Les gros veulent fermer la L1

Pros | Publié le par benou | 0 commentaire
Voici les idées phares qui poussent dans l'esprit des dirigeants du foot français des clubs les plus puissants, afin de cadenasser la ligue 1 et de la transformer en une première ligue bis. 1. Passer à dix-huit clubs en Ligue 1 Le but premier de ce rétrécissement n’est pas le souci de préserver la santé des joueurs et d’alléger les calendriers, même s’il aurait l’effet d’un ballon d’oxygène pour ceux-ci, mais essentiellement d’augmenter les parts du gâteau en diminuant le nombre de bénéficiaires. On peut d’ailleurs craindre que la Coupe de la Ligue y trouve son salut, comme une aumône concédée aux clubs moyens et aux télévisions en mal de compétitions. Souhaitable pour de bien meilleures raisons, cette mesure servira donc de levier pour concentrer les richesses. 2. Ne reléguer plus qu’un ou deux clubs en Ligue 2 Pour limiter le risque de relégation, jugé trop considérable du point de vue économique (qui supporte de moins en moins l’aléa sportif), il est aussi question de limiter le nombre de descentes en fin de saison: en n’autorisant plus qu’un ou deux mouvements d’accession-relégation, et/ou en organisant des barrages. De la sorte, les chances de descendre s’amenuisent, les matches d’appui laissant même une chance supplémentaire d’échapper au châtiment en plus d’offrir un peu de “spectacle” supplémentaire. Il s’agit bien, en rétrécissant le goulet entre les deux divisions, de creuser l’écart entre elles. 3. Établir la “licence club” Plus subtilement, certains défendent la “licence club”, serpent de mer du football français, qui n’autoriserait la montée en Ligue 1 qu’à des clubs structurés au plan sportif, administratif ou infrastructurel (un grand stade moderne par exemple), sur la base de critères qui favoriseraient de facto les clubs puissants et bien organisés, au détriment de nouveaux entrants simplement promus sur leurs qualités “sportives”. 4. Créer un parachute doré pour les relégués Histoire de rassurer un peu plus les actionnaires sur les risques sportifs, les équipes reléguées recevraient une indemnité compensatoire portée à un montant tel qu’elle leur permettrait de remonter au plus vite. Même en Ligue 2, les anciens de Ligue 1 appartiendront encore à la classe supérieure. 5. Couper les vivres de la Ligue 2 “Faut-il continuer de reverser autant d’argent à la Ligue 2?” demande Jean-Michel Aulas (Le Figaro). La suite logique du programme consiste effectivement à changer la répartition des ressources allouées aux deux divisions d’élite: plus d’argent et moins de menaces pour la L1, c’est tout bénéfice pour elle. Les gueux de Ligue 2 n’ont pas de cheptels de vedettes à (sur)payer. Il sera ensuite temps de rogner les parts réservées aux amateurs et aux autres “familles” du football. 6. Instaurer un Big Four La dernière phase consiste à appliquer au sein de la Ligue 1 elle-même la règle consistant à allouerressources qui vont là où il y en a déjà le plus. Le modèle anglais du Big Four, consistant à dégager une poignée d’équipes de dimension européenne qui surclassent leur championnat, fait rêver certains dirigeants français. En augmentant la part des droits reversés sur le critère de “notoriété”, un trio ou un quatuor de clubs installés dans de grandes métropoles et dans de vastes stades [3] serait en mesure d’assurer un cercle vertueux en se qualifiant presque chaque saison pour la Ligue des champions (lire “Les vrais vainqueurs de la C1“). Pour voir l'article en entier cliquez ici
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