Le rêve, le placard, le départ : Néry a tout vécu à l'ASSE

Anciens Verts | Publié le par Joris | 1 commentaire

Dans le Podcast Dessous de Verts, Loris Néry revient sur sa carrière de footballeur professionnel qui a commencée à Saint-Étienne. Alors qu'il aurait pu prolonger, le défenseur quitte finalement l'ASSE en 2012. Un choix qu'il regrette sportivement mais pas sur le plan personnel. 

Au micro de Franck Talluto du Podcast Dessous de Verts, Loris Néry commence par revenir sur son arrivée chez les professionnels à l'ASSE : "Été 2010 c’est l’année où je signe pro. Ce sont des bons souvenirs. C’est ce que je dis à tout le monde : j’ai eu la chance de rester dans ma région et chez mes parents pour faire mes classes de formation jusqu’à signer pro dans mon club formateur et mon club de coeur. C’est le rêve de tous les gamins, il n’y en a pas beaucoup qui peuvent se dire qu’ils l’ont fait. C’était vraiment un rêve qui devenait réalité. Il s’est passé ce qu’il s’est passé, il y a quelques regrets mais je me dis que j’ai peut-être gagné au change dans ma vie familiale. Il ne faut pas vivre avec des regrets. Après, si c’était à refaire, je ne referais peut-être pas les mêmes choix sur les mêmes moments. J’ai pris beaucoup de plaisir à jouer en pro à l’ASSE, c’est ma ville, mon club. Je serai vert à vie. J’ai eu la chance de porter le maillot vert en pro à Geoffroy-Guichard alors que j’ai été dans les tribunes pendant des années en tant que supporter. C’est vraiment un rêve qui s’est réalisé.

Ça se fait à la dernière minute. Je me souviens encore être parti en vacances au Grau-du-Roi et avec ma femme qui était ma chérie à l’époque et recevoir un coup de fil en me disant qu’il fallait que je rentre parce que je devais faire la préparation avec les pros. Ce n’était pas du tout prévu, ça a été vraiment la bonne surprise. C’est de la fierté, je me dis que j’ai une chance, que le train va passer et qu’il va falloir que je monte dedans. On est conditionné quand ça se passe bien, qu’on est performant dans les équipes réserves ou de jeunes, à ce qu’un jour on ait peut-être notre chance. Il y a du stress mais surtout beaucoup d’envie de réussir."


Le souvenir qu'il retient reste son premier match officiel qu'il effectue avec le groupe au Parc des Princes face au PSG en août 2010 (défaite 3-1) : "Le premier match où Christophe Galtier me prend. Je ne suis pas professionnel, je m’entraine avec eux, j’ai fait la préparation, ça s’est bien passé mais je n’ai pas signé pro. Il m’emmène au Parc des Princes, on perd trois à un. Avant le match, il me dit : « Regarde tout, prends en plein les yeux. Prends plein d’informations, nourris-toi de cette expérience. » C’est un moment marquant parce que c’est bien de faire une préparation avec les pros mais là tu touches vraiment le truc du doigt. C’était vraiment un très bon moment."

Le défenseur finit par revenir sur son départ du Forez. Un choix qu'il regrette sportivement mais pas forcément sur le plan personnel : "À cette époque-là j’ai 19 ans et malheureusement j’écoute mon agent. À 19 ans je n’ai rien fait dans le foot, je ne prends pas forcément les décisions. Saint-Étienne veut me prolonger parce que je sors de deux saisons où j’ai fait une quinzaine de matchs. Ça se passe très bien. Ils négocient avec mon agent mais ça se passe mal et mon agent se braque et leur dit qu’on va partir. Du haut de mes 19 ans, je n’allais pas lui dire que ce n’était pas comme ça que ça se passait. Je l’ai écouté, j’ai fait une demie saison en réserve du coup, ils m’ont mis au placard. Après je signe à Valenciennes à l’été 2012. Si je pouvais revenir dessus, c’est difficile de dire que je ferais autrement parce que je pense que j’ai gagné sur d’autres aspects. À partir avec ma femme, on s’est retrouvé que tous les deux ça nous a vraiment soudé et on a construit une famille très solide. C’est plus compliqué de rester dans sa ville avec des gens qui gravitent autour. Si on parle que niveau football, si je devais refaire les choses, je ne partirais pas de Saint-Étienne et je prolongerais avec ce qu’ils me proposent, j’aurais peut-être faire autre chose. C’est difficile de partir même si je rejoins Valenciennes qui est en Ligue 1. J’ai passé toute ma vie ici, quand tu pars du centre de formation pour la dernière fois, tu pars le coeur lourd quand même."


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