Mercato, Horneland, un programme chargé pour la reprise à l'ASSE

Pros | Publié le par Paul. R | 49 commentaires

L’AS Saint-Étienne va reprendre le chemin de l’entrainement ce dimanche matin. Le premier dirigé par le duo Horneland - El-Fakiri. Après une semaine de travail, c’est un mois de janvier décisif qui attend une équipe qui a perdu ses quatre derniers matchs.

Les Verts retrouvent le Centre sportif Robert-Herbin ce dimanche et découvriront à la tête de l’équipe, un nouvel homme : Eirik Horneland. Débarqué la semaine dernière en provenance du SK Brann, le technicien norvégien de 49 ans sera l’entraineur de l’équipe première jusqu’en juin 2027, avec une année en option s’il réussit les objectifs fixés par le groupe Kilmer. Ce sera le premier entraineur tatoué ASSE version Canada, après un mariage de raison de six mois entre les nouveaux dirigeants des Verts et Olivier Dall’Oglio, remercié chaleureusement pour avoir remonté le club en Ligue 1 mais dont les divergences dans la philosophie prônée par Kilmer et les mauvais résultats ont précipité la fin de son aventure dans la Loire, un an après son arrivée en remplacement de Laurent Batlles.

Présenté avant le match de Coupe de France face à Marseille (0-4), Horneland a longuement parlé du projet et de sa philosophie sans, encore, trop rentrer dans le détail de son animation. Sur le papier, un football total, énergivore, porté vers l’avant et très ambitieux dans le jeu afin de développer une identité propre à l’ASSE. Présent en intégralité lors de ce premier point presse du norvégien, le board stéphanois a unanimement acquiescé, les observateurs et les supporters, plus sceptiques, attendent de voir.


Loin de l’idée qu’une révolution dans le jeu des Stéphanois déplaise mais au regard des 16 premières sorties des Verts cette saison (ndlr, 11 défaites, 38 buts encaissés et 12 buts marqués), cette volonté de football total est presque effrayante pour une équipe incapable de bien défendre et qui s’est totalement abandonnée à l’adversaire avec une possession de balle moyenne de 38,5% sur le début de saison. Si Horneland parvient à réussir cette transition-là, il marquera des gros points. Désintéressé du sujet mercato lors de sa présentation, gageant que l'équipe actuelle possédait déjà des éléments pour porter son projet de jeu, le Norvégien a sans doute rapidement revu sa copie après avoir assisté en tribune à la défaite des Verts face à Marseille (0-4).


En ce sens, trois recrues sont attendues dans le Forez cet hiver. Une par ligne. Derrière, c’est un latéral polyvalent qui est visé, l’ASSE pourrait piocher du côté de l’étranger pour renforcer son arrière-garde. Au milieu, L’Équipe faisait état dans ses colonnes de la piste menant à Baptiste Santamaria, joueur de Rennes formé à Tours et passé par Angers et Fribourg. Sous les couleurs des Rouge et Noir, le milieu de terrain de 29 ans n’a disputé que cinq matchs en tant que titulaire cette saison et cherche une porte de sortie cet hiver. Sous contrat jusqu’en juin 2026, c’est le moment idéal pour lui et pour Rennes, si chacun veut s’y retrouver. Enfin, en attaque, c’est vers un marché d’opportunités que va s’orienter l’ASSE, à l’image de ce qui avait été fait pour les signatures de Mbuku et Cardona la saison dernière. Les Verts sont attentifs aux situations de plusieurs joueurs, un ailier est principalement visé mais le board Kilmer ne ferme pas la porte à des propositions de dernières minutes sur le poste d’avant-centre pour accompagner Stassin et Sissoko encore un peu légers.

Sportivement le mois de janvier sera tout sauf une partie de plaisir pour la bande à Horneland. Deux réceptions, celles de Reims et Nantes, qui se feront sans les Kops de Geoffroy-Guichard après les huis clos prononcés par la Commission de discipline de la LFP. Les deux déplacements ne seront pas plus simples, notamment le premier au Parc des Princes face à des Parisiens qui n'ont toujours pas perdu le moindre match cette saison dans le championnat. Janvier se clôturera par un voyage à Auxerre, Champion de L2 en titre, que l’ASSE a battu au match aller (3-1).


Si la nouvelle direction stéphanoise débute le gros de son travail depuis le rachat du club avec la mise en place d’un coach pour porter son projet et des choix de joueurs pour incarner la nouvelle identité des Verts dans les années à venir, elle devra tout de même se méfier de l’accident industriel à la fin de saison. Les Stéphanois ne doivent leur très fragile place de barragiste qu’à une incroyable faiblesse de leurs concurrents directs et notamment de Montpellier et du Havre qui ont comme les Verts perdu au moins dix matchs cette saison en Ligue 1. Pour s’éviter de trembler jusqu’au bout, il faudra prendre des points, et ça commence dès samedi prochain face à Reims pour Eirik Horneland et les siens.



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