Revelli ne croit pas au syndrome du buteur
Voilà plusieurs saisons désormais que Saint-Étienne cherche désespérément un buteur pour son équipe. Qui de mieux que le meilleur buteur de l'histoire du club pour en parler ? Hervé Revelli n'y va pas avec le dos de la cuillère dans les colonnes du Progrès.
"Je n’y crois pas un instant. Il n’y a pas de syndrome du buteur pour les attaquants de l’ASSE. Cela ne veut rien dire du tout. Certains joueurs peuvent être impressionnés et coincer mais s’ils s’attachent à ça, ils ne vont pas aller loin. Le public c’est l’adrénaline, ce qui te pousse à te sublimer. Quand on est buteur, on se fait à tout.
Un vrai buteur, il reste deux matches maximum sans marquer. Cela m’arrivait parfois, mais je savais que la troisième fois serait la bonne et je faisais tout pour forcer le destin. Il y a toujours eu de la pression, mais pas plus aujourd’hui qu’avant. Je dirais même qu’avant, si tu ne marquais pas de deux matches, tu terminais sur le banc, le coach n’avait pas d’état d’âme. Aujourd’hui, les gars sont payés une fortune, ne marquent pas mais les coaches n’osent pas les sortir parce qu’ils ont été recrutés très cher. Si on n’accepte pas la pression, alors, il ne faut pas jouer au football."
