Ligue 1 - Une cure d'austérité imposée à Angers et Nantes

Plus que le mercato d'été, le feuilleton du début de l'été devrait être le passage des clubs professionnels devant la DNCG.
Mardi, huit d'entre eux ont réussi cet examen sans trembler : l'AJ Auxerre, le Paris Saint-Germain, l'Amiens SC, l'ESTAC Troyes, le Grenoble Foot 38, le Red Star FC, le Dijon FCO et Quevilly Rouen Métropole. Pour l'US Concarneau, désormais en National, la DNCG a prononcé un encadrement de la masse salariale et des indemnités de mutations sous réserve de confirmation du maintien du statut professionnel par décision du Comité Exécutif de la FFF.
Le patron de la DNCG l'a annoncé, les sanctions risques d'être nombreuses et pourraient aller jusqu'à la rétrogradation administrative. L'Olympique Lyonnais est particulièrement dans le viseur, alors que l'organisme de contrôle des clubs professionnels a prononcé il y a quelques mois une rétrogradation administrative en Ligue 2 BKT à titre conservatoire. Le voisin stéphanois a été brièvement interdit de recrutement par la FIFA pour une dette de 2000€, réglée depuis. La situation financière du club de John Textor demeure précaire.
Ce n'est pas la seule formation de l'élite qui doit faire face à des difficultés financières. Du côté du SCO Angers, le budget va passer de 37M€ à 25M€, soit 12M€ de moins. La masse salariale va passer de 13M€ à 8M€, une cure d'austérité que le président angevin justifie dans les colonnes de Ouest France : "Il y a une situation d’alerte sur tout le foot français. On a surpayé des joueurs, surtout des joueurs moyens. On arrive au bout des contrats-là. On a atteint le fond, donc il faut reconstruire, et arrêter de faire n’importe quoi."
Du côté du FC Nantes, la donne est sensiblement la même, bien que les Canaris peuvent s'appuyer sur un actionnaire capable de mettre la main à la poche. Waldemar Kita aurait d'ailleurs consenti à un effort de 40M€ sur la saison écoulée. Toujours selon Ouest France, le club aurait décidé de ne pas investir dans l'achat de joueurs et d'abaisser la masse salariale. Avec la fin de contrat de neuf joueurs, l'objectif du club est de parvenir à un salaire médian de 45 000€ pour l'exercice 2025-2026 contre 80 000€ pour la saison écoulée selon les chiffres publiés par L'Équipe. En plus de cela, Nantes ambitionnerait de vendre pour 40M€ cet été, si possible avec une grosse vente avant le passage devant la DNCG fin juin. Zézé, Abline, Simon, Douglas ou encore Augusto sont les joueurs concernés par un possible départ.
Nul doute qu'Angers et Nantes ne seront pas les seuls clubs à s'imposer une cure d'austérité. Reste à savoir si cela sera suffisant pour convaincre la DNCG.