Maçon : "J'étais le seul joueur qui n'avait pas de contrat ailleurs"

Pros | Publié le par Judi | 30 commentaires

Unique arrivée du mercato hivernal pour l'effectif professionnel, Yvann Maçon s'est confié à Maillot Vert ce mois-ci. Le latéral droit parle de son île natale, la Guadeloupe, mais aussi de son ascension dans le monde du football.

"Même si notre vie est différente, nous sommes Français et, d'ailleurs, les Guadeloupéens ont un réel sentiment d'appartenance. J'ai grandi à Baie-Mahault, la plus grande zone commerciale de l'île, où j'ai débuté le football. Même si les clubs possèdent de bons joueurs, il existe un manque de structures évident. Il est donc difficile de se faire repérer par une formation de l'élite. Je me suis longtemps fixé sur Thierry Henry, Guadeloupéen lui aussi. Il n'a fait que travailler pour y arriver et avoir cette carrière. Je suis très fier de mes racines. Mon île est magnifique et elle possède une histoire inscrite dans la lutte sociale.


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Après deux années en pôle Espoirs en Guadeloupe, je n'ai pas eu la chance d'intégrer un centre de formation pour continuer ma progression. À 15 ans, j'ai donc décidé de venir tenter ma chance en métropole. Le changement fut brutal. Je ne savais pas ce qu'était l'hiver, et je ne savais pas qu'on pouvait mettre autant de vêtements sur soi ! Les gants, le cache-cou, les collants : je ne connaissais pas tout ça. Il m'a fallu un certain temps d'adaptation d'autant que mes parents sont restés travailler et vivre en Guadeloupe. 


"Signer ici est une fierté"


En 2017, Dunkerque m'a proposé de participer à une détection. J'étais le seul joueur qui n'avait pas de contrat ailleurs. Je me souviens m'être dit que c'était perdu d'avance. Au final, je suis le seul qu'ils ont conservé ! J'ai vécu deux années et demi exceptionnelles là-bas. Au départ, on devait jouer le maintien et finalement on a placé le club en position de monter en Ligue 2. C'est également à Dunkerque que j'ai découvert le poste d'arrière droit. Quand je suis arrivé, j'étais numéro six. C'est ce qui m'a permis de signer à l'ASSE !


Mon agent m'avait dit plusieurs fois que les recruteurs de l'ASSE étaient venus me voir jouer. Honnêtement, c'était déjà quelque chose de grand pour moi. Mon agent ne voulant pas que sois grisé par tout cela, ne m'a informé que tardivement. Même ma mère le savait mais elle ne m'avait rien dit. Signer ici est une fierté pour l'ensemble de ma famille, car l'ASSE est un l'un des clubs les plus suivis en Guadeloupe. Sincèrement, ce n'est que du bonheur !"


Source : Maillot Vert n°34

Photo de Yvann MaÇon
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