Sako : "Sainté, c'était vraiment une époque incroyable !"

Anciens Verts | Publié le par Joris | 5 commentaires

Au micro de Rapunchline, Bakary Sako est revenu sur l'ensemble de sa carrière de footballeur. Il évoque bien évidemment ses deux passages à l'AS Saint-Étienne. 

Bakary Sako revient d'abord sur son arrivée dans le Forez après des saisons passées à Châteauroux : "Après Châteauroux, je signe à Saint-Étienne et c'est là que les choses commencent. Je suis dans l'élite, la Ligue 1, je suis dans un très gros club. Financièrement aussi ça change. Je passe vraiment un cap. (...) Sainté c'était vraiment une époque incroyable ! Hors football, c'est ma meilleure période. Dans le football aussi, mais hors football, en termes de kiffance, avec la famille, les potes, on se retrouve tous ensemble à chaque fois, c'était vraiment un délire ! J'aime bien quand il y a du mouvement autour de moi, surtout à l'époque, et c'était le cas."


À cette époque, c'est Christophe Galtier l'entraîneur dont Bakary Sako garde un très bon souvenir. Il ne croit pas vraiment aux accusations de racisme dont a fait l'objet l'ancien entraîneur des Verts à Nice : "Christophe Galtier, tout ce qui se dit à son sujet je n'y crois même pas un peu. Pour l'avoir côtoyé toutes ces années, c'est le meilleur entraîneur que j'ai eu dans ma carrière. Il m'a vraiment pris comme son fils. Pour l'anecdote, un jour je reçois une offre d'un club russe qui joue en Tchétchénie. Ils proposent 20M€ je crois, il me restait un an et demi de contrat et Galtier me dit que pour le club ce serait de la folie de me vendre à ce prix-là mais il me dit "jamais de la vie je te laisse partir. Je te considère comme mon fils, mon fils je ne l'aurais pas laissé partir là-bas." Moi quand je vois les sommes qu'ils proposent, j'aurais pu aller sur la Lune s'il le fallait, ce qu'ils proposaient c'était de la folie ! Le club c'était Terek Grozny. Galtier me dit que tant que je suis bon je jouerais. C'est pour ça que je ne peux pas croire ce qu'il se dit, après je ne sais pas ce qu'il a pu se dire à côté, moi c'est mon expérience avec lui." 

En cours de saison 2021-2022, Bakary Sako fait son retour dans le Forez. Il explique les coulisses de cette arrivée et la saison qu'il a vécue avec la descente en Ligue 2 : "J'avais fait ma préparation et j'appelle Saint-Étienne et je leur demande si je peux venir avec la réserve pour ne pas perdre tout ce que j'avais acquis. On me dit que c'est avec grand plaisir. Je m'entraîne avec la réserve et au bout de quelques jours on me dit : "t'es un malade, viens t'entrainer avec nous !" C'était Claude Puel l'entraineur. On me dit alors : "On va faire un coup d'état, il part pas, il faut qu'il reste ici." Moi dans ma tête ce n'était pas prévu du tout, mais les joueurs me disent qu'ils sont en galère qu'il leur faut un coup de main. On me dit : "tu reviens chez toi, dix ans après, ce serait un truc de fou !" On a beaucoup parlé et le directeur sportif me dit que je fais l'unanimité et que ça ferait chier (sic) le club que je signe ailleurs. J'ai parlé avec les gens qui m'entourent qui me disaient que ce serait une bonne idée de revenir à la maison et je suis revenu dix ans après. 


Je suis revenu six mois, de décembre à juin. C'est l'année où on descend, on perd aux pénaltys contre Auxerre en barrages. Alors qu'on avait une incroyable équipe. On ne va pas dire les causes de la descente... Les gens disaient que c'était de la faute de l'entraineur surtout (Claude Puel, ndlr). Quand il est venu, il n'était pas entraîneur. Il était manager général, il faisait ce qu'il voulait au club. Il prenait des joueurs comme Ryad Boudebouz, Romain Hamouma, Wahbi Khazri et il les mettait en réserve. Tu rigoles ou quoi ? Tu as des joueurs comme ça et tu ne les fais même pas jouer... Ça a plombé la dynamique. Après il y a Pascal Dupraz qui arrive et on a failli faire l'exploit. Ce n'est jamais arrivé dans l'histoire de la Ligue 1 qu'un club avec 12 points à la trêve se maintienne. On commençait à taper tout le monde. Il nous a manqué un point et après on perd aux play-offs contre Auxerre aux pénaltys. Dupraz, c'est un pompier. Quand il y a le feu, tu l'appelles, il vient, il éteint le feu. Il a des discours de malade, franchement c'est un grand papa pour moi je vais à la guerre pour lui. Après je pense que ça c'est bien sur un temps, peut-être que sur une saison entière tu vas te dire : "qu'est-ce qu'il me raconte ?" Mais quand il y a le feu, franchement c'est un bon pompier."


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