Mortel : "C'est déjà une performance"

Le parcours des Vertes en Coupe de France féminine s'est arrêté ce samedi après-midi, face au PSG. Les joueuses de Laurent Mortel n'auront pourtant pas démérité, puisque les Parisiennes ont marqué le but de la victoire à la 88ème minute seulement. Le coach stéphanois revient sur le match proposé par ses joueuses : "Le fait d'être capable de les maintenir à un partout jusqu'à deux minutes avant la fin du match, c'est déjà une performance en soi, même si dans les contenus le PSG nous a été supérieur. Mais je pense qu'on a été capable d'être cohérent dans ce qu'on a fait défensivement, je pense que sur la première mi-temps on a manqué d'allant, c'est-à-dire qu'on a été trop respectueux, on n'a pas fait ces courses à trois ou à quatre pour leur poser des problèmes. 

On ne s'est pas exposé en première mi-temps, on perd un à zéro. Je pense qu'en utilisant mieux les ballons et avec des courses différentes, on aurait pu peut-être leur poser davantage de problèmes avant la première mi-temps. C'est ce qu'on a essayé de régler en deuxième période, on marque un but, un petit peu heureux, mais comme je dis dans le foot il n'y a pas de petits buts, c'est aussi parce qu'on l'a provoqué. Ensuite, ça passe à pas grand chose parce qu'on n'a pas été en grand danger, je trouve qu'on a réussi à se mettre en place. Ce qui a manqué, c'est peut-être une profondeur de banc ou la différence entre les changements qu'a opéré le PSG et nous. Quand vous faites rentrer Chawinga, Sakina (Karchaoui, ndlr) etc, forcément ça vous apporte une vrai plus-value. Ce que nous, nous n'avons pas pu faire, on est aussi dans la gestion d'un effectif, et des objectifs à notre niveau, à savoir les matchs à venir en championnat en D1 Arkema."

Le technicien des Vertes revient sur les conséquences du but inscrit par ses joueuses en début de seconde mi-temps : "Oui, ce but a été libérateur. Mais contrairement à ce que j'ai dit sur la première mi-temps, j'aurais presque aimé qu'en deuxième, une fois qu'on a marqué, qu'on essaye de rester bien plus en place et de piquer davantage l'adversaire. C'était un peu l'inverse, ce qu'il s'est passé, j'ai trouvé qu'on se projetait beaucoup trop et ce but, on aurait peut-être pu l'éviter. Est-ce que c'est un changement de joueuses qui l'a amené, est-ce que c'est le fait de s'être projeté davantage ? Ecoutez, je ne veux pas fermer le jeu, je sais qu'il y a des équipes qui jouent en 5-4-1, en bloc bas, lorsqu'elles jouent contre le PSG. Je n'ai pas du tout mis en place ce système-là, on avait un bloc médian, c'est ce qu'on met en place, c'est ce qui m'intéresse et qu'on répète nos principes de jeu, qu'on prenne confiance. Le but nous a libéré, encore une fois c'est un but qu'on marque dans le jeu, et il y a 90% de nos buts qui sont marqués à travers le jeu, c'est-à-dire qu'on essaye d'être cohérent. Lors de la première mi-temps, on a aussi essayé de gérer les temps forts, les temps faibles en gardant le ballon sans se jeter, sans se précipiter vers l'avant, mais c'est ce qu'on est capable de faire et je trouve que c'est une belle avancée par rapport à ce qu'on faisait en début de saison."

À la suite de ce match, Laurent Mortel justifie la place de son équipe en D1 Arkema : "Je pense que notre place est en D1, on est en train de travailler pour. On a des joueuses qui sont arrivées, on a aussi la bascule entre le monde de la D2 et la D1 où ce n'est jamais facile de monter avec une équipe et de changer votre effectif. On ne l'a pas fait au départ et puis on s'aperçoit finalement qu'on a trouvé peut-être le juste équilibre entre les joueuses avec lesquelles on est monté de D2 en D1 et les joueuses qu'il nous faut pour la D1 donc je veux juste une profondeur de banc et je pense qu'en gardant cette ossature-là avec quelques joueuses supplémentaires, on sera capable de mieux exister dans le championnat de la D1."