Lemoine rêvait de devenir agriculteur

Pros | Publié le par Thomas | 0 commentaire
Dans le quotidien sportif L'Equipe du jour, Fabien Lemoine à répondu aux questions de Bernard Lions. Le milieu défensif qui s'est fracturé le rein à Nancy le 14 Aout 2010 avec le Stade Rennais, se souvient de son enfance, de sa formation où il encourageait les Verts et parle de son statut de footballeur pro anti-bling-bling. Extraits. Pourquoi êtes-vous footballeur ? Tout petit, je jouais avec un tracteur et je rêvais de devenir agriculteur. Normal, j'ai grandi à Saint-Etienne-en-Conglès, près de Fougères (Ille-et-Vilaine). ET le monde de la campagne, c'est l'agriculture. Après, vers 4 ou 5 ans, ça a été avec un ballon. Être tout le temps avec est devenu une obsession. Ca tombait bien : mon père adorait le foot. Il n'a jamais joué au haut niveau mais c'est un passionné. Il me disait : "Pied droit, pied gauche..." Mon enfance, ça a été foot du lundi au vendredi à l'école, et les retrouvailles avec les copains le mercredi pour l'entrainement et les petits matches du week-end. Après ça a été le pôle Espoirs de Bretagne à Ploufragan puis le centre de formation du Stade Rennais, où j'ai eu la chance de rencontrer Guy Lacombe. Je ne jouais pas et il m'a fait confiance les six derniers mois. Comme je n'étais ni cador, ni un phénomène, jamais sélectionné en équipe de jeunes. Rennes ne m'avait fait signer qu'un an au lieu d'un contrat classique de trois ans. Guy Lacombe a changé ma vie. Il m'a fait passer par la toute petite porte pour aller au bout de mon rêve. [...] Saint-Etienne a-t-il été un choix financier ou sportif ? Un choix de coeur. J'ai toujours kiffé les ambiances de feu dans les stades et le jeu offensif. C'est pour ça que l'Allemagne me fait rêver et que je suis supporter des Verts. Ado, j'allais déjà les voir jouer en D2, à Laval. Je suis surtout un grand fan de l'époque spectaculaire d'Alex-Aloisio (1999-2001). Lors de ma dernière année au centre de formation de Rennes, je descendais de ma chambre voir leurs matches tout seul à la télé, avec un maillot et l'écharpe des Verts sur le dos. Un jour je me suis fait reprendre par M. Rampillon, le directeur du centre. Il m'a dit : "Si tu veux aller à Saint-Etienne, vas-y !" Du coup, j'ai arrêté de trop m'afficher en public avec le maillot stéphanois. Que ressentez-vous aujourd'hui en le portant ? Une grande satisfaction. Je suis également content d'avoir pu revenir à ce niveau après ma blessure. [...] Tout en assumant votre statut de footballeur anti-bling-bling ? Oui, il m'arrive de pousser le caddie au supermarché. Ça offre une sortie à toute la famille. On peut exercer ce métier exceptionnel, bien gagner sa vie, sans tout le côté strass et paillettes du foot. J'adore par exemple les voitures. Mais je sais qu'il va me falloir vivre après ma carrière avec ce que je gagne aujourd'hui. JE préfère donc une belle baraque à une grosse voiture. J'ai aussi deux enfants. Pour l'instant. Si la nature le veut bien, j'en aurai trois, voire quatre. Et je préfère qu'ils partent avec un petit quelque chose dans la vie plutôt qu'une Bentley.
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