Mouton : "Une chose est sûre, l'ASSE ne meurt jamais"
Alors qu'il n'a pas joué hier, Louis Mouton a assumé et s'est présenté à notre micro en zone mixte après la défaite stéphanoise face à Toulouse qui envoie les Verts en Ligue 2.
Louis Mouton : "Rien à dire, ce soir on a pas fait ce qu'il fallait. C'est triste d'en arriver là. On avait tous espoir, on y a tous cru. Je ne pense pas qu'il y en ait un dans le vestiaire qui ait lâché. On a donné le maximum. À ce niveau-là, c'est des détails qui font que cela bascule en notre faveur ou non. Aujourd'hui, on fait encore trop d'erreurs et on prend trop de buts. Quand on doit mettre quatre buts pour gagner un match, c'est compliqué. (...) De toute façon, même si Toulouse n'avait pas pris le match à fond, Le Havre a gagné. On est professionnels, il n'y a que des compétiteurs dans ce championnat. Dans le monde du football, c'est tellement dur d'en arriver là que personne ne va lâcher. Je savais que Toulouse n'allait rien lâcher. Je connais le coach adjoint adverse et il m'a dit qu'il voulait leur victoire. À leur place, je n'aurais pas lâché non plus. Il fallait être meilleurs, que ce soit ce match ou les 33 autres. (...)
Aujourd'hui, on a essayé d'emmener le stade avec nous. Faute d'y arriver, on a pris deux buts. Le fait que Le Havre gagne, cela n'avait pas d'impact sur notre match. Cela aurait été encore plus terrible si on avait gagné. On était dévasté dans le vestiaire. Aujourd'hui, la pression était peut-être trop forte pour nous. (...)
Que dire du stade, je n'ai pas assez de superlatifs pour décrire cette ambiance. Quand je vois la saison galère qu'on a eue, je n'ai jamais vu ça. Ils n'ont rien lâché. Il y a des images qui resteront gravées à vie dans toutes les têtes. Je comprends la déception des supporters. À leur place, j'aurais été autant dévasté qu'eux. Je l'étais passé des années. J'avais des amis à moi dans les tribunes, de la famille également. Les larmes que j'avais aujourd'hui en tant que joueur, je les aurais eu aussi en tant que supporter. Je remercie les supporters, ce qu'ils font depuis des années est exceptionnel. Cette année, c'est nous qui n'avons pas été à la hauteur. Geoffroy-Guichard est la meilleure ambiance de France. Je m'excuse auprès d'eux. Je pense que tout le vestiaire est en accord sur ces excuses. J'avais déjà vécu il y a trois ans la dernière relégation. (...)
Je ne sais pas de quoi sera fait mon avenir (Louis Mouton est en fin de contrat en juin prochain, ndlr) mais ce qui est sûr c'est que l'ASSE ne meurt jamais. Avec le stade, le nouveau propriétaire, la ville qui vit foot, je ne me fais pas de souci pour le club. Ce ne sera qu'une question de temps avant de revoir Saint-Étienne au plus haut niveau."
