Paganelli raconte sa descente aux enfers

Celui que l'on surnommait "Tom Pouce" ou "Le petit Mozart" a connu un début de carrière très prématuré, débutant en D1 sous les couleurs de l'AS Saint-Étienne, le 25 août 1978 au Parc des Princes, à l'âge de quinze ans dix mois et cinq jours.
Une précocité qui lui permettra de disputer 83 matchs sous le maillot vert entre 1978 et 1983 avant de prendre la direction de Toulon. Le natif d'Aubenas ne réalisa finalement pas la carrière qu'on attendait de lui, quittant le monde professionnel en 1989. Dans les colonnes de L'Équipe du jour, il revient sur sa difficile fin de carrière.
L'ancien attaquant est très reconnaissant envers Canal + qui a fait de lui son emblématique homme de terrain et qui l'a surtout sorti de la galère : "Moi, je suis descendu au plus bas, j'ai connu la cassure totale. Tôt en plus, car je n'avais que 27 ans. J'étais tout seul avec ma femme et mes deux enfants. Devoir retourner dans mon quartier à Avignon sans un franc... J'étais à la rue complet. Je devais me débrouiller car je n'avais plus rien du tout. Je faisais la plonge dans le resto de ma femme quand Canal m'a sauvé la mise. C'est pour ça d'ailleurs que je leur suis toujours resté fidèle derrière. On est d'une génération qui a connu beaucoup de cicatrices intérieures. Moi, j'ai eu la chance avec Canal, mais beaucoup d'entre nous ne l'ont pas eue."
S'il devait changer un moment précis de sa carrière, "Paga" ne referait pas un match de Coupe UEFA avec les Verts face à la formation anglaise d'Ipswich Town* : "J'ai joué un match contre Ipswich Town, mais je suis passé complètement à côté. Il restait dix matchs et j'ai fini la saison sur le banc. Juste avant la rencontre, Robby Herbin est venu me voir pour me dire que Michel Hidalgo (le sélectionneur des Bleus) voulait me convoquer pour un match face aux Pays-Bas. Mais après ça, je ne suis plus convoqué. Donc, si je pouvais le revivre, je ne referais pas ce match (rires)."
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— Envertetcontretous (@Site_Evect) January 4, 2024
*Les Verts disputaient les quarts de finale de la compétition. Lors du match aller, Johnny Rep avait idéalement lancé l'AS Saint-Étienne en ouvrant le score après 16 minutes de jeu. La suite fut bien plus compliquée, les visiteurs inscrivant quatre buts (1-4). Pas de miracle au match retour avec un nouveau revers sur le score de 3-1, malgré une réalisation signée Jacques Zimako. Il s'agit des deux seuls confrontations face aux "Tractor Boys" dans l'histoire du club.