Mercato, direction, sportif : Soucasse fait le point !
Alors que le club traverse une nouvelle crise sous sa présidence, Jean-François Soucasse s'est livré dans les colonnes de l'Equipe. Il fait notamment le point sur la situation financière du club, qui ne serait pas de nature à susciter l'inquiétude, même si l'ASSE devait rester en Ligue 2 au terme de la saison.
Cette bonne santé financière, le président exécutif l'explique par le travail effectué depuis sa venue : "Quand je suis arrivé (le 12 janvier 2021, comme directeur général des services), le club était seizième de L1 et allait perdre 20 M€. La chute, je veux bien l'incarner, mais notre situation économique est aujourd'hui parfaitement saine. Notre niveau d'endettement a été divisé quasiment par deux, on a consolidé nos fonds propres et d'autres joueurs, au salaire conséquent, arriveront en toute hypothèse en fin de contrat en juin 2023 (Adil Aouchiche, Gabriel Silva et Sergi Palencia)."
Alors que différentes sources ont indiqué que les Verts avaient dû prendre des engagements devant la DNCG, pour passer sans encombre, le boss des Verts réfute cette information et met en avant la capacité d'investissement retrouvée pour acheter des joueurs (ndlr : 1.1M€ déboursés pour Bouchouari) alors que dans le même temps, l'ASSE a déjà vendu pour 18.55M€ ! Sur ce mercato d'été, l'ASSE serait une nouvelle fois freinée par la difficulté de trouver des joueurs souhaitant relever "l'ambitieux" défi des Verts : "Le club a été en capacité de descendre sans aucune contrainte de la DNCG, ni plan social - ce qui n'est pas courant pour une entreprise de deux cents trente salariés - et avec une pérennité économique assurée sur deux ans. Y compris sans montée. Le paradoxe, c'est qu'on est moins limités par des problèmes économiques que par la difficulté de trouver des joueurs prêts à relever notre défi ambitieux. Il ne suffit pas d'arriver avec un beau public, un superbe stade et un grand palmarès."
Un discours très semblable à celui tenu cet hiver, le club du Forez avait la capacité d'investir sur le marché des transferts, mais ne l'a pas fait (à l'exception de 300 000€ versés pour le prêt de Falaye Sacko). Le problème ne serait donc pas d'ordre financier pour l'ASSE, c'est l'attractivité du club qui est pointé du doigt par le dirigeant : "La réalité, c'est que l'AS Saint-Étienne recrute comme un club de Ligue 2 qui offre aux joueurs des matches de Ligue 2 tous les week-ends. Et à salaire égal, un joueur préfère jouer en Ligue 1. De plus, notre début de saison complique notre travail. Si un joueur a un doute sur notre capacité à remonter, il ne vient pas."
Un discours qui tranche avec celui de Stéphane Canard, agent de joueurs et président de l'Union des Agents Sportifs Français qui expliquait il y a peu dans les colonnes du Progrès : "Quand on est joueur aujourd'hui, si on écoute l'environnement qui en parle, on se rend compte que c'est un club mythique. Une montée avec l'ASSE, ça intéresse. Si demain, Saint-Étienne m'appelle pour un de mes joueurs, je place l'ASSE en Ligue 2 au même niveau qu'un club de Ligue 1 entre la 20e et la 8e place."
