Mortel : "J'espère qu'après nous, d'autres feront grandir l'ASSE"
Laurent Mortel s'est longuement confié à nos confrères du Progrès : il évoque notamment sa maladie contractée qui l'a empêchée de faire une carrière de footballeur professionnel mais également le football féminin et l'AS Saint-Étienne.
Alors qu'il était dans le Centre de formation d'Amiens, Laurent Mortel a été privé d'une carrière de footballeur professionnel à cause d'une maladie. L'actuel coach des féminines revient sur cet épisode pour Le Progrès : "Quand tu as 17 ans, que tu es en centre de formation et que tu t’entraînes tous les jours, c’est dur lorsque tout s’arrête d’un coup. Si tu n’as pas ta famille, personne n’est là pour t’accompagner à vivre cette rupture, d’autant que ce n’était pas un problème de niveau mais parce que mon corps m’a lâché. Derrière, il faut redonner un sens à ta vie car un jeune joueur n’aspire à une seule chose : devenir pro. La maladie m’a dit stop, donc j’ai fait autrement."
Laurent Mortel ne s'est jamais éloigné du football en entraînant plusieurs clubs masculins mais aussi féminins notamment à Montpellier où il commença avec la réserve du club pailladin. Le coach des Vertes évoque les caractéristiques du football féminin qu'il connaît par cœur : "Le football féminin se construit grâce, et à partir, du football masculin. Par contre, je continue de penser qu’il a quarante ans de retard. (...) Trop de différences se font encore au niveau athlétique. Cela existait chez les hommes il y a de nombreuses années mais aujourd’hui, un bon joueur athlétique de National ne perce pas forcément en L2. Pour beaucoup d’équipes féminines, les qualités athlétiques sont prégnantes sur le jeu."
Parmi les nécessités, les Centres de formation qui sont en train de s'ouvrir de plus en plus, Laurent Mortel considère toutefois qu'il faut "un équilibre à trouver entre des joueuses aguerries et des jeunes" notamment dans des clubs comme l'ASSE. S'il s'estime de passage dans le Forez, il espère que d'autres personnes feront grandir le club à l'avenir : "Je pense qu’on peut encore gratter des choses. Les trois premières places sont compliquées à atteindre mais si on regarde le Paris FC, c’est l’aboutissement d’un projet de dix ans. On sait qu’avec mon staff, on est de passage. On a apporté depuis un an et demi de nombreux changements. J’espère qu’après nous, d’autres personnes feront encore grandir le club."
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