Romeyer : "L'ASSE ? Une Ferrari super belle qui est en réparation"

Club | Publié le par Joris | 46 commentaires

Après s'être exprimé à notre micro en début de mois, le président du directoire de l'AS Saint-Étienne Roland Romeyer s'est confié à RCF. Ce dernier explique notamment que selon lui, le football a changé. Il évoque également la vente du club. 

Alors qu'on fêtait cette année les dix ans du titre en Coupe de la Ligue, Roland Romeyer affirme que dans les conditions actuelles, avec les changements qui sont intervenus dans le football, il est impossible de gagner d'autres titres ni même de jouer la Coupe d'Europe. Pour y parvenir, il faut que des propriétaires riches arrivent à la tête du club selon lui comme il l'a confié à RCF : "Le football a bien changé, c’est devenu du football business, et ce n’est pas ce qui correspond à mes valeurs. Pour voir d’autres coupes ou d’autres championnats, il faudra vraiment qu’il y ait quelqu’un qui prenne la tête du club, et qui soit riche. N’importe qui ne peut pas rivaliser avec les Qataris, avec Marseille, avec Monaco, etc. Donc cela veut dire que s’il y a des dirigeants comme moi à la tête du club, malheureusement il ne faudra pas compter disputer des matchs de coupe d’Europe. Il faut bien être conscient de ces problèmes."

Le président du directoire de l'ASSE reconnait avoir été limité ces dernières années notamment pour conserver les jeunes "pépites" du club : "Je voudrais quelqu’un qui puisse pérenniser le club, investir au capital, pour conserver tous les bons joueurs, renforcer l’équipe et remonter en Ligue 1. Pour les gars qui reprendront le club, il faut pouvoir faire de meilleures choses que ce qu'on a fait. Par exemple, quand il y aura des pépites, et il y en a qui arrivent au centre de formation, il faudra pouvoir les garder plusieurs années pour avoir la meilleure équipe possible et puis là on pourra jouer les premiers rôles. Ici, le centre de formation c’est notre richesse, ce n’est pas le robinet de pétrole de Paris. Mais on a été obligé de vendre trop tôt les jeunes joueurs pour équilibrer. Il faut savoir qu’on a été le seul club à avoir présenté un bilan positif à la DNCG, mais pour faire cela on a été obligé de vendre des joueurs où il aurait fallu attendre un an ou deux pour qu’ils soient costauds. Par exemple, je suis sûr que nous verrons bientôt le tandem Saliba et Fofana en défense centrale de l’équipe de France. Mais quand on a vendu Fofana, il s’est vendu deux fois et demi plus cher deux ans après. Donc aujourd’hui le gars qui est capable de diriger ce club, il faut qu’il ait de l’argent pour pouvoir rivaliser."

S'il assure encore être vendeur, Roland Romeyer ne sait en revanche toujours pas à qui. Il espère néanmoins qu'une fois le maintien en Ligue 2 obtenu et la saison terminée, la situation se décantera puisque pour le moment, pas grand monde ne se bouscule au portillon : "Il y en a plein des milliardaires ! Le problème c’est que je ne sais pas si ce seront des français, des étrangers… Je ne sais pas qui achètera. Pour le moment, ce que j’essaie de faire comprendre aux gens, c’est que là il y a une Ferrari super belle, elle est en réparation, elle va mieux, et puis après on verra ce qu’il se passera. (...) Écoutez, pour le moment ce que tout le monde attendait c’est qu’on se maintienne. Après je sais qu’il y aura des possibilités, mais est-ce qu’on trouvera la perle rare comme je le souhaite ? Si on veut jouer les premiers rôles, il faut trouver quelqu’un qui a de l’argent pour capitaliser dans le club. En ce moment non (personne ne l'a approché pour acheter, ndlr). Maintenant si on veut franchir les paliers, il faut de l’argent. Il faut que les gens le comprennent. (...) Ce qui était vrai dans les années 70 ou 80 n’est plus vrai maintenant."


Retrouvez l'intégralité de l'interview en cliquant ici. 


Pour rappel, hier soir, L'Équipe annonçait que l'AS Saint-Étienne pourrait être vendue avant l'été et que deux offres étaient sur la table des dirigeants stéphanois : l'une de la part d'investisseurs anglo-saxons à hauteur de 32M€ et une autre en provenance d'un repreneur français "gravitant dans la galaxie de Caïazzo" de 35M€. En outre, un éventuel repreneur a été prévenu que sa candidature ne pouvait plus aboutir. La raison ? Le club serait déjà vendu. Un bruit que Bernard Caïazzo lui-même laisserait courir. 

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