Mouton : "L'ASSE, c'est le club de ma région, le club de mes rêves"

Pas conservé par l'AS Saint-Étienne cet été, Louis Mouton a pris la direction du SCO Angers pour poursuivre sa progression en Ligue 1, loin de son club formateur. Sur le site officiel du SCO, il revient sur ses débuts dans le football et sur son attachement à Saint-Étienne.
Louis Mouton : "J’ai eu une enfance heureuse, j’habitais dans un petit village près de Saint-Étienne. J’ai commencé le foot à l’ES Veauche, le club où mon père jouait. C’était avant tout du plaisir avec les copains. Quand j’étais jeune, j’ai sauté une classe, donc j’étais un peu en décalage entre ma génération de foot et celle de l’école. Puis, à 11 ans, j’ai intégré l’AS Saint-Étienne. Dès mon premier ou deuxième plateau avec Veauche, l’ASSE s’était renseignée et avait commencé à discuter avec mes parents. Mais pour eux, c’était non négociable : c’était trop tôt, ils voulaient avant tout que je prenne du plaisir avec mes copains. Niveau logistique, c’était compliqué aussi car ça faisait pas mal de trajets. Du coup, je ne faisais même pas les essais, mais chaque année ils revenaient à la charge jusqu’à ce que mes parents acceptent quand je suis entré au collège.
Comme j’avais sauté une classe, et que les entraînements n’étaient pas au même endroit pour les primaires et les collégiens, j’ai attendu d’être en 5e pour rejoindre l’ASSE. Au début ce n’était pas facile. La concurrence était forte, il y avait moins cette notion de plaisir, c’était de la compétition tous les jours. Il a fallu prendre le rythme entre l’école et le football. Plus de week-ends, plus de repas de famille, moins de temps avec les amis… Moi qui suis très attaché à ma famille, c’était compliqué au début, surtout avec l’éloignement.
Mais mes parents ont toujours fait les déplacements : ils venaient partout — Toulouse, Montpellier, Monaco, Lyon… Ils ont aussi suivi mon frère qui est entré à l’ASSE après moi. Leur présence était précieuse.
En évoluant avec les professionnels à l'AS Saint-Étienne, Louis Mouton a réalisé un rêve. Son plus beau souvenir reste le succès dans le derby face à l'Olympique Lyonnais, preuve s'il le fallait de son attachement au club dont il ne garde que du positif : "Petit à petit, on gravit les échelons et on voit que devenir pro est possible. J’ai eu la chance de passer dans les catégories supérieures car j’étais parmi les meilleurs de ma génération, je m’entraînais avec les plus âgés. Quand le club est descendu en Ligue 2, il y avait moins de budget et l’ASSE a décidé de faire plus confiance aux jeunes. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à jouer un peu avec les pros, et j’ai réussi à perdurer. Saint-Étienne, c’est le club de ma région, le club de mes rêves. J’allais souvent au stade enfant. Mon parrain était fan du club, il m’emmenait avec lui au milieu des groupes de supporters. Alors, quelques années plus tard, fouler la pelouse avec le maillot vert, c’était magique.
J’ai connu de grands moments, comme une victoire dans le derby qui reste mon plus beau souvenir en pro pour l’instant. Il y a aussi eu des périodes compliquées, ça n’a pas toujours été facile, mais je me suis accroché, je me suis battu, et au final je n’en garde que du positif."