Mortel : "La meilleure des réponses qu'on pouvait donner au football"

Féminines | Publié le par Joris | 2 commentaires

C'est un Laurent Mortel particulièrement heureux qui s'est arrêté à notre micro samedi en fin d'après-midi après la victoire de ses joueuses dans un match capital dans la course pour le maintien face à Dijon (2-0).


Laurent Mortel : "Un sentiment encore une fois de fierté parce que c'était un match couperet face à un concurrent direct. Ça nous permet de prendre trois points d'avance sur notre adversaire. Avec les résultats de la journée, ça nous permet d'accentuer un peu notre avance et de continuer notre route vers le maintien. On a eu quand même deux belles occasions en première mi-temps, on aurait dû être capables de mener un à zéro à la mi-temps. On avait un bloc qui était bien mieux en place que la semaine dernière. On était sur un jeu d'attaques rapides avec un bloc bien en place avec un peu de vitesse sur les côtés, avec Amandine (Pierre-Louis) qui prenait la profondeur et Cindy (Caputo) qui rentrait avec un peu plus de technique. Deux profils différents qui posent des problèmes différents à l'adversaire. On a mis ce deuxième but qui nous a permis d'assoir cette victoire, qui a été longue à se dessiner et on a eu les occasions bien avant pour se mettre à l'abri." 

Le coach stéphanois est revenu sur les conditions de jeu dantesques avec une pluie battante qui a fait craindre au coach l'arrêt définitif de la rencontre : "Les conditions étaient très difficiles pour les deux équipes, ce n'est plus le même football. Ça se joue parfois au mental et on a une vraie équipe avec du caractère et on avait à coeur de faire une belle performance à domicile contre Dijon. On avait perdu le match aller dans des conditions que vous connaissez et on voulait répondre par le terrain et c'est ce qu'on a fait ce soir. Mon sentiment c'est : merci à l'équipe, c'est la meilleure des réponses qu'on pouvait donner au football.

On s'est posé la question, de savoir si le match allait reprendre (sourire) parce que c'est vrai que lorsqu'on mène un à zéro on a forcément envie d'aller au bout. L'adversaire a peut-être envie, au vu du déroulé du match, que ça ne reprenne pas. Il a fallu gérer cette pause qui a été relativement courte. Le corps arbitral a fait son job en stoppant la rencontre au moment de la grêle. Les conditions il faut reconnaître qu'elles étaient difficiles pour les deux équipes. C'est bien qu'on soit allé au bout de ce match, qu'on prenne ces trois points-là et ça nous permet d'avancer."


L'ASSE a fait un pas vers le maintien mais Laurent Mortel reste prudent : "De la huitième place à la douzième, il y a un championnat à cinq. On en fait partie. Ce n'est pas terminé mais on a pris ces trois points d'avance par rapport à eux. Maintenant, il restera des matchs contre des concurrents directs. Quand on voit aujourd'hui que Guingamp est capable de battre Fleury, ça veut dire que les équipes du bas ne lâchent pas et veulent s'en sortir. On va s'occuper de nous, c'est ce qu'on a fait aujourd'hui contre Dijon, on a été focus sur le terrain et rien d'autre. On a fait abstraction du contexte pour bien préparer ce match et on est très heureux d'avoir pris les trois points."

C'était un match particulier pour Laurent Mortel qui avait écopé de huit match de suspension après le match aller et une altercation avec le coach dijonnais. L'entraineur stéphanois est fier de son groupe et de l'état d'esprit démontré : "Je pense que j'ai de la chance d'avoir un groupe avec moi. J'ai fait en sorte qu'on fasse abstraction du contexte. Je reste persuadé que sur les règlements, il y a des choses qui ne se comprennent pas. On nous demande d'être professionnels avec des règlements d'amateurs. Cette sanction-là n'aurait jamais eu lieu en Ligue 1 ou en Ligue 2, maintenant ils ont pris cette décision, ça les regarde. Nous on sait, mes joueuses savent et elles savent tellement qu'elles se sont mises minables sur le terrain, il n'y a pas d'autres mots. Ça en dit long sur l'état d'esprit et sur l'humilité qui règnent dans ce groupe. (...) 


J'espère qu'elles l'ont fait pour elles pour commencer. On (les coachs) doit avoir l'humilité de se mettre à l'écart de tout ça. Maintenant sur le plan personnel, je serais malhonnête de vous dire que je ne suis pas sensible à ce qu'il s'est passé. Les attitudes, les joueuses qui viennent me voir à la fin, c'est symbolique. On s'est aussi mis minable parce qu'on est à l'AS Saint-Étienne, il ne faut pas oublier notre histoire et celle de ce club, avec des valeurs d'aller chercher vers l'avant, de sortir même si on est complètement éreinté. Je préfère que mes joueuses adhèrent à ces valeurs-là, c'est plus en lien avec l'histoire et la philosophie de l'AS Saint-Étienne."

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