Les anecdotes de Nedder, Camara et Crémillieux sur Fofana à l'ASSE

Anciens Verts | Publié le par Joris | 0 commentaire

Wesley Fofana disputait ce mercredi soir un quart de finale de Ligue des Champions avec Chelsea face au Real Madrid (2-0). Déjà très jeune à l'ASSE, il impressionnait ses formateurs et ses coéquipiers comme ils l'ont confié à 90 Football

Philippe Guillemet, ex-directeur du centre de formation de l'ASSE, se souvient de son arrivée : "Le jour où il arrive (en 2015), on voit déjà un gamin joyeux, pas impressionné. Il avait aimé l'ambiance qu'il y avait à L'Étrat, il avait vu des joueurs pro, il avait fait une photo avec Aubameyang d'ailleurs. Il n'avait pas d'affaires, il m'avais demandé poliment s'il n'y avait pas un short pour lui. Je lui avais prêté un des miens. Il a fait une belle détection, on savait déjà que c'était un petit avec des qualités défensives incroyables pour son âge. 

Il aime les duels, il a des qualités athlétiques importantes. La vitesse, la puissance et le jeu de tête, son jeu de tête était impressionnant ! On l'a perfectionné là-dessus mais déjà tout jeune, il avait les qualités d'un vrai défenseur. Comme il a progressé dans la technique, dans le jeu sous pression, ça fait le joueur qu'il est devenu. Il est entraînant en fait, parce qu'il mène ses coéquipiers avec lui. Il a fait une finale de Gambardella de haut niveau. Quand il descend du train il dit : "On est là, on va gagner !" Il a une grosse confiance en lui. Toutes ses années de formation font que cela lui a permis de s'apercevoir que le foot au delà du plaisir, c'est un métier. Pour le faire le mieux possible, cela demande des sacrifices : la bonne hygiène, le sommeil, ne pas se coucher tard... Ça ce sont des choses qu'il a intégrées."

Même son de cloche chez Razik Nedder qui l'a entraîné durant sa formation et notamment lors de l'épopée en Gambardella en 2018-2019 : "Je me souviens d'anecdotes quand on est mené au score contre l'AJ Auxerre (en Gambardella en 2018), on est mené 3-1 à 10 contre 11. Pour beaucoup on était mort parce qu'on est à la 87ème ou 88ème minute. Il y a un fait de jeu, un de nos joueurs se blesse, tout le monde se réunit devant le banc de touche et là j'arrange tout le monde en leur disant : "Les gars je sais qu'on va le faire !" Et là Wesley relaie le truc et dit : "Il a raison les gars !" Et c'est parti ! On renverse le match parce qu'on a ces joueurs là pour le faire. Il avait été monstrueux sur la campagne de Gambardella. Il avait un truc fort Wesley, c'est qu'il est apprécié d'un groupe."


Nathan Crémillieux ancien gardien de l'ASSE a joué avec lui et Saliba, garde de très bons souvenirs de son ancien coéquipier, notamment dans les derbys : "J'apprécie ces joueurs avec une grinta sur le terrain. Une façon de ne pas abandonner. Il va mettre la tête là où le mec ne mettrait même pas le pied. Sur la ligne, il va se jeter comme un dingue quitte à prendre le poteau, il le prendra. C'est pour ça que c'est facile de jouer avec ce genre de gars, il donnerait sa vie tout comme moi je l'aurais donné pour lui sur le terrain. (...) Quand j'avais Wiliam Saliba et Wesley Fofana en défense centrale, les choses pouvaient que bien se passer. On le ressentait tout de suite dans le regard des adversaires. Les derbys qu'on a connus ensemble, c'était endiablé, c'était chaud ! Quand on gagne en Gambardella là-bas trois buts à deux (en 2018), on a pris des briquets et des chaises sur la tête mais on est sorti vainqueur. C'était un très très beau souvenir à ses côtés.


Il a toujours été le même, c'est quelque chose de très important et de très beau chez lui. C'est un homme entier, comme vous avez pu le voir lors de ses apparitions dans la presse, dans sa manière de s'exprimer et de faire. Chose qui n'est pas si facile à faire dans ce milieu, arriver au haut niveau sans passer par quatre chemins pour dire les choses. Il a fait preuve de beaucoup de maturité, déjà pour être titulaire à son âge (18 ans). Il a compris le haut niveau très vite
."


Mahdi Camara se souvient d'ailleurs de sa première en pro, en 2019 face à l'OGC Nice en Ligue 1 : "Je pense qu'il est monté crescendo. Je me souviens que dès ses premiers matchs il était assez à l'aise. Ce n'est pas quelqu'un qui subit trop de pression. Il est à l'aise avec le fait de jouer avec des plus grands, d'être jeune. Il a toujours su faire le taff. Son premier match, je crois que c'était une entrée contre Nice (en mai 2019, 3-0). Il y avait Allan Saint-Maximin sur lui donc ce n'est pas facile de rentrer dans un match comme ça mais il avait bien tenu. Je me souviens d'un match contre Paris où il a été solide. Il avait déjà une très bonne cote à cette époque mais quand il a fait ce match, on s'est dit qu'il allait vraiment être compliqué à garder."


Pour Razik Nedder, l'environnement au sein du club à cette époque était propice à son éclosion : "Le climat et le contexte dans lesquels il est lancé en pro étaient propices à sa réussite. Sur ses premières apparitions, il a la chance de jouer dans une équipe qui tourne, coachée par Jean-Louis Gasset, entouré de joueurs comme Loïc Perrin ou Yann M'Vila. Automatiquement cela rend les choses plus simples."

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