Né à Lyon, l'ultra traileur Baptiste Chassagne a su faire le bon choix

Baptiste Chassagne qui ne cesse de faire parler de lui dans la discipline de l'ultra-trail, s'est longuement confié dans un podcast L'Équipe. Il revient notamment sur son attachement à Saint-Étienne et à l'ASSE.
S'il est né à Lyon, Baptiste Chassagne n'en demeure pas moins attaché à la ville de Saint-Étienne et a su faire le bon choix quant au club à supporter : "Ce côté un petit peu atypique a fait naître une tendance un petit peu bipolaire. Je suis lyonnais, j'aime la ville de Lyon mais je suis très attaché à la ville de Saint-Étienne et surtout au club, l'AS Saint-Étienne. Pour te donner une petite anecdote, mon père m'a emmené au stade Geoffroy-Guichard à l'âge de trois ans. Je ne connaissais pas grand chose au foot mais la carotte c'était un gigantesque sandwich au saucisson que je mettais globalement 90 minutes plus la mi-temps à manger. Je me souviens de matchs dans les Kops, un match contre le Havre par exemple où on était sous les fumigènes. C'est qui m'a donné la passion de Sainté et la passion du foot."
L'année dernière, Baptiste Chassagne avait signé une performance majuscule dans l'Ultra Trail du Mont-Blanc (UTMB) en terminant à la deuxième place, en 20 heures et 22 minutes, derrière le Français Vincent Bouillard. L'UTMB est considéré comme l'une des courses les plus dures au monde. Questionné sur sa préférence entre la remporter ou plutôt de gagner la Sainté-Lyon, il hésite mais fait finalement un choix : "Entre l'UTMB et la Sainté-Lyon ? C'est impossible de prendre les deux ? Je ne sais pas... (il hésite) Je pense que la Sainté-Lyon c'est vraiment mon histoire, c'est le trait d'union pour moi. J'aime bien les belles histoires, la Sainté-Lyon ce serait ultra puissant et puis ça fait plusieurs fois que je m'y essaye et plusieurs fois que je m'y casse les dents."
Interrogé sur la ferveur qui l'entoure lors de ses courses, Baptiste Chassagne se remémore ses souvenirs en Kops à Geoffroy-Guichard : "Je ne sais pas d'où ça vient cette ferveur qui m'entoure, honnêtement. Ce que je sais, c'est que je suis hyper reconnaissant, ça me porte. Quand on me demande pourquoi je cours, c'est pour vivre des émotions et je n'en vis jamais des aussi fortes que lorsqu'elles sont partagées, quand il y a cet aspect ferveur. Ça me vient peut-être du fait que j'ai été abonné pendant pas mal de temps dans les Kops à Sainté, j'aime cet aspect hooligan, un peu chaud. Ils me le rendent bien. Je me considère chanceux. Il y a eu le Col de la Forclaz en 2023, mais cette année, la montée de la Flégère j'ai pris des watts pour toute une vie, franchement ! C'était incroyable ! Quelqu'un me passait la musique "Allez les Verts" dans la montée, j'étais vraiment fatigué à ce moment-là et je lui ai demandé de la repasser la musique, ça rebooste à mort ! J'étais deuxième, j'étais encouragé, j'avais 170km dans les jambes, près de 10 000 mètres de dénivelé positif et je ne sentais plus rien !"