Obraniak : "Saint-Étienne n'a pas été épargné"

Pros | Publié le par Grégory | 23 commentaires

Avec plus de 500 matchs professionnels à son actif, Ludovic Obraniak s'est reconverti en consultant sportif pour RMC puis sur la chaîne l'Equipe. Pour EVECT, l'ancien international polonais livre son analyse de la saison des Verts en évoquant la crise traversée par le monde du football.

Comment s'explique selon-vous cette 17ème place au classement?

Je pense qu’à un moment donné on a vu que l’équipe était dans un confort et peut-être dans un certain manque physique, c’est-à-dire qu’on a senti qu’à la 60ème minute ils avaient souvent le masque à oxygène. Ils étaient dépassés par les événements. Ça s’est confirmé à l’arrivée de Claude. On sent aussi le manque de cohésion et le manque de rythme. On a aussi pas toujours vu les bonnes associations. (…) Il y a eu pas mal de blessures, ce qui fait qu’il a fallu composer pas mal de fois pour avoir un onze convenable. Saint-Étienne n’a pas été épargné, mais le maître-mot c’est qu’il faut se remettre au boulot, se remettre en question et ne pas avoir d’état d’âme. Dans la situation où est le club actuellement c’est le club avant tout, et parfois, j’ai pas l’impression en voyant les réactions de certains que Saint-Étienne passe avant leur cas personnel.


Pensez-vous que les Verts vont se sauver ?

Oui je pense. Je crois que quand le coach est arrivé il a mis un coup de collier à tous les niveaux, et je pense que cela aurait dû porter ses fruits vers mars avril, donc moi j’étais confiant pour le maintient de Saint-Étienne. Après, avec le coronavirus tout le monde est en danger. Il va y avoir des préparations disparates et on ne sait pas trop comment cela va se passer. On navigue à vue donc c’est difficile de pouvoir se projeter sur l’avenir.

"Je crois que peu importe la situation, il faudra finir la saison"


Êtes-vous en faveur d’une reprise du championnat ?

Avant de bouger il faudra attendre les décisions de l’État et de l’UEFA. L’UEFA est coincée, elle avait imposé des dates à tout le monde, et est en train de revenir en arrière. (…) Je crois que peu importe la situation il faudra finir la saison, dans le sens où les clubs ont absolument besoin de ces droits TV pour survivre, ou alors il faudra que les joueurs acceptent des baisses de salaires considérables parce que les clubs ne pourront pas continuer comme ça pendant encore plusieurs mois. Ce n’est pas viable, donc d’un côté ou de l’autre il faudra que l’on avance. Il y a le risque sanitaire et le risque économique, à savoir quel risque les hautes sphères ou les instances du foot vont vouloir prendre.


Quel est votre pronostic pour la finale de Coupe de France, si la rencontre vient à se jouer ?

Moi j’aimerais bien que Saint-Étienne gagne un trophée, ce serait un moindre mal. Par contre il y a eu beaucoup d’exemples d’équipes qui ont gagnées et qui sont descendues la même année, donc j’espère que ça ne leur arrivera pas . Mais c’est vrai que Paris a déjà beaucoup de titres en coupe, donc ça serait bien que Saint-Étienne, qui traverse des heures un peu sombres, puisse avoir une éclaircie.


Rendez-vous lundi pour la dernière partie de l'interview de Ludovic Obraniak.

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