Pourquoi les supporters de l'ASSE ont lancé des balles de tennis ?

Stade | Publié le par Paul. R | 43 commentaires

Samedi après un quart de jeu entre l’AS Saint-Étienne et Montpellier, le match a été brièvement interrompu suite à des jets de balles de tennis et de balles rebondissantes en provenance du Kop Nord et du Kop Sud. Une action de contestation menée depuis la reprise par de nombreuses tribunes en France.

L’interruption de la rencontre entre l’ASSE et le MHSC de ce samedi n’est pas une première cette saison sur les pelouses de Ligue 1. En effet, début novembre déjà, les rencontres Lens-Nantes et Angers-PSG ont fait l’objet d'interruptions en raison de jets de balles de tennis. Ce week-end, hormis dans le Chaudron, le match Nantes-Le Havre a été interrompu pour des raisons similaires en première période.


Cette nouvelle pratique en France n’en n’est pas vraiment une en Europe, en effet depuis deux ans, cette façon de contester est apparu dans plusieurs stade d’Europe et notamment en Allemagne où la pratique est régulière lorsqu’il s’agit d’exprimer son mécontentement. Le "tennis ball protest" tient en réalité son origine des tribunes anglaises et des supporters d’Hull City qui à la fin des années 90, pour contester les méthodes de David Lloyd, président des Tigers et ancien joueur de tennis, jetaient des balles de tennis sur la pelouse.


Ce samedi donc, après quinze minutes de jeu, les supporters stéphanois ont donc procédé à un lancé massif de balles de tennis et de balles rebondissantes. À noter également la présence de voitures téléguidées sur la pelouse au moment de ce mouvement de contestation. Deux banderoles ont ensuite été déployées. Une première en Nord, sans équivoque : "LFP, Qatar, Beinsport, CVC, les trous de balle qui tuent le foot français". Puis en Sud : "Vous êtes les toutous du Qatar, en attendant le retour de bâton, jouons à la baballe". À noter que la rencontre n’a pas été officiellement interrompue par Monsieur Batta, l’arbitre du match, le jeu a simplement été coupé pendant une quarantaine de secondes, le temps que les stadiers ramassent la centaines de balles envoyées.


Dans un climat de défiance vis à vis des décisions des instances depuis plusieurs saisons, les supporters français montent au créneau. Dans leur viseur : la LFP et les diffuseurs. Des critiques qui font écho à la pression financière mise sur les clubs, les sanctions collectives, les horaires de programmation des matchs, l’augmentation du salaire du président de la LFP ou bien encore les droits TV.

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