Quillot agacé par les décisions préfectorales

"Depuis le début de la crise des gilets jaunes, il y a eu 49 demandes de report ou de décalage. 38 matchs de Ligue 1 ont été décalés ou reportés et six de L2. Nous avons réussi à maintenir 5 rencontres. Aujourd'hui, nous sommes dans une situation pénalisante pour notre Championnat. En L1, sur 11 journées, 20 matchs ont été décalés (dans le même week-end) sur 110, soit 18%, et 18 ont été reportés, soit 16%. Sur cette période, un tiers des matches de L1 ont donc été décalés ou reportés. Le calendrier est maîtrisé à ce stade, mais on veut alerter. la Ligue 1 est prise en otage. Certaines décisions sont très difficiles à accepter.
Certains Préfets font des efforts pour nous aider. Je pense en particulier à celui du Calvados, avec qui nous avons négocié une semaine pour maintenir Caen - PSG samedi prochain. Aussi à celui de la Loire pour Saint-Etienne - Dijon. Celui des Bouches-du-Rhône pour OM - Amiens. Ou encore celui de la Côte d'Or, qui a maintenu Dijon - Monaco et Dijon - Angers après nous avoir demandé de les décaler. Nous avons refusé et finalement, nous sommes parvenus à maintenir ces matchs au jour et à l'heure prévus. Par contre, certains préfets sont difficiles à comprendre, comme celui de Gironde. Le match Bordeaux - Montpellier était programmé vendredi soir. Le Président de la République se déplace en Gironde pour le grand débat national. Résultat, on nous demande de reporter le match, non pas le samedi parce qu'il y a les gilets jaunes, non pas le dimanche parce qu'il y a un carnaval, mais à une date ultérieure. Que le foot passe après le président, certes, mais que l'on soit la variable d'ajustement par rapport au carnaval à Bordeaux... Même chose pour la préfecture de Haute-Garonne pour Toulouse - PSG, prévu le 31 mars. Nous avons reçu aujourd'hui une demande de ne pas jouer ce match parce qu'il y a la carnaval de Toulouse... Troisième exemple, Nantes - PSG que l'on a été obligés de reporter. Certaines préfectures en font trop. Autant, pour la premier week-end des gilets jaunes, nous n'avons pas voulu mettre à risque l'ordre public. Mais maintenant, avec la prolongation du mouvement et les décisions prises qui sont difficiles à comprendre, nous refusons les demandes de report et nous négocions."