Le "magicien" Jacques Pauly raconté par Alain Jardel

Club | Publié le par Tibo | 30 commentaires

Candidat déclaré à la reprise de l'AS Saint-Etienne, Jacques Pauly n'en est pas à son premier coup d'essai dans le sport, avec une constante, l'échec et surtout des promesses non tenues. 

Outre le FCG Rouen, où Jacques Pauly et son associé de l'époque De Clercq devaient apporter 80 millions de francs sur cinq ans, via un contrat de sponsoring jamais honoré, les Girondins de Bordeaux se sont également fait berner. On est alors en 1991, Jean-Pierre Derose est président du club au scapulaire et recherche des apports financiers. Pauly se manifeste et propose 200 millions de francs, que le club girondins ne verra évidemment jamais. 


Déjà en 1991 comme le rapporte un article de la croix datant de 1997, il était déjà question d'une société X3 "en cours de formation"


Le Progrès a interrogé Alain Jardel, grand entraîneur français de basketball qui a fondé le club du BAC Mirande en 1975, l'amenant au sommet du basket français. Son club disparait le 24 octobre 1997 et Jacques Pauly n'y est pas étranger : "Quand le basket a basculé dans le professionnalisme, avec deux clubs de standing qui ont pratiqué de la surenchère, il fallait franchir un cap économique et nous n’avons pas été en mesure de la faire. Les nombreux clubs français qui vivent en majorité des subventions, ont besoin de toujours plus. Le magicien Jacques Pauly vient alors troubler les cartes. Il promet monts et merveilles et surtout de l’oseille à la pelle. J’avais averti notre président de ne pas prêter attention à ce personnage qui me paraissait habité. Mais comme il venait de tourner le talon aux élus locaux, il s’est jeté dans les bras de cet inconnu. Notre président a été marabouté. Vous allez rire, même si à l’époque cela m’a mis dans une colère terrible, la prise de contact entre Pérès et Pauly s’est déroulée un premier avril. Pour un mauvais présage… C’était du délire. On avait seulement besoin de 30 000 euros pour combler le déficit et boucler la saison. Au final, on a eu le miroir aux alouettes et zéro sou. Jacques Pauly qui annonçait 800 000 euros a été incapable d’honorer une traite de 30 000 euros. L’imposteur s’est volatilisé dans la nature. Notre président a dû payer les joueurs sur ses propres deniers et moi j’ai contracté un emprunt également. Je considérais que c’était naturel, une preuve d’amour envers mon club que j’avais fondé. Ce Jacques Pauly a assassiné le travail de 22 années."


Selon l'article de La Croix, Pauly s'est retrouvé dans plus d'une dizaine d'affaires de ce type. On était alors en 1997... Difficile donc d'accorder le moindre crédit à son projet faramineux, vendu à de nombreuses personnes depuis plus de 30 ans désormais.

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