Lyon attaque, Toulouse aussi : la LFP reste sereine
En décidant de stopper définitivement le championnat et d'établir un classement basé sur un quotient points par match, la Ligue de Football Professionnel a fait des heureux mais également des malheureux, très en colère depuis.
Au plus près des débats pendant plusieurs semaines, la présidente de la LFP, Nathalie Boy de la Tour, a été confrontée à des comportements déplacés, comme expliqué au cours d'une conférence téléphonique : "Nous avons pu trouver assez indécente la cacophonie ambiante lorsqu'on parle de 20 000 morts en France. Vous le savez, on est dans un milieu avec beaucoup de testostérone, beaucoup d'idées, de tensions sportives, de volonté de faire des choses, de contribuer au débat collectif. Il y a pu y avoir des moments un peu tendus."
Et malgré la fin des débats avec l'officialisation du classement de cet exercice, la situation ne semble guère plus calme. L'Olympique Lyonnais a été le premier club à dégainer hier. Par l'intermédiaire d'un communiqué, l'OL a menacé "d’intenter un recours contre cette décision et réclamer des dommages et intérêts, notamment au titre de la perte de chance et au regard des jurisprudences d’autres sports professionnels qui sont actuellement en cours, car le préjudice pour le club s’élève à plusieurs dizaines de millions d’euros."
Pourtant largué au classement depuis plusieurs mois, le Toulouse FC a fait de même. Dans une lettre rendue publique par nos confrères des Violets, son président, Olivier Sadran écrit : "Je souhaite dès lors insister ici fortement sur ma position : toute décision de relégation fondée sur le classement provisoire au terme de la 27ème ou de la 28ème journée qui serait prononcée à l’encontre du TFC serait injuste, inéquitable et infondée en droit." Comme Lyon, le Téfécé menace d'aller devant la justice. Ce devrait également être le cas d'Amiens et de plusieurs clubs de Ligue 2.
Mais pas de quoi inquiéter un Didier Quillot en confiance. Le directeur exécutif de la LFP sait à quoi s'attendre en témoignent ses propos accordés à RMC : "Bien sûr qu'il y aura des recours, des clubs ne sont pas satisfaits de cette décision et en feront. Mais nous avons fait une analyse juridique en amont, on a fait faire ce qu'on appelle une 'legal opinion' par des avocats, on a eu un avis juridique de la fédération, et sur la base de ces avis on a pris notre décision. Que ce soit l'arrêt du championnat ou le classement, ce sont des décisions solides juridiquement. Il y aura des recours oui, mais encore une fois nos décisions sont solides." Jean-Michel Aulas, entre autres, est prévenu.
