Les Derbys les plus marquants de la dernière décennie

Pros  #OLASSE | PubliĂ© le par Jules | 15 commentaires

À quelques heures du coup d'envoi du 121e OL-ASSE de l'histoire, EVECT vous propose sont Top 5 des Derbys de la dernière décennie. Au programme : grand pont d'Hamouma sur Lopes, coup franc de Payet et évidemment, tête de Beric.

5- ASSE 1-0 OL (9e journée, 6 octobre 2019)

Le Derby de la peur qui s'achève par un véritable bonheur. Dix-neuvièmes au coup d'envoi, les Verts reçoivent à Geoffroy-Guichard un OL treizième au classement et qui n'a plus gagné en L1 depuis la 2e journée. L'entraîneur lyonnais Sylvinho est sur la sellette tandis qu'en face, Claude Puel est présent sur le banc stéphanois pour la première fois. Il vient tout juste de remplacer Ghislain Printant à la tête de l'équipe après un début de saison compliqué.


Un contexte qui va donner lieu à une première période timide de la part des deux équipes, riche en duel mais pauvre en occasions. Seul frisson à la 20e minute de jeu lorsque Lopes sauve les siens en repoussant une frappe de Boudebouz sur son poteau. Une certitude au retour des vestiaires : l'équipe qui ouvrira le score fera un grand pas vers la victoire. Dans un derby plutôt soporifique, un éclair de génie survient au bout de la nuit. À la 90e minute de jeu, Ryad Boudebouz se met sur son pied gauche et ajuste un centre parfait vers Robert Beric. Oublié par Marcelo au second poteau, l’attaquant stéphanois s’applique sur sa tête plongeante et loge le ballon dans la lucarne gauche d’Anthony Lopes (1-0). Son dernier but chez les Verts sera donc inscrit face à l'OL, tout un symbole pour le Slovène qui avait été victime d'une rupture des ligaments croisés dans un Derby en 2015.

À la fin du match, l'ASSE passe devant l'OL au classement, Sylvinho est démis de ses fonctions, remplacé par un certain Rudi Garcia et Claude Puel obtient enfin sa vengeance face à son ancien club : triple peine.


4- OL 1-2 ASSE (31e journée, 30 mars 2014)

Ce 108e Derby de l'histoire reste sans doute celui avec le plus d'enjeu de cette dernière décennie. D'abord parce que l’AS Saint Étienne le démarre devant l’Olympique Lyonnais. En effet, les Verts, quatrièmes au coup d'envoi, ont trois points d’avance sur l’OL, cinquième. En plus donc de l'ambiance particulière d'un Sainté-Lyon, c'est un match pour la Ligue des Champions. Ensuite parce que le match aller dans le Chaudron a laissé un goût terriblement amer aux Stéphanois (tête de Briand à la 90e minute, pas la peine d'en dire plus). Et surtout, parce qu'il s'agit là du premier Derby où les supporters stéphanois sont interdits de déplacement à Lyon, ce qui malheureusement est devenu une habitude aujourd'hui. Christophe Galtier, marqué par cette décision, décide alors de mettre en avant les couleurs vertes à Gerland en entourant les sièges de son banc de maillots du club. Autant dire que le spectacle s'annonçait grandiose. 


Et du spectacle, il y en a eu. Au coup d'envoi, l'entraîneur stéphanois choisit de positionner son équipe en 3-5-2 avec Zouma, Perrin et Sall en défense centrale accompagnés par Clerc et Trémoulinas. Guilavogui est sentinelle avec Cohade et Lemoine à ses côtés, Brandao et Erding en pointe. Coaching payant : à la 26e minute de jeu, Mevlüt Erding profite d'une remise de la tête de Brandao pour tromper Lopes (0-1).
Les Lyonnais réagissent quelques minutes plus tard, Bafétimbi Gomis, toujours en vue face à son club formateur, efface Bayal avant d'envoyer un magnifique ballon à Alexandre Lacazette qui trompe Ruffier d'une volée pied gauche, 1-1. À la pause, les deux équipes sont dos à dos.

Au retour des vestiaires, Christophe Galtier, montre son talent d'entraîneur en effectuant un changement décisif. Privé de Yohan Mollo blessé, Galette fait appel à Max-Alain Gradel, l'attaquant ivoirien fait pourtant partie des joueurs indésirables cette saison-là. On joue la 74e minute quand Renaud Cohade ajuste un centre de la droite, Lopes le repousse mais Gradel reprend le ballon et permet à l'ASSE de reprendre l’avantage (1-2).


Les Stéphanois tiennent jusqu'au bout et s'imposent pour la suprématie régionale mais surtout, ils distancent Lyon de 6 points à 8 journées de la fin du championnat. La fin de rencontre est marquée par des tensions lorsqu'un supporter lyonnais rentre sur le terrain pour défier l'équipe stéphanoise. Se retrouvant face à Guilavogui, Zouma et Sall, il repartira très vite dans sa tribune, en moonwalk s'il vous plaît.



3- ASSE 2-0 OL (23e journée, 5 février 2017)

Un derby bouillant comme on les aime, un match où les Verts montrent de l'envie et de la volonté et où le score final est totalement mérité. Ce 114e Derby prend place dans un contexte particulier : en fin de cycle, le jeu que produit l'équipe de Christophe Galtier est de plus en plus critiqué et l'élimination à Auxerre en 16es de finale de Coupe de France (3-0 après prolongation) survenue trois jours avant la rencontre n'arrange rien. Malgré ça, le Chaudron, quasiment à guichets fermés, répond présent pour ce Derby qui sera le dernier de l'ère Galtier. "Vous avez beau nous détester, vous finirez bouffés par les Verts" peut-on lire côté kop sud, le ton est donné.


En cette saison 2016/2017, les premières mi-temps stéphanoises sont loin d'être sensationnelles. Avant ce derby, l'ASSE compte 20 de ses 24 buts inscrits en deuxième période ! Les hommes de Christophe Galtier rectifient vite le tir pour ce match : dès les premières minutes de la partie, les Stéphanois se montrent agressifs sur le porteur de balle et gênent parfaitement la relance lyonnaise. Étouffés dans leur camp, les Lyonnais craquent face à cette vague verte. À la 9e minute de jeu, M'Biwa manque sa relance, Mammana son contrôle et les Verts en profitent : Henri Saivet décale Kévin Monnet-Paquet dont la frappe croisée passe entre les jambes de Lopes (1-0). Dans un Geoffroy-Guichard des grands soirs, l'ASSE ne s'arrête pas et enfonce le rival rapidement. Un quart d'heure plus tard, Romain Hamouma inscrit le but du break. Parfaitement lancé dans le dos de la défense par Söderlund, l'ailier stéphanois élimine Lopes et pousse le ballon dans le but vide face à un kop déchainé (2-0). Le match est plié. 


Cela fait alors 35 ans que l'ASSE n'a plus marqué deux buts dans les 30 premières minutes face à l'OL. Perdus sur le terrain, les Lyonnais ne peuvent eux s'en remettre qu'à des tacles. Frustrés et humiliés, Ghezzal mais surtout Tolisso sont logiquement exclus après deux gestes inacceptables sur Fabien Lemoine. Les Verts, exemplaires, finissent la rencontre à 11 contre 9 et reviennent à un point de la 4e place et du rival lyonnais. Les Green Angels ont vu juste : Lyon s'est fait bouffer par les Verts.



2- OL 0-1 ASSE (7e journée, 25 septembre 2010)

Le 100e Derby. Alors que les années 2000 ont vu les Lyonnais enchaîner les succès et les Stéphanois sombrer dans des périodes difficiles, les rôles sont inversés en ce début de saison 2010/2011. D'un côté, Lyon est 17e du championnat et traverse une crise sportive inédite à tel point que l'entraîneur lyonnais, Claude Puel, est en danger. Pour Saint-Étienne, en revanche, tout va bien. Les Verts viennent de s'imposer face à Montpellier à Geoffroy-Guichard (3-0) et sont leaders de Ligue 1 pour la première fois depuis 1982.


Dans l'obligation de résultat, l’Olympique Lyonnais réalise un excellent match, étouffant complètement une formation stéphanoise cantonnée dans un rôle défensif quasiment toute la rencontre. Mais avec de la chance et du courage, les Stéphanois, héroïques, tiennent bon. Jérémie Janot est sauvé à trois reprises par ses montants (13e, 64e, 65e) et quand ce n'est pas les poteaux ou la barre, ce sont les joueurs qui repoussent les ballons. Ainsi, Dimitri Payet par deux fois (25e et 82e) et Sylvain Marchal (82e) assurent des sauvetages sur la ligne de but. Ultra-dominés, les Verts réalisent alors le hold-up parfait. À un quart d'heure du terme, les Stéphanois obtiennent un coup franc à 30m de la cage lyonnaise, Dimitri Payet, en forme internationale en ce début de saison, enroule une merveille de frappe qui finit dans la lucarne gauche d'Hugo Lloris (0-1). 


Le dernier quart d’heure n’est qu’une interminable domination lyonnaise, mais la récompense pour l'ASSE arrive au coup de sifflet final : une place de leader confirmée chez le rival lyonnais et une première victoire à Gerland depuis 1993.



1- ASSE 3-0 OL (15e journée, 30 novembre 2014)

7543. C'est le nombre de jours qui s'étaient écoulés depuis la dernière victoire des Verts à Geoffroy-Guichard face à l'OL. Une attente interminable pour le peuple Vert, la dernière victoire dans un derby à domicile remonte au 6 avril 1994... Christophe Galtier en a conscience, c'est long, trop long pour les supporters stéphanois. Lors de la semaine de préparation, il conditionne ses joueurs mentalement et souhaite faire comprendre à son groupe qu'un derby, ce n’est pas spécialement dans le jeu que ça se passe, mais surtout dans la détermination et l’envie.


Les Stéphanois l'ont bien compris et entament ce match aussi bien offensivement que défensivement. En mettant beaucoup d'intensité dans le début de rencontre, les Verts font souffrir la défense lyonnaise et sont proches d'ouvrir le score : sur un centre de Max-Alain Gradel, Ricky van Wolfswinkel reprend le ballon de volée qui s'écrase sur le poteau d'Anthony Lopes. On se dit alors que l'ASSE a laissé passer sa chance et que le scénario des dernières années risque de se répéter... Mais c'est tout le contraire qui se produit. À la 18e minute, sur un corner, Moustapha Bayal Sall place son "énorme tête" et envoie le ballon au fond des filets lyonnais, le jour de son anniversaire (1-0). La fête peut commencer. Les Verts sont alors en confiance et prennent le contrôle du jeu. Les Lyonnais jouent un simple match, les Stéphanois, eux, un Derby. Le deuxième but vient à la suite d'un d’un joli mouvement collectif : ouverture de Florentin Pogba sur Gradel qui se joue de Bisevac et délivre une passe décisive, sa deuxième de la soirée, pour Ricky van Wolfswinkel (2-0). Le Chaudron commence à s'enflammer...

Au retour des vestiaires, les Verts en veulent toujours plus. Si la tête de Loïc Perrin s'écrase sur la barre transversale, c'est à la 69e minute que l'ASSE met définitivement fin aux espoirs lyonnais. Renaud Cohade récupère le ballon et le glisse hors de portée du portier rhodanien. Le Chaudron explose, 3-0 pour l'AS Saint-Étienne. Dix minutes plus tard, les Gones obtiennent un penalty après une faute de Stéphane Ruffier sur Nabil Fékir. Alexandre Lacazette s’avance pour tenter de relancer son équipe mais, comme un symbole, rate son penalty. Tout réussit aux Verts ce soir-là, le match se finit sur une passe à dix de la part de Saint-Étienne sous les "Olé" du Chaudron : une véritable humiliation.


Après 20 ans d'attente, Geoffroy-Guichard peut de nouveau célébrer ses héros : un groupe et un coach qui rendent enfin fier un Peuple Vert qui a tant souffert. La fête est complète, ça chante et ça danse de tous les côtés lors de la célébration entre les joueurs et les kops. Saint-Etienne remonte à la cinquième place de la Ligue 1 à seulement un point de leurs adversaires du jour. La course à l'Europe et à la Ligue des champions est totalement relancée et les 20 années de disette enfin terminées.


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