Molina : "Certains veulent partir, l'ASSE va dépenser des millions"
Romain Molina a proposé sur Youtube sa traditionnelle analyse de la première partie de saison dans le championnat de France de Ligue 2. Parmi les déceptions, figure bien évidemment l'AS Saint-Étienne. Romain Molina s'exprime longuement sur le club stéphanois.
Quelques jours avant les fêtes et après la clôture de la 17ème journée de Ligue 2, Romain Molina propose son traditionnel bilan du championnat de France de Ligue 2 à mi-chemin. L'occasion pour le journaliste indépendant de faire part de ses satisfactions et de ses déceptions. Parmi les satisfactions, il y a bien évidemment le leader troyen dont il souligne "le refus de la défaite". La belle première partie de saison mancelle est évidemment dans les satisfactions. Dunkerque pour ses récents résultats, est également cité par Romain Molina. Le jeu de l'USLD est vanté même si le journaliste rappelle les défaillances parfois en contre. Romain Molina souligne également le rebond d'Annecy qui a mal commencé mais qui s'est relancé, tout comme Rodez.
Du côté des déceptions, Romain Molina place bien évidemment le bon dernier du championnat de France de Ligue 2, Bastia, malgré sa belle performances à Geoffroy-Guichard le week-end dernier (2-2). Les paris tentés dans le mercato estival sont pointés du doigt. Montpellier est la deuxième déception du journaliste qui parle de nombreux soucis en interne. Il compare notamment le MHSC avec le Stade de Reims qui est dans une meilleure situation.
Bien évidemment, Romain Molina place l'AS Saint-Étienne parmi les déceptions de cette première partie de saison et s'explique en longueur : "Dans les déceptions on est obligé de mettre Saint-Étienne. Alors oui ils sont deuxièmes, enfin si le Red Star gagne son match sur tapis vert contre Bastia, ils ne seront même pas deuxièmes mais troisièmes. Parce que vu le budget, vu les moyens, vu les ambitions, ce n'est pas normal. Tu commences le championnat, tu désosses tout le monde. Tout le monde se dit que Saint-Étienne va rouler sur tout le monde et que c'est normal, les joueurs répondent bien parce qu'il faut encore faire le boulot sur le terrain. Le problème de Saint-Étienne c'est qu'ils ont donné confiance aux autres, de l'espoir aux adversaires à cause des failles défensives, parce qu'ils défendent très mal la transition, parce qu'il y a un peu de suffisance, parce que des fois les mecs n'ont pas tellement envie de jouer, certains ne veulent que se montrer. On sait qu'il y a des volontés de départ, de Stassin ou Davitashvili par exemples, Davitashvili termine d'ailleurs très fort avant le mercato.
La question c'est qu'est-ce qu'il va se passer cet hiver ? Parce que des joueurs veulent encore partir. Ça va être encore une période compliquée, Saint-Étienne va encore dépenser des millions. Rendez-vous compte qu'ils ont mis plus de 20 briques lors du premier été, cet été encore pareil je crois. Les nouveaux propriétaires ont dépensé, le chantier principal c'était la défense, ils n'ont pas encore réussi à construire une défense avec l'argent dépensé, c'est encore une prouesse. Les dirigeants continuent, le propriétaire donne de l'argent, on se demande pourquoi. Ne pas dominer les matchs de cette manière à Geoffroy-Guichard... Tu as Geoffroy-Guichard, avec tout ce que tu as investi, quand tu vois la misère économique des autres clubs, ce n'est pas normal. Surtout vu le début de saison, ils dominaient, même s'ils faisaient parfois des nuls, ils étaient largement au-dessus. Cette domination elle s'est étiolée au fil de la saison. Ce que j'ai appris en interne, c'est qu'à Saint-Étienne on travaille quasiment que sur soi-même, quasiment pas sur l'adversaire. Les adversaires font l'inverse, ils travaillent les failles de Saint-Étienne et devinez quoi, des fois, ça marche !"
Dans les autres déceptions, Romain Molina place Clermont et Amiens qu'il qualifie de clubs à l'abandon. En fin de vidéo, le journaliste dresse une conclusion : "Le championnat de Ligue 2 est comme celui de National 1, très formateur. Il y a une grande adversité. Ce n'est peut-être pas le plus beau jeu des deuxièmes divisions en Europe, ce n'est peut-être pas la meilleure cuvée de Ligue 2, l'année dernière il y avait des locomotives meilleures comme Lorient, Metz ou le Paris FC. Il y a quand même de belles individualités, des jeunes. Encore une fois, on a des clubs qui ont une identité marquée, qui arrivent à s'accorder et qui globalement arrivent à sortir leur épingle du jeu malgré des moyens limités. Et puis il y en a d'autres qui pensent que l'argent ou l'égo vont leur permettre de se sauver ou monter. C'est une belle erreur et ça montre encore une fois plus que jamais que la gestion des clubs, c'est aussi ce qui fait tenir les clubs en Ligue 2, un championnat plus que jamais dangereux pour beaucoup d'équipes."
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