Pascal Feindouno : "Le club était en déficit"

Anciens Verts | Publié le par Evect | 2 commentaires

Deuxième volet de notre interview avec Pascal Feindouno, l'occasion de revenir sur son passage dans le Forez.

Ensuite il y a eu ce prêt réussi à Lorient. Qu'est-ce qui a fait que vous étiez épanoui dans ce club ?
"À Bordeaux, je ne jouais que des bouts de matchs, donc mon temps de jeu était limité. Ils m'ont envoyé à Lorient, et là-bas le courant est vite passé avec les coéquipiers et le staff. J'ai retrouvé mon ami Darcheville, ça tournait très bien même si les résultats n'étaient pas là en championnat. On descend en fin de saison, après avoir perdu une finale de Coupe de la Ligue contre Bordeaux, et une victoire en Coupe de France contre Bastia."


Votre retour à Bordeaux ne se fait pas tout seul suite à ce passage en Bretagne.
"Oui, je reviens à Bordeaux avec Darcheville. On a recréé le duo là-bas, mais cela n'a pas marché de la même manière au milieu d'une grande équipe."

Comment expliquez-vous votre transfert lors de la remontée de Saint-Etienne ?
"C'est très simple, j'ai eu une discussion avec Elie Baup. Plein de gens me disent que c'est mon papa spirituel, et c'est vrai. C'est lui qui m'a lancé dans le grand bain, et je le suis."


"Le club m'y avait forcé"


Que ressort-il de votre passage chez les Verts ?
"Quatre années magnifiques puisqu'on finit par se qualifier en Coupe d'Europe après vingt-six ans."

Au final, vous ne l'avez pas jouée.
"J'ai disputé un match à Tel-Aviv que l'on a remporté 2-1."

Vous n'avez pas de regrets d'être parti à ce moment-là ?
"Si, tout de même, car c'est la Coupe d'Europe, et c'est quelque chose de grand pour un joueur, mais désormais les choses vont vite dans le football. Vous pouvez signer quelque part pour plein de facteurs différents, même en étant blessé parfois. À ce moment-là, je voulais partir parce que le club m'y avait forcé. Ce sont les échos que j'avais eus à l'époque. Le club était en déficit, et comme ils font à chaque fois, ils vendent des joueurs pour compenser."


"Ce club doit finir dans les trois premiers"


Cela vous a également profité sur le plan pécunier ?
"Oui, et c'est normal. Tout joueur, quand on lui propose un bon salaire ailleurs, il faut réfléchir un peu. On joue pour prendre du plaisir, mais cela m'a permis de me mettre à l'abri durablement."

Sportivement, le fait que le club vende régulièrement ses meilleurs joueurs influe sur le groupe ?
"Ça c'est sûr, c'est partout comme cela. A force de vendre le meilleur joueur à chaque fois, il s'empêche de jouer au plus haut niveau. Peut-être que dans l'esprit des dirigeants, finir dans le top 10 est suffisant, alors que ce club doit finir dans les trois premiers normalement. Forcément que les joueurs s'en rendent compte, et cela peut les influencer."

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