Quand professeur Gourna donne un cours aux jeunes de l'ASSE !

Anciens Verts | Publié le par Joris | 12 commentaires

Comme nous l'évoquions il y a quelques jours, Lucas Gourna-Douath a profité de la trêve liée à la Coupe du Monde pour revenir à L'Etrat rendre visite à ses formateurs et à son ancien club. 

Lucas Gourna-Douath n'a pas oublié l'AS Saint-Étienne et son club formateur. Au milieu du mois de novembre, le milieu de terrain de 19 ans qui évolue désormais à Salzbourg en Autriche, était de passage au centre sportif Robert-Herbin où il avait notamment pu retrouver son ancien entraîneur Razik Nedder

Dans l'épisode 4 d'Objectif Geoffroy, documentaire en immersion au cœur des U19 Nationaux stéphanois, on y voit Lucas Gourna-Douath prendre la parole devant les jeunes de l'AS Saint-Étienne pour leur partager son expérience : "Je pense que je n'avais pas le but en tête que je devais obligatoirement jouer en professionnel ou signer professionnel. J'ai fait des conneries comme vous tous à l'école. Des fois je n'étais pas à l'écoute, au centre j'ai fait des bêtises on m'a tapé dessus (sourire). Mais je pense que la différence que j'avais avec ma génération, c'est que je savais ce qu'il fallait faire ou ne pas faire. Au fil du temps, j'ai appris que ça ce n'était que de l'amusement, ce n'était pas du sérieux, qu'il fallait avoir une meilleure hygiène de vie pour pouvoir réussir. Quand j'allais chez les pros, j'ai vu l'hygiène de vie de Mathieu Debuchy et ça m'a beaucoup servi. Il m'a fait enlever beaucoup de choses en moi, ce qui me sert de jour en jour. 


Ce que j'ai à vous transmettre c'est que vous êtes dans une année à peu près charnière. Il y en a qui sont en dernière année de contrat, certains veulent aller chercher un contrat pro ou des contrats stagiaires ou autre. La vérité ce n'est pas en dehors : ce n'est pas l'équipe de France, ce n'est pas vos agents, ce n'est pas vos préparateurs physiques, ce n'est pas les réseaux sociaux. La vérité c'est le terrain, les entrainements. La différence que j'ai vu à l'étranger, en arrivant à Salzbourg j'étais surpris : les jeunes de mon âge étaient déjà conditionnés au haut niveau, à travailler alors que nous en France on s'appuie beaucoup sur notre talent. Mais il y a beaucoup d'exemples qui montrent que le talent ne suffit pas. 


Je vous demande d'être le plus sérieux possible, parce que je vous jure que faire une carrière de footballeur professionnel ça vaut le coup. Jouer devant 30 000 supporters à Geoffroy-Guichard ça vaut le coup. Jouer la Ligue des Champions ça vaut le coup. On rêve tous de jouer contre de grands joueurs qu'on prend sur Fifa ou autre. Je pense que si vous êtes sérieux et assidus dans votre travail vous allez arriver vite en haut. La différence c'est ça : un match c'est pendant 1h30 qu'il faut être concentré. Quand vous êtes à l'entrainement, vous n'êtes pas potes. En match, vous l'êtes car il faut battre une autre équipe, c'est 11 mecs contre 11 mecs. Mais à l'entrainement, si Enzo (Mayilla) c'est mon pote et qu'on est tous les deux attaquants, je vais tout faire pour lui voler sa place, s'il faut le tacler je le taclerai. Il faut être très sérieux et beaucoup travailler. 


Cela demande beaucoup de sacrifices : vos parents, vos amis qui vous regardent, qui vous supportent, c'est important que vous leur rendiez tout ça. Cela ne vaut pas le coup d'être au quartier avec ses potes dans 10-15 ans, parce que jouer une carrière de footballeur c'est incroyable. Geoffroy-Guichard quand c'est plein c'est incroyable. Jouer à Saint-Étienne, c'est incroyable. La Ligue des Champions et le reste ça viendra après. Prenez conscience de ça. Toutes vos qualités fortes il faut les travailler, les peaufiner. Au foot il faut être bon au bon moment."

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