Sablé : "Toute ma vie d'homme je la dois à Saint-Étienne"
Julien Sablé s'est exprimé dans les colonnes de Parlons Sport Loire. Si cette interview est préalable à sa nomination pour assurer l'intérim de Claude Puel, l'ancien capitaine des Verts déclare sa flamme pour Saint-Étienne.
Dès qu'il est arrivé à Saint-Étienne, Julien Sablé a eu un coup de cœur pour le Chaudron : "J'avais seulement 14 ans et les clubs s'intéressent à moi. Je suis en sélection Provence Méditerranée et Saint-Étienne demande à mes parents de venir visiter les installations. J'étais pratiquement engagé avec Martigues et au dernier moment on décide d'y aller. On part de Marseille un mardi soir après l'école et quand on arrive sur le parking du stade, j'étais émerveillé. Le soir même, avec mes parents, je leur dis que je veux être ici et nulle part ailleurs."
Le désormais coach "en intérim" de l'ASSE revient sur ses relations avec les supporters : "Quand on est jeune, on a nos places pour le stade et on pouvait naviguer à l'intérieur. J'ai passé beaucoup de temps dans les Kops. D'ailleurs, quand je suis devenu directeur du centre de formation, l'une des premières décisions c'était d'envoyer la génération 2000-2001 passer un moment avec les Magic Fans. Je pense que c'est important. Faire le pogo (rires), chanter, ça crée un lien très particulier. J'ai été à l'école à Tézenas avec notamment les membres fondateurs des Kops.
On s'est souvent chamaillé mais j'ai un lien privilégié avec eux puisqu'ils m'ont vu grandir. Même si mon appartenance à Marseille n'a pas toujours été simple à gérer, je pense que ce qui a été apprécié c'est que j'ai toujours tout donné sur le terrain. Ici quelqu'un d'assidu et qui travaille bien est respecté. Ce qui n'est pas toujours le cas dans le Sud où on est plus tourné vers le star-système. Je n'ai pas lâché je me suis construit comme ça. Je peux dire aujourd'hui que je suis un Stéphanois."
Julien Sablé se sent extrêmement redevable du club et de la ville : "Je pense que je lui dois tout. Je n'étais pas programmé pour le football professionnel, je n'ai pas de talent fou et je n'en ai toujours pas d'ailleurs. Mais avec de la passion, du travail et du courage, on peut y arriver. J'ai l'impression d'être comme un poisson qui tombe dans le bon bocal. Toute ma vie d'homme je la dois à Saint-Étienne."
