Ligue 2 : Le FCGB au bord du gouffre

Hier, nous relayions les propos de Daniel Riolo évoquant l'absence de papier toilette dans les locaux des Girondins de Bordeaux : "À Bordeaux il se passe ce qu'il devait se passer, ce qui était annoncé depuis le début, la façon dont ça va mourir à petit feu. Gégé Lopez (Gérard Lopez, ndlr) petit à petit ne payera plus les gens. Là il commence à ne plus payer certains fournisseurs. Là ce sont les entreprises de nettoyage qui ne sont plus payées. L'anecdote à la fois dramatique et drôle, ça devait être la semaine dernière, quand tu ne payes pas une entreprise depuis avant la période de Noël, ceux qui font le ménage dans un club, ce n'est pas simplement faire le ménage, c'est tout le matériel qui va avec. Mercredi panique à bord aussi bien dans la section professionnelle que chez les jeunes, il n'y avait plus de PQ ! Les jeunes du centre de formation vont aux chiottes et il n'y a plus de PQ... Voilà où on en est dans un club professionnel comme Bordeaux où les joueurs vont aux chiottes et il n'y a plus de PQ parce que Gégé Lopez ne paye plus les factures."

Une information confirmée par Sud Ouest, qui revient plus longuement dans son édition du jour sur la situation financière actuelle du club et sur les conséquences sur les joueurs et employés. 

Le club est actuellement en quête d'un partenaire financier afin d'emprunter de nouveau de l'argent. Un apport de cash nécessaire pour financer le club sur la fin de saison et surtout pour la prochaine. Selon le quotidien régional, Gérard Lopez a une nouvelle fois effectué un virement en fin de semaine dernière, indispensable pour renflouer le compte du club quasiment à sec. Les joueurs, habituellement payés le 5 du mois ne l'étaient toujours pas lors du déplacement victorieux à Caen (0-1), le 6 avril dernier. 

Dans l'optique d'effectuer des économies, le club n'offrira plus deux invitations en halle et loge de la tribune Est à ses éducateurs, salariés et administratifs. Le but est de commercialiser ces places afin d'augmenter les recettes. La grosse demi-douzaine de vacataires médicaux du club (médecins et kinés) ne sont plus payés depuis mi-février mais poursuivent pour le moment le travail. Depuis deux semaines, l'entreprise en charge du nettoyage dans les locaux du club n'intervient plus car ses factures ne sont pas réglées. Afin de pallier ce problème, les éducateurs et joueurs se chargent du nettoyage eux-mêmes.  

Par ailleurs, la somme due pour le financement de certaines prestations au stade ne pourra être honorée par le club auprès de SBA, qui exploite le Matmut Atlantique. Des discussions sont en cours pour trouver une solution à l'amiable. De plus, le club au scapulaire est en conciliation auprès du tribunal de commerce avec l'Urssaf. Le club devrait de l'argent à l'organisme mais estime que ce dernier lui en doit aussi. La situation bordelaise semble plus que jamais instable avec une gestion à flux "très tendu" qui n'est pas sans générer des craintes sur son avenir.