LFP : Des sanctions exemplaires à venir contre l'ASSE ?

Club | Publié le par Paul.R | 135 commentaires

L'Assemblée fédérale de la FFF s'est réunie ce matin du côté de Nice pour évoquer budgets, réformes mais aussi violences dans les stades et sur les terrains. L'ANS dont le travail est pourtant primordial dans le dialogue entre les tribunes et les autorités, en a pris pour son matricule, notamment de la part de Vincent Labrune, président de la LFP.

Si le Stade Geoffroy-Guichard n'a pas montré la meilleure image de lui-même à la fin de la rencontre entre l'ASSE et l'AJA dans le cadre du barrage retour L1/L2, Vincent Labrune lui, n'a pas mâché ses mots ce samedi matin à Nice en marge de l'assemblée fédérale de la FFF.


Revenant sur les incidents qui ont éclaté ces derniers mois dans le football français, le président de la LFP s'est brièvement exprimé sur la question du supporterime en France. Stigmatisant les Ultras, il souhaite faire sortir "les criminels" des enceintes sportives comme le rapporte l'Équipe à travers ses propos : "Cela m'insupporte quand j'entends l'ANS (association nationale des supporters) dire qu'il y a des bons et des mauvais supporters, des bons et des mauvais ultras. Non, il y a des supporters et des ultras. J'aime beaucoup la ferveur positive des ultras mais aujourd'hui il y a des criminels dans nos enceintes. On doit les sortir des stades."

Pourtant le travail de l'Association Nationale des Supporters (ANS) en matière de supportérisme est difficilement contestable, dans une politique de dialogue avec les autorités, les instances du football, les clubs et les supporters, l'ANS œuvre depuis 2014 pour que chacun puisse discuter à la même table afin de trouver des solutions sur la question du supportérisme en France. Si des avancées ont été trouvées pendant une petite dizaine d'années, l'ANS à travers un communiqué en Avril 2022 déplorait un "retour vers le futur" en matière de supportérisme avec sept ans de perdus. Interdictions de déplacements, utilisations abusives des arrêtés préfectoraux et mépris généralisé des droits des supporters par les pouvoirs publics sont notamment les raisons de cette régression selon l'association. L'ANS déplore l'abandon de la politique du dialogue et une multiplication des sanctions collectives prises par la commission de discipline de la LFP, mais aussi par celle de la FFF qui s'immisce de plus en plus dans cette surenchère disciplinaire. À tort ou à raison, les supporters stéphanois en ont fait les frais cette année, huis clos total (Clermont, Reims), plusieurs huis clos partiel (face au PSG, Rennes, Auxerre) ainsi qu'une interdiction de déplacement jusqu'à la fin de la saison depuis le match de Coupe de France à Jura Sud pour l'ensemble des supporters stéphanois.

Lors de sa prise de parole du jour, Vincent Labrune souhaite durcir les sanctions comme il l'explique : "On doit changer de braquet très fortement. À la Ligue on va prendre notre responsabilité, les clubs doivent aussi prendre les leurs et avoir conscience qu'ils doivent nous aider, ainsi que les pouvoirs publics."

Une déclaration qui donne le ton sur les sanctions à venir à l'encontre de l'ASSE ce jeudi. En effet, la commission de discipline de la LFP va statuer sur les incidents survenus au coup de sifflet final du match #ASSAJA. Pour rappel et selon nos informations, les premiers échos font part d'une sanction exemplaire pour l'ASSE : interdiction de déplacement pour les supporters à l'extérieur, retrait de points avec sursis et délocalisation des matchs à domicile pour une période comprise entre trois et six mois. La Coupe du Monde passant par là, les supporters des Verts pourraient donc ne pas revoir le Chaudron avant l'hiver si la commission de discipline de la LFP se prononce en ce sens.


Ce match d'Auxerre, justement, Vincent Labrune l'a évoqué ce samedi matin, dans des propos rapportés par l'Équipe, le président de la LFP revient sur les incidents : "C'est un miracle qu'il n'y ait pas eu de morts à Saint-Étienne lors du barrage d'accession contre Auxerre. Je ne veux pas connaître un décès dans un stade en tant que président. On veut être la Ligue du développement, pas la Ligue de la guerre dans les stades. J'en appelle à tous, à votre responsabilité. Il faut être courageux et mettre ces criminels où ils doivent être, pas dans les stades."


Aucune raison de s'attendre à une quelconque clémence jeudi, la commission de discipline de la LFP frappera fort, et elle frappera fort contre l'AS Saint-Etienne et l'ensemble de ses supporters. Si Vincent Labrune veut mettre "les criminels" en dehors des stades, c'est encore des sanctions collectives qui seront prononcées ce jeudi contre le club du Forez. Preuve s'il en est, que les sanctions collectives dénoncées de tous feront encore quelques temps les beaux jours des instances.

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