Saint-Etienne-Lyon : une passion débordante

Pros | Publié le par Tibo | 8 commentaires
Régulièrement, Thierry Clemenceau nous propose de revenir en arrière, racontant ainsi des moments forts de l'histoire de l'AS Saint-Etienne. En ce jour de derby, il ne pouvait pas ne pas évoquer une rencontre particulière entre les deux formations, un dimanche 16 février 1964.
Roger Rocher, le président stéphanois, comme souvent, est venu prendre le pouls de son équipe. Il constate que le moral des troupes n’est pas au mieux. A cinq jours du match peut-être le plus important contre le voisin lyonnais, il décide de réunir ses joueurs et leur tient le discours suivant : « Je profite de l’absence de Jean Snella pour vous rappeler tout ce que vous lui devez vous, les anciens, qui pouvez poursuivre ou terminer brillamment, grâce à lui, votre carrière, et vous, les jeunes, qui allez conquérir la gloire. Nous ne vous en voulons nullement de votre défaite de dimanche en Coupe. Vous nous avez donné tant de satisfactions cette saison que nous aurions mauvaise grâce de nous plaindre.
Vous êtes encore de solides leaders dans le Championnat, vous devez le rester et améliorer encore votre position. Il faut vous ressaisir et jouer, dès dimanche contre Lyon, avec ce moral de vainqueurs qui vous rendait invincibles. Vous le devez à votre entraîneur. »

Pour l’homme à la pipe : « Notre élimination de la Coupe n’est pas une catastrophe. En effet, sans ce but hors jeu accordé par l’arbitre et qui provoqua notre défaite, nous étions dans l’obligation de rejouer contre Valenciennes jeudi prochain. A trois jours d’un derby toujours difficile contre Lyon et qui le sera plus encore qu’à l’habitude, nos joueurs auraient été handicapés dimanche. »

Derby, le mot est lâché. Pour cette rencontre pas comme les autres, toute la région stéphanoise est en ébullition. Le 13 février 1964, Charles Paret, le secrétaire général du club, dresse un premier bilan des ventes de places. Avec 9 millions d’anciens francs de location déjà engrangés, il prévoit une assistance oscillant entre 35 000 et 38 000 âmes le jour J. Il faut remonter au 24 février 1957 pour trouver trace de la plus grosse affluence au stade Geoffroy-Guichard. Ce jour-là, 30 968 spectateurs avaient assisté au match de Division 1 qui opposait Saint-Etienne à Reims (0-0, 25e journée).

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