Quels salaires pour les féminines de l'ASSE en D1 Arkéma ?
C'est un sujet récurrent, l'égalité salariale homme - femme dans la société. Un sujet qui vient forcément s'inviter dans le monde du football où les différences sont extrêmes.
En D1 Arkéma, le salaire moyen sur la saison 2022-2023 selon les estimations de l'Equipe s'élève à 3 870€ brut mensuel. Du côté des hommes, le chiffre grimpe considérablement pour atteindre plus de 130 000€ brut mensuel. Par ailleurs, le Paris Saint-Germain chez les hommes fait considérablement grimper cette moyenne puisque le salaire moyen au sein du club de la capitale serait supérieur à 1M€ brut mensuel.
Il convient de rappeler que le football masculin génère bien plus d'argent que le football féminin qui peine par exemple en France à trouver un diffuseur, la Fédération Française de Football négociant actuellement de gré à gré avec Canal + pour obtenir 1M€ pour les droits de diffusion de l'intégralité des rencontres de D1 Arkéma quant les droits s’élèvent à plus de centaines de millions pour les garçons. Par ailleurs, le Paris Saint-Germain chez les hommes fait considérablement grimper cette moyenne puisque le salaire moyen au sein du club de la capitale serait supérieur à 1M€ brut mensuel.
Les mêmes disparités dans une moindre mesure existent à l'échelle du football féminin. L'Olympique Lyonnais avec un salaire moyen brut de 14 000€ et le Paris Saint-Germain avec 12 000€ dominent largement le championnat aussi bien sportivement que financièrement. Bordeaux complète le podium avec un salaire moyen de 3000€ brut mensuel. Du côté de Soyaux, club historique de la D1 mais également de Guingamp ainsi que de Rodez, le seul du SMIC n'est pas atteint avec une moyenne comprise entre 1300€ et 1600€ brut. Il n'est donc pas rare de voir des joueuses exercer une autre activité en complément de la pratique du football. Du côté de Saint-Étienne cette saison, en D2F, la grande majorité de l'effectif a pu se consacrer pleinement au football avec plusieurs joueuses possédant notamment des contrats fédéraux. Quelques joueuses font exception comme Tanya Romanenko par exemple qui travaille en parallèle de sa carrière de footballeuse, 14 heures par semaine au sein du showroom Point P De Saint-Étienne, ont par choix et dans le but de préparer leur reconversion professionnelle pris un emploi. Il s'agit néanmoins d'une minorité et le club souhaite tendre au maximum vers des joueuses pleinement concentrées sur le football. Lors de son dernièr passage en D1 Arkéma, l'ASSE offrait en moyenne un salaire de 1700€ à ses joueuses.
Salaire moyen des équipes de D1 Arkéma :
- Lyon : 14 000€ brut mensuel
- Paris SG : 12 000€
- Bordeaux : 3 000€
- Paris FC : 2 700€
- Montpellier : 2 600€
- Dijon : 2 000€
- Fleury : 2 000€
- Le Havre : 1 850€
- Reims : 1 800€
- Soyaux : 1 600€
- Guingamp : 1 600€
- Rodez : 1 300€
Enfin, dernier point qui vient justifier les disparités, les affluences enregistrées dans les enceintes de D1 Arkema. Sportbusiness.club indiquait en mars dernier une affluence en hausse de 25% au sein de la première division féminine. En moyenne 841 spectateurs se sont rendues dans les stades ce qui est à titre de comparaison, bien inférieur aux affluences de National 1 (2 241 spectateurs)
