MC Pampille : "Le foot fait partie de nos vies"

Fervent supporter de l'ASSE, MC Pampille revient avec un nouvel album "Sur le banc de touche", et nous accorde une interview pour parler ballon et supportérisme. Entretien à une touche de balle.
Vous parlez régulièrement de football dans vos albums, mais comment êtes-vous arrivé dedans ?
"Je suis né à la Clinique du Rond-Point à la Métare, et à la maternelle du Parc de l'Europe, les maîtresses nous faisaient écouter la chanson de Monty. Mon père m'ayant amené dès 7 ans au stade, pendant toutes les récréations, on refaisait les matchs de l'ASSE. Je me rappelle du premier match que je suis allé voir, un Sainté-Laval avec Bernard Lama sans gant dans les buts, ça m'avait impressionné. J'ai toujours baigné dans le foot en fait. Si t'es né à Saint-Etienne, tu n'as pas vraiment le choix. J'ai plein de collègues dans la musique qui ne sont pas à fond dans le foot, ils suivent quand même. C'est inhérent à la vie stéphanoise. Le foot fait partie de nos vies qu'on le veuille ou non."
"C'était vraiment folklo"
Vos fréquentations ont influencé cela également ?
"Oui, en fait, dès le collège, lorsqu'on faisait l'UNSS, on avait des tickets gratuits pour aller aux matchs. Les profs de sport filaient des tickets pour tous les matchs, donc sur cette période-là j'ai commencé à aller au stade seuls avec mes potes. Il y en avait quelques-uns qui ont fait partie du tout début des Magics. Je les ai suivis à partir de 1992, je suis resté pendant un an avec eux, mais j'avais envie de faire de la musique, et Ultra c'est un boulot à plein temps. Cela demande un véritable investissement. J'ai fait pas mal de déplacements à l'époque où Magic et Green faisaient partie du même kop. C'était les prémices du mouvement à Sainté."
Quel était votre premier déplacement ?
"C'était à Gerland avec mon père, une victoire avec Joseph-Antoine Bell dans la cage. Et ensuite, l'année d'après, toujours à Gerland, lorsqu'ils font tomber la barrière. C'est l'époque où j'ai vraiment commencé à me déplacer, à Paris, Marseille. C'était folklo (sic)..."
"Mes pieds ne touchaient pas le sol"
Vous avez toujours été sensible au mouvement Ultra ?
"Oui, toujours. Pour autant, je ne m'estime pas Ultra, mais je suis sympathisant. Il y a toujours des boulettes, mais cela est souvent lié au mouvement de groupe. Il y a plein de mecs chez les Magic qui ont une vraie vie à côté, ce sont des potes pour certains, donc cela m'a intéressé."
Quel est ton meilleur souvenir d'un match de l'ASSE ?
"Plus jeune, il y a eu un match contre Marseille où Papin se prend une canette sur la tête en avant-match. Je crois que Thollot marque, et dans le kop, mes pieds ne touchaient pas le sol tellement nous étions serrés. Il y a plusieurs équipes que j'ai aimé, avec Garande et Tibeuf, ensuite la génération de Moravcik. Cela correspond aussi à la période où j'étais le plus investi. Enfin l'époque d'Alex et Aloisio et ce 5-1. Je citerai quand même la victoire 3-0 dans le derby avec des buts de Moravcik, Mendy et Despeyroux, ça arrive tous les 25 ans."
Et quel est le pire ?
"Dernièrement, le 5-0 dans le derby. Sans vouloir insister sur ces matchs, mais c'est le match le plus important."
Sortie le 29 novembre, "Sur le banc de touche" est disponible chez Forum à Saint-Étienne, et dans toutes les bonnes boutiques culturelles.