Point de vue: les dossiers de l'été

Pros | Publié le par Franck | 0 commentaire
Les dossiers chauds de l’été sont ouverts. Voici un point de vue sur les dossiers qui attendent les verts à plus ou moins long terme. 1) Le cas Janot C’est à Valenciennes, dans sa région d’origine, que Jérémie Janot a découvert le football. En 1993, alors qu’il évolue en moins de 15 ans, ses parents déménagent à Saint-Étienne pour des raisons professionnelles et il est autorisé à effectuer un essai à l’ASSE. C’est donc sous le maillot Vert que Janot poursuit son apprentissage (il est en effet recruté), jusqu’en équipe réserve. Au passage, il est récompensé par quatre sélections en équipe de France Junior. Ses grands débuts en équipe première datent de la saison 1996-1997 en Ligue 2. L’ASSE, qui vient de descendre en D2, a de gros problèmes financiers. Les résultats sportifs sont également décevants et le club doit se résoudre à vendre ses éléments les plus prometteurs. En décembre 1996, le gardien Grégory Coupet, promis au plus bel avenir, est ainsi transféré chez le voisin lyonnais. Malgré la présence de l’expérimenté Gilbert Ceccarelli, l’entraîneur stéphanois Pierre Mankowski n’hésite pas à lancer un certain Jérémie Janot, 19 ans, petit mais costaud. Avec une équipe à la dérive, l’ASSE connaît une fin d’année très difficile et flirte avec la relégation en National, terminant finalement à la 17ème place. Janot, qui dispute tout de même 14 rencontres, a l’occasion de se mettre en valeur, notamment lors du dernier match couperet de la saison face à Troyes. Dans ce match de la peur, une défaite est synonyme de relégation en National et de mort quasi-certaine pour le club (dépôt de bilan). Janot parvient à préserver le 0-0 grâce à un arrêt réflexe à la 87ème minute, « le plus important de ma carrière » (Janot). Lors de l'été 1997, il part en Malaisie disputer le championnat du monde des moins de 20 ans. Gardien remplaçant de la sélection de Gérard Houiller, il n’entre pas en jeu mais vit tout de même une belle aventure sous le maillot bleu Ensuite, il met 5 saisons à se faire une place au soleil forézien. Les dirigeants de l’époque (1997), le jugeant encore trop tendre pour être titulaire, recrutent un gardien plus expérimenté en la personne de Jérôme Alonzo. Aussi, Janot ne dispute que le premier match de la saison 1997-1998 avec les pros. Il doit à nouveau se contenter de l’équipe réserve. La saison 1998-1999 fut en revanche une réussite totale pour l’ASSE, qui remporte le championnat de D2 et retrouve l’élite. En fin de saison, Alonzo se fracture la cheville (au SDF face au Red Star) et Janot est titularisé pour les 9 derniers matches de championnat. Hélas, l’équipe, déjà assurée de monter, se démobilise avant la fin du championnat. Aussi, les Verts encaissent plus de buts, concédant quatre défaites et quatre nuls lors des huit dernières journées. La responsabilité en rejaillit un peu sur Janot, contesté pour sa petite taille et ses sorties aériennes hasardeuses, sans assurance. Un peu fou-fou sur le terrain à l’instar d’un Pascal Olmeta, il est même qualifié de gardien kamikaze. En conséquence, lors des deux saisons en L1, de 1999 à 2001, de nouveaux gardiens viennent renforcer l’effectif stéphanois. C’est tout d’abord Philippe Montanier (actuel coach de V.A et futur coach du la Real Sociedad !), en fin de carrière, qui vient faire concurrence à Janot pour le rôle de doublure d’Alonzo. Janot parvient tout de même à disputer 5 matches de championnat, réalisant ainsi ses grands débuts en L1, notamment lors d’une victoire à domicile 5-4 face à Montpellier (sous une tempête de neige). La saison suivante, Robert Nouzaret fait venir l’ukrainien Maxim Levystsky pour endosser le costume de titulaire. Janot n’est (encore une fois) que le 3ème gardien du club ! Or, la saison est très agitée : - le limogeage surprise et injuste de Nouzaret en septembre 2000 (remplacé par le gallois Toshack, un coach clown qui passa plus de temps à se remplir le bide à La Poularde de Montrond-les-Bains qu’à faire gagner les Verts) - les errements d’Alonzo (baisse de niveau) - l'affaire des faux passeports, dans laquelle est directement impliqué le gardien de but titulaire des Verts (Levytsky) Tout ceci conduit Janot à être titulaire à partir du mois de décembre 2000. Le départ de l’Ukrainien au mercato hivernal et la fuite de Toshack en Espagne (!), remplacé par un tandem Rudi Garcia (champion cette saison avec le LOSC !) et Jean-Guy Wallemme, maintiennent Janot dans ce statut de goal titulaire pendant la deuxième moitié de saison 2000-2001. Pourtant, lors de la saison 2001-2002 (L2), Janot n’est toujours pas considéré comme un titulaire à part entière ! Sa carrière est chaotique et il pourra certainement en faire un best-seller s’il écrit ses mémoires. Malgré la (nouvelle) relégation en Ligue 2 et le départ d’Alonzo, Alain Michel (nouvel entraîneur), fait venir Dominique Casagrande pour préparer le futur ! Les résultats sont très médiocres. Alain Michel (et son pathétique 3-5-2) est rapidement remplacé par Frédéric Antonetti. Néanmoins, Casagrande est l’un des meilleurs stéphanois de la saison, et Janot ne dispute qu'un seul match de championnat (saison 2001-2002). A 24 ans, alors qu’il arrive en fin de contrat, on commence à penser que la carrière de Janot ne va jamais décoller, et qu’il va végéter en Ligue 2 pour toujours. Or, au moment où le doute s’installe, Janot s’envole. Il signe une prolongation de 2 ans en mai 2002. Personne ne s’y attendait vraiment, mais cette décision est prise à la demande d’Antonetti, qui semble compter sur lui. Fin octobre 2002, profitant de la grave blessure de Casagrande (dont les performances étaient devenues beaucoup moins convaincantes), Janot est à nouveau propulsé sur le devant de la scène. Il sait pourtant qu’il n’a pas le droit à l’erreur. D’ailleurs, le jeune et prometteur Camerounais Carlos Kameni est embauché au mercato (janvier 2003) pour le mettre en concurrence. Grâce à des prestations impeccables, Janot parvient à clouer Kameni sur le banc et, malgré le retour de blessure de Casagrande, il conserve le rôle de titulaire jusqu’à la fin de la saison. C’est le début de l’ascension pour Janot. Il va rester l’indiscutable gardien n°1 des Verts et franchir un à un tous les échelons, jusqu’à devenir l’un des meilleurs gardiens de but français (on a parlé de lui en équipe de France A entre 2004 et 2006). En 2003-04, bien qu’approché par Amiens à l’intersaison, Janot n’hésite pas et choisit de rester à l’ASSE pour effectuer sa dernière année de contrat. A 26 ans, il réalise sa première saison pleine, malgré la présence de Fabien Debec. Sa progression est flagrante et il inspire désormais pleinement confiance aux supporters foréziens. L’ASSE obtient son ticket pour la Ligue 1 et Janot est sacré champion de France de Ligue 2 pour la seconde fois de sa carrière avec, au passage, le titre de meilleur gardien de L2, ce qui est pleinement mérité. Avec (de nouveau) une prolongation de contrat de 2 ans, Janot se met rapidement au niveau de l’élite, malgré quelques doutes sur ses capacités. L’arrivée d’un nouvel entraîneur (Antonetti est remercié et Elie Baup revient à Saint-Étienne) et la présence de Ronan Le Crom ne changent rien à son destin. Son explosion est toujours en cours. Preuve de sa confiance en lui, il s’extériorise complètement avec un tatouage tribal et des tenues excentriques conçues spécialement pour lui par la marque locale Duarig. Les résultats suivent avec, en point d’orgue, un record historique de l’après-guerre : il détient en effet le record d'invincibilité à domicile en Ligue 1 avec 1534 minutes. Sa série commença le 6 novembre 2004 et s'acheva le 21 septembre 2005. Récompense de ses belles performances, il prolonge à nouveau son contrat pour 3 saisons supplémentaires. En 2005-06, la médiatisation retombe un peu. La série d’invincibilité a pris fin et surtout, Janot doit se contenter de tenues plus sobres. Peu importe : il est devenu le « chouchou » du public, une valeur sûre de l’effectif. Plus question de chercher à le remplacer, l’ASSE sait qu’elle dispose d’un très bon gardien aux réflexes exceptionnels, avec un mental d’acier trempé. Malgré son gabarit plutôt moyen (1 mètre 76) pour son poste, il a réussi à l’ASSE. Il a percé et est devenu la coqueluche du Chaudron. Dur dur dans ces conditions de parler de relève… Qu’il devienne moyen, critiquable, ou qu’il soit convaincant, le débat est ouvert depuis 3 saisons déjà : comment faut-il gérer l’après Janot ? Lorsqu’on sait qu’une partie des fans en font subjectivement leur symbole, tout changement brutal pourrait lancer une vindicte populaire. En 2006, il est décisif dans les moments-clés. Contre Nantes il se mue même en passeur décisif ! Alors que les Verts perdaient 2 à 1 à Nantes, Janot déserta son but à la 93e minute sur un corner stéphanois. Il fit une talonnade pour Vincent Hognon qui marqua. Janot entre donc dans la liste très restreinte des gardiens auteurs de passes décisives ! Malgré son âge, il se posa en candidat sérieux au poste de titulaire en Equipe de France pour l'Euro 2008. Il est l'emblème du Chaudron. L’après-Janot, on en parle depuis trois ans, sans réussir à réaliser un passage de témoin en douceur. Pourtant les messages furent clairs : Jody Viviani devint (époque de Laurent Roussey et Hasek) titulaire et on ne revit plus Janot pendant un bon bout de temps (saison 2007-2008, Viviani disputa 17 rencontres sous le maillot, menaçant grandement Janot). En 2008-2009, Viviani démarra la saison titulaire (12 matches disputés) jusqu’au limogeage de Laurent Roussey. En juin 2009, après une saison ratée (les Verts finirent 17e et faillirent descendre sous le commandement du duo Alain Perrin – Christophe Galtier), et après le départ de Jody Viviani à Grenoble, les dirigeants des Verts gèrent de nouveau très mal le dossier « gardien de but ». En effet ils recrutent Vincent Planté, le gardien titulaire de Caen. Une arrivée que n’apprécie que moyennement Jérémie Janot, qui voit là encore une envie de l’éjecter de son poste de n°1 sans cesse remis en question depuis qu’il porte le maillot vert. On le sait, la concurrence à ce poste peut être aussi bénéfique que destructeur. Janot espérait bien retrouver sa place de numéro 1, mais Alain Perrin souhaite pousser le natif du Nord vers la sortie. Le recrutement de Vincent Planté (Caen) est venu remettre en cause les ambitions du gardien de 31 ans. « Quand on contacte tous les portiers de France et de Navarre, j’ai l’impression d’être pris pour un con ! » (Janot). Vincent Planté affirma pour sa part n’avoir reçu aucune garantie quand à la hiérarchie des gardiens et se réjouit de cette concurrence qu’il qualifie de saine : « Ce sera à moi de prouver aux entraîneurs que je peux mériter cette place de numéro 1, mais rien n’est fait par avance. Il y aura une concurrence saine et ardue avec Jérémie. ». Alain Perrin affirma que la hiérarchie ne serait établie qu’après les entraînements d’avant saison et les matchs amicaux. « En terme de qualité, nous avons deux gardiens n°1. » (Alain Perrin) Vincent Planté joue le dernier match de préparation à Bourg-en-Bresse face à Sochaux (alors que Janot part jouer avec la CFA !), et finalement c’est la surprise : lors du coup d’envoi de la saison 2009-2010, c’est…Janot qui garde les cages stéphanoises ! Une gestion d’équipe digne d’Alain Perrin (il fit ses valises quelques mois plus tard). Néanmoins, malgré tout le bien que l’on pense de lui, malgré tout l’amour qu’on lui porte, il va falloir tourner la page. C’est inévitable. Chaque saison cette problématique fut posée, mais cela en devient ridicule. Faut-il attendre qu’il accumule les plus grosses bourdes de l’histoire du foot professionnel pour le pousser dehors ? L’amour aveugle du public doit-il empêcher de le transférer ? Jérémie Janot aura 34 ans en octobre prochain : est-ce une bonne chose de jouer la partition de l’amour aveugle ? Doit-on attendre que ce soit lui qui décide de son avenir au sein du club ? Doit-on lui demander comment il souhaite finir ? Faut-il le remplacer par un jeune (Jessy Moulin) ou par un gardien expérimenté venant renforcer l’effectif ? Plus on attend, plus les saisons passent, et plus on risque de mal gérer ce dossier. Un jour, ce genre de mauvaise gestion se payera cash. Par une chute en L2 ? 2) Des latéraux de qualité et des jeunes doublures prometteuses Peut-être que peu de gens en sont convaincus, mais il semble que le poste de latéral soit un sujet réglé (et bien réglé) à Saint-Étienne. Les éclosions d’Andreu, Nery et Ghoulam (qui viennent titiller les deux nouveaux titulaires de la saison écoulée, à savoir Bocanegra et Ebondo) apportent pleine satisfaction. Avec ces 5 joueurs, on peut affirmer que l’ASSE possède là un réel point fort pour l’avenir. Cette saison fut riche d’enseignement : il faut arrêter de faire jouer Bocanegra dans l’axe de la défense. Il n’est performant que sur le côté ! Ebondo a montré cette saison beaucoup de sérieux et de volonté. A confirmer la saison prochaine pour tout ce beau monde. 3) Une défense centrale encore en chantier ? A la recherche d'un défenseur central pour remplacer Mauro Cetto (déjà parti à peine le mois de juin entamé), Toulouse a un faible pour Sylvain Monsoreau. A Saint-Étienne depuis l'été 2008, l'ancien Sochalien, lié aux Verts jusqu'en juin 2012, pourrait quitter le Forez contre 2 M€ (proposition toulousaine). Brest et Nancy apprécient également le profil de cet arrière de 30 ans, encore sous contrat chez les Verts pour une saison. Les dirigeants stéphanois (curieusement) ne ferment) pas la porte aux discussions. Après une saison 2009-2010 catastrophique, Monsoreau fut la bonne surprise de cette saison, bien que parfois un peu juste pour jouer un rôle de taulier indispensable à sa formation (manque de charisme et de gouaille). Sylvain Monsoreau a disputé 31 matches en championnat comme titulaire et il n’a écopé que d’un seul avertissement. Il est indécis sur son avenir alors qu’il lui reste un an de contrat à l’ASSE : « On va voir comment ça va se passer. Mais le fait que l’ASSE soit à la recherche de défenseurs centraux m’a amené à réfléchir. Il me reste un an de contrat. J’ai toujours fonctionné dans la sécurité. Je n’ai pas de proposition du club pour l’instant. Les dirigeants attendent de savoir qui ils vont vendre. En même temps, s’ils veulent récupérer quelque chose, ils doivent le faire cette année. » (Monsoreau) Dans l’axe de la défense stéphanoise, Bayal fut excellent en début de saison, puis il disparut des petits papiers de Galtier, notamment après sa catastrophe prestation face à Lorient à domicile… Marchal était venu de Lorient pour « montrer de belles choses ». On l’a vu plutôt avec un statut d’intermittent du spectacle. Une déception. La solution de fin de saison (la mauvaise pioche de Galtier) fut le déplacement de Bocanégra dans l’axe. C’est une bêtise, à l’instar de Thuram ou encore Abidal en équipe de France. Ces joueurs-là sont des joueurs de couloir à ne pas décaler dans l’axe d’une défense sous des prétextes trop souvent fallacieux. Point barre. Il y a un an, Yohan Benalouane quittait Saint-Étienne pour Cesena. Le club italien connaît aujourd’hui des difficultés financières et n'a toujours pas payé le transfert du défenseur (dont le montant s'élève à 1,1 million d'euros) ! Saint-Étienne pourrait donc récupérer gratuitement le Franco-tunisien, qui est sous contrat avec Cesena jusqu'en 2014. Toutefois, Christophe Galtier, le coach des Verts, ne semble pas super emballé à l'idée de récupérer ce joueur. Cela dit, alors qu’on croyait le sujet réglé de longue date avec la bonne surprise du trio Marchal, Bayal et Monsoreau, il semble que le doute revienne au galop, notamment avec le départ possible de Monsoreau, celui éventuel de Bayal et les prestations bien ternes de Marchal. Un chantier perpétuel qui grève la stabilité du club. Depuis les départs de Vincent Hognon et Zoumana Camara, Saint-Étienne tâtonne sur ce dossier. 4) Un milieu de terrain à remodeler Après avoir obtenu un bon de sortie de la part de ses dirigeants, Blaise Matuidi étudie actuellement toutes les offres qui pourraient être faites à son sujet. Si le Genoa, Fenerbahçe ou encore l'OL suivraient attentivement le milieu de terrain stéphanois, ce sont les Reds de Liverpool qui auraient une longueur d'avance sur leurs concurrents en ayant mis sur la table une offre de 12 M€ pour s'offrir les services de l'international français (offre à l’étude chez les dirigeants stéphanois). Seul problème pour les dirigeants anglais : les Verts ne sont absolument pas décidés à brader leur joueur et n'ont pas l'intention de le lâcher à moins de 15 millions d'euros (clairement annoncé par le duo présidentiel). Il reste maintenant à savoir si Liverpool sera prêt à faire un dernier petit effort pour recruter un joueur qu'ils lorgnent depuis déjà plusieurs semaines. Christophe Landrin n’est plus sous contrat à l’ASSE. Le désormais ex-milieu des Verts intéresse donc le club de Nantes Après cinq saisons passées chez les Verts, Christophe Landrin pourrait prendre le chemin de la Loire-Atlantique. À bientôt 34 ans, libre de tout contrat avec l’ASSE, il a décidé de se lancer dans l’ultime défi de sa carrière, au FC Nantes (Ligue 2). Il y aura tout à revoir si Matuidi s’en va car il ne restera plus que Loïc Perrin et le jeune Guilavogui. Ce qui est bien maigre. Remplacer Matuidi apparaît donc aujourd’hui comme une tâche insurmontable. Deux recrues à vocation défensive s’imposent aux dirigeants, pour le milieu de terrain stéphanois. 5) Ne pas casser nos ailes Son départ de Saint-Étienne ne fait aucun doute, mais reste à savoir où il signera. Dimitri Payet semble être l’objet d’une lutte intense entre Lille et le Paris Saint-Germain. Lors du dernier mercato hivernal, l’ailier droit des Verts avait clairement donné l’avantage au PSG, au point d’aller au clash avec les dirigeants stéphanois, mais il pourrait avoir changé d’avis. Les discussions avec le LOSC sont passées à la vitesse supérieure. Michel Seydoux et Rudi Garcia sont « plutôt confiants sur la signature de Payet lors du mercato estival ». Dimitri Payet pourrait sinon revenir à ses premiers amours, à savoir le Paris Saint-Germain. Le Paris-Saint-Germain s’est subitement réveillé et a de nouveau pris contact avec Dimitri Payet, actuellement à la Réunion. Alors que Lille a proposé quatre ans de contrat et un salaire pas très loin de 200 000 €, le PSG travaille actuellement à une offre capable d’inverser la tendance (220 000 € mensuels ?) et de convaincre Payet de rejoindre Paris. Pour Saint-Etienne, ce transfert ne se fera pas en dessous de 8 M€. Il faudra trouver un suppléant à droite (Obraniak ? Roudet ?), à moins que Galtier compte faire d’Alejandro Alonso son titulaire à part entière ? A gauche, Sako apparaît comme un très bon espoir. Il a réalisé cette saison de très belles performances. Sa fin de saison fut plus difficile avec des prestations plutôt brouillonnes. Il eut moins la confiance de Galtier. Sako a donc découvert l’injustice du banc de touche. Il pourrait néanmoins être la future révélation de la saison 2011-2012. Un joueur à suivre. 6) Il faudra un vrai buteur pour franchir un cap Les dirigeants toulousains ont décidé de s'activer sur le marché des transferts afin de recruter au moins deux attaquants. Emmanuel Rivière serait ainsi devenu une des priorités des recruteurs du TFC, ces derniers ayant même envoyé une première offre sur le bureau de Roland Romeyer ! Une démarche donnée (a priori) sans suite par l'ASSE, peut-être dans l'attente de boucler de prime abord le « dossier Payet ». Les dirigeants foréziens sont-ils enclins à se séparer de leur international espoir de 20 ans, auteur de 6 buts en Ligue 1 cette saison ? Pas sûr. Qu’il s’en aille ou pas, l’ASSE sait que Rivière comme seule option offensive (finisseur) c’est du suicide. Le prêt de Bergessio, le fantomatique Sanogo et le jeune Saadi qui a encore tout à prouver, ne sont que des solutions bidons aujourd’hui. Après avoir réalisé la meilleure saison de sa carrière (17 buts), l'attaquant de Valenciennes Grégory Pujol attise les convoitises en L1. Le buteur de 31 ans (sous contrat avec VA jusqu'en juin 2012) serait sollicité par Saint-Étienne. Ce dossier serait en train de chauffer heure après heure… Tant mieux. Troisième meilleur buteur de L2 cette saison (20 réalisations) sous le maillot de Clermont, l'attaquant Sloan Privat (21 ans) a profité de son prêt dans le club auvergnat pour se montrer. Bien plus qu'il n'en aurait eu la possibilité à Sochaux (son club formateur). Il n'est pas très chaud pour retourner dans le Doubs. Pour poursuivre son éclosion, Privat est donc résolu à ne pas revenir à Sochaux, d'autant qu'il ne lui reste qu'un an de contrat là-bas. S'il assure « ne pas vouloir aller au clash », il a conscience que si le club veut toucher un peu d'argent, c'est le moment, d'autant que plusieurs équipes se sont renseignées dont l’ASSE. Les Verts auraient d'ailleurs fait de Privat une priorité. Depuis 10 ans (en Ligue 1 je précise), nous avons offert au championnat des joueurs de talent, des finisseurs dignes de ce nom : Alex, Piquionne, Gomis. 2000-2001 : Alex (13 buts) 2004-2005 : Feindouno (13 buts) et Piquionne (11 buts) 2005-2006 : Piquionne (6 buts) 2006-2007 : Piquionne (11 buts) 2007-2008 : Gomis (16 buts) 2008-2009 : Gomis (10 buts) 2009-2010 : Rivière (8 buts) 2010-2011 : Payet 13 buts (un ailier meilleur buteur, ça veut tout dire), Rivière (8 buts) Emmanuel Rivière ne progresse pas, il stagne. Par le passé, nous avons abrité des duos plutôt réussis : Aloision-Alex / Piquionne-Feindouno / Gomis-Ilan. Que penser aujourd’hui du duo Rivière-Payet ? Pas grand-chose, surtout si les deux joueurs quittent prochainement le navire vert. 7) Un coach non confirmé, mais…confirmé Pour sa première saison complète en tant qu’entraîneur numéro un, l’ancien adjoint d’Alain Perrin est parvenu à stabiliser les Verts dans la première partie du classement, même s’ils terminent finalement à la dixième place. Un mérite d’autant plus grand que le mercato stéphanois s’était fait sans beaucoup de moyens financiers, ce qui risque d’être encore le cas cette année. « Il faut savoir que nous sortions de deux saisons très compliquées, qui laissent des séquelles, d’autant plus que l’on ne peut pas dire qu’il y ait eu un retour sur investissement au niveau du recrutement. Nous avons deux objectifs : un économique et un sportif. Effectuer un recrutement peu coûteux, ce qui ne veut pas dire qu’il ne soit pas de qualité et surtout ne pas faire de dépense inutile, car on ne peut pas se tromper, car cela coûte très cher. Mais pour retrouver sa place en championnat, je dis toujours qu’il n’y a pas que l’argent qui entre en compte. Il faut que l’on stabilise le club dans la première partie de championnat. » (Christophe Galtier). Il sait que la saison prochaine devra être celle de la confirmation pour lui après une année en dents de scie. Depuis 10 ans, le choix des coaches n’est pas toujours d’une immense lucidité :  Virer Nouzaret pour un Toshack fantôme (2000)  Laisser le duo Garcia-Wallemme gérer la descente en Ligue 2 (2001)  Virer Antonetti et faire revenir au bercail Elie Baup (celui qui avait mis les Verts deux saisons de suite au fond du trou en 1995 et 1996 !)  Renoncer à Alain Perrin et Luis Fernandez mais faire confiance à un improbable duo Ivan Hasek – Laurent Roussey (2006)  Virer Hasek sans ménagement (2007)  Virer Laurent Roussey sans réflexion (2008)  Remplacer Roussey par le duo très coûteux Alain Perrin – Galtier (les mêmes que l’on ne voulait pas 2 ans plus tôt)  Virer Alain Perrin mais conserver son adjoint Galtier, alors que Luis Fernandez voulait (enfin) le poste Aujourd’hui, cette longue politique de l’instabilité et des choix par défaut coûte cher au club. Lorsqu’on voit un Jean Fernandez qui rejoint Nancy, ça fait réfléchir. A Galtier de prouver qu’il est l’homme de la situation. Permettez-moi d’en douter.
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