Mortel : "Apporter des garanties pour s'offrir un avenir différent"

Féminines | Publié le par Paul. R | 0 commentaire

Avant la reprise du championnat ce week-end face à Reims, Laurent Mortel l’entraineur des féminines est revenu en conférence de presse sur la préparation des Vertes et sur l’ambition de son groupe pour cette seconde année consécutive en première division.  

Laurent Mortel : "Je pense que nous avons fait une bonne préparation avec un groupe qui a rapidement pris forme et des nouvelles joueuses qui se sont bien intégrées dans un climat de travail appréciable. On a gardé un noyau dur avec des filles de la saison précédente, c’est plus simple d’assimiler le contenu dans ces conditions, qui plus est quand les recrues que nous avons fait venir, sont des joueuses que nous connaissions déjà presque toutes. Durant l’été nous avons eu des résultats satisfaisants mais notre dernier match (ndlr, une défaite contre Strasbourg) est une piqûre de rappel. Si on ne fait pas les efforts, on ne s’en sortira pas.


Chaque saison est différente, on connait la force de notre groupe, je pense qu’il évoluera au fil de l’année. Il ne faut pas oublier ce que nous avons vécu l’année dernière avec un début de championnat délicat où nous avions énormément souffert après notre remontée en D1. La deuxième année est toujours celle de la confirmation, la vérité de la saison à venir ne sera pas forcément celle de l’année dernière. Nous avions très bien terminé et on avait eu cette force de caractère pour revenir dans un championnat dans lequel nous étions très mal embarqué, je ne souhaite pas revivre le même début de saison cette année. J’ai tendance à penser que ce sera différent car dans notre contenu de la préparation, il y a des bonnes choses, mais les amicaux, ce n’est pas la réalité du championnat. À défaut d’être beau, soyons efficace dans les premières journées pour rapidement prendre des points, si nous n’étions pas loin dans le contenu en début de saison dernière, nous n’avions pas pris de points, je ne veux pas revivre ça.

Cet été nous avons enregistré la perte de deux joueuses que sont Noémie Carage et Régina Otu. Nous voulions poursuivre avec elles mais que ce soit pour des raisons individuelles ou financières, d’autres choix ont été faits. On va réfléchir à jouer différemment, on ne remplace pas comme ça une joueuse comme Otu au milieu de terrain mais cela doit permettre de nous réinventer.

En matière de recrutement, un entraineur a toujours envie d’avoir l’effectif le plus étoffé possible. J’aurais aimé avoir un ou deux contrats supplémentaires pour amener plus de concurrence et d’homogénéité dans mon groupe mais je sais aussi que dans un championnat à 22 journées, avoir trop de joueuses peut être une difficulté. On a fait avec notre budget et le club s’est engagé selon notre situation en décembre à nous apporter un peu plus si nécessaire.

La nouvelle direction est arrivée, on a de la chance d’avoir un budget à l’équilibre et on nous a laissé travailler dans des moyens similaires. Quand on regarde la situation financière du football français, bosser avec un budget constant c’est positif. Si on veut s’offrir un avenir différent et plus ambitieux, il faudra apporter des garanties sur le terrain et dans le jeu. À juste titre, les nouveaux propriétaires se sont beaucoup concentrés sur l’équipe masculine et ont beaucoup dépensé d’énergie dans la construction du nouvel effectif, ils se pencheront ensuite sur les autres composantes du club.

Je n’ai jamais fonctionné avec une feuille de route écrite avec des endroits où nous devons prendre des points. Je n’affiche rien de cette sorte dans le vestiaire. Nous connaissons nos cinq prochains rendez-vous et c’est tout. C'est ce sur quoi on doit se concentrer. Je n’ai pas non plus fixé d’objectifs précis en matière de points, on doit s’appuyer sur ce que nous savons faire et on verra où cela nous mène. Je n’ai pas souvenir dans aucun des matchs de préparation avoir parlé de nos adversaires, je souhaite qu’on se concentre sur nos forces et sur ce qu’on veut mettre en place. Chez les filles, il y a un championnat à deux vitesses avec trois équipes au dessus que sont le PSG, Lyon et le Paris FC. Après je ne sais pas... Il y a des gros changements chez les garçons actuellement avec des clubs en difficultés financières, ça pourrait aussi avoir une incidence sur notre championnat à nous, avant la fin de la saison."

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