Les groupes s'expriment

Pros | Publié le par Tibo | 0 commentaire
D'une voix commune, les Magic Fans 1991, les Green Angels 1992 et les Indépendantistes 1998 se sont exprimés dans les colonnes du Progrès : Qu’est-ce qui vous fait réagir aujourd’hui ? La lourdeur de la sanction ? Sa disproportion. Face à cela, on se devait d’organiser quelque chose. Notre position est commune face à des sanctions inacceptables qui entrent dans un cadre politique. Elles visent surtout le club qui fait péter les huis clos en appel et elles prennent les supporters en otage. Trois matches, c’est du jamais vu. On a l’impression d’avoir tué quelqu’un. Demain, il y a aura donc un rassemblement devant le stade avec un écran géant pour voir le match et apporter notre soutien à l’équipe. On peut nous nous empêcher de vivre notre passion, pas de la soutenir. Mais comprenez-vous quand même qu’il y ait une sanction ? Ce qu’on a du mal à comprendre, c’est qu’il y a sanction sans dialogue. Le « père » Thiriez met un point d’honneur à combattre la violence, mais si on tire son bilan, on voit que le football français régresse. On suppose donc qu’il a d’autres priorités et masque son incompétence. Il fait l’amalgame entre fumigènes et violences. Vous sentez-vous responsables et de quoi ? On dérange parce qu’on n’est pas forcément des consommateurs et qu’on dit tout haut ce que d’autres pensent tout bas, qu’on est les garants d’un football populaire, d’une approche festive. Forcément, par rapport aux fumigènes, pour les vingt ans des Greens, par exemple, on assume. Cela fait partie intégrante de notre façon de supporter mais tout en condamnant ce qui est jets de fumigènes, pétards ou autre sur le terrain. On se désolidarise complètement de ça. Le problème, c’est qu’on met tout dans le même sac. Vous avez vu la préfète. Quels engagements avez-vous pris ? Elle veut que ça se passe au mieux. L’engagement, c’est plus aucun fumigène jusqu’à la fin de la saison, tout en engageant un dialogue qui nous a permis d’exposer notre façon de voir. C’est un engagement avant tout par rapport au club, pour qu’il n’y ait plus de sanction. Et dimanche, il faut vraiment que ça ne parte pas de travers. Ils n’attendent que ça à la Ligue. Il faut que tout se déroule dans un esprit populaire. Comment contrôler des tribunes entières ? On n’a ni les moyens ni la vocation de contrôler les gens, ni de faire de la délation. On est là pour soutenir l’ASSE. Mais on peut sensibiliser les gens sur certaines pratiques. 30 % d’augmentation des abonnements à Paris et un placement aléatoire des supporters. Redoutez-vous une généralisation ? À Saint-Étienne, ce sont les associations qui sont montées au créneau pour que les prix n’augmentent pas. Le placement aléatoire, c’est encore pire. C’est une façon de nous éliminer pour ne plus avoir d’identité de groupe. On veut des clients plus que des supporters. On craint d’arriver à créer une ambiance artificielle. C’est la même chose que jouer avec des maillots fluo, ou le naming, ou changer de stade. On s’y est opposé pour Geoffroy-Guichard. N’avez-vous pas l’impression d’user vos forces contre la Ligue ? Notre leitmotiv n’est pas de taper sur la Ligue mais on est bien obligé de réagir par des banderoles ou des manifestations. Ça fait malheureusement partie de notre action. Ça ressemble parfois à celle d’un syndicat. On n’a pas l’impression de s’essouffler. On se bat indirectement pour le club.
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