grandir. Je remercie encore mon parrain qui m'a aidé à me remettre en selle."

L'ASSE semble bien loin désormais dans l'esprit de Guilavogui, qui aurait surtout aimé poursuivre l'aventure en Gironde et y finir sa carrière : "J'avais encore un an de contrat à Wolfsburg, qui n'allait pas me laisser partir libre, et Bordeaux n'avait pas la capacité financière de m'acheter. Ça ne tenait pas qu'à ma volonté personnelle. La preuve, je ne suis pas parti cet été dans un autre club. Je ne pouvais pas leur demander de casser mon contrat. J'en parle avec ma famille. J'ai toujours cette boule au ventre car il y avait tout pour être heureux : un super stade, de supers fans, une super ville où je me voyais construire ma maison. Tous les feux étaient au vert. Donc j'ai ce pincement au coeur, mais je suis aussi super content pour eux."


L'avenir de Guilavogui se trouve probablement loin de Wolfsburg, même si le joueur ne veut pas se prendre la tête avec ce sujet là pour le moment : "Je ne pense plus à demain. On verra ce qui se présentera en janvier ou en juin prochain. Physiquement, je suis encore bien. Mais c'est la notion de plaisir qui sera prioritaire."

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