M'Vila : Ramener la Coupe de France à Sainté, cela doit être magnifique

Pros | Publié le par Paul | 29 commentaires
Interrogé par Le Parisien, Yann M'Vila livre son sentiment sur sa première partie de carrière, sans renier son parcours, il explique cependant que si c'était à refaire, il procèderait différemment. Pièce maitresse du système Gasset, il rêve de remporter la Coupe de France sous le maillot Vert.

Quand vous jetez un regard en arrière sur votre parcours, qu’en dites-vous ?

Qu’il ne s’est pas déroulé comme c’était prévu. Je ne dis pas que c’est malheureux car c’est de ma faute. J’ai fait une bêtise mais c’est derrière moi. C’est important l’exemple. Il faut toujours écouter ses entraîneurs quand on débute.

Ce que vous n’avez pas fait à l’époque ?

Voilà mon plus gros regret : c’est de ne pas avoir écouté Frédéric Antonetti à Rennes. Il m’avait dit : attention, tu vas te brûler les ailes. Moi, à l’époque, je rigolais : tout se passait bien. J’étais jeune et en équipe de France. Mais c’est lui qui avait raison. Il ne faut pas se croire le plus beau. Mais j’ai su rebondir. Aujourd’hui, je suis beaucoup plus fort mentalement. C’est la clé pour faire une carrière.

Quels moments ont été les plus durs ?

Quand j’étais seul en Russie, à l’autre bout de l’Europe. Ma femme n’était pas arrivée et il a fallu s’accrocher. Mais je tenais en me disant que quand j’entrais sur un terrain, ce n’était pas que pour moi mais pour ma famille. Là, dans ma tête, j’étais plusieurs. Et ça m’a aidé.

Vous vous exprimez comme un grand frère en fait…

Bien sûr. J’aime conseiller. Ici, il y a des jeunes milieux de talent comme Assane Diousse ou Mahdi Camara, qui deviendront très forts s’ils écoutent les bons conseils. Arnaud Nordin, qui revient bien. Pierre-Yves Polomat, qui a aussi connu des problèmes (NDLR : en prêt à Auxerre, il s'est battu avec un coéquipier), a du potentiel. S’il y a quelqu’un qui sait que la vie est plus forte que les erreurs de jeunesse, c’est bien moi. Tomber, ce n’est pas grave. Ce qui compte, c’est de se relever.

Quand on regarde votre palmarès, il n’y a pas grand-chose…

(sourire) Juste une coupe Gambardella à Rennes. En toute franchise, quand j’étais plus jeune, je m’imaginais un destin sans problème avec un parcours qui m’emmènerait en Ligue des champions. C’était normal de rêver car j’étais en Bleu très jeune. Mais le passé ne m’intéresse plus. Peut-être que je jouerai un jour en Ligue des champions mais aujourd’hui, j’aimerais tellement gagner une coupe avec Saint-Etienne. Ramener la Coupe de France ici, cela doit être magnifique. Il me reste, j’espère, au moins six bonnes années devant moi. Ça laisse du temps pour ramasser des trophées.

Une interview à retrouver dans son intégralité ici

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