Le mercato d'hiver des Verts irrite

Mercato | Publié le par Tibo | 14 commentaires

L'AS Saint-Étienne est l'un des clubs voire le club le plus actif sur ce mercato d'hiver en France, avec déjà pas moins de cinq recrues enregistrées et le désir d'en faire encore deux avant la clôture.

Dans une situation sportive délicate et après un mercato d'été mal maîtrisé, l'ASSE n'a d'autre choix que de se montrer active cet hiver pour combler les nombreux manques de l'effectif de Laurent Batlles. Avec les recrutements de Gaëtan Charbonnier, Dennis Appiah, Gautier Larsonneur, Kader Bamba et Niels Nkounkou, les dirigeants du club ont déjà apporté une importante plus-value à l'effectif, de quoi rebattre les cartes en cours de saison ?


Dans l'interview accordée à Objectif Gard cette semaine, Rani Assaf, le président du Nîmes Olympique qui se trouve dans une situation semblable à celle des Verts mettait en avant la différence importante entre son club et l'ASSE sur ce mercato, en raison de l'argent touché via CVC : "On investit déjà sur les salaires, parce qu'on prend quelques joueurs qui sont à des salaires assez conséquents. Il n'y a pas d'indemnité de transfert, ce sont des joueurs qui sont libres, ou libérés par leur club. On n'est pas dans les mêmes proportions que Saint-Étienne, car contrairement à eux, on n'a pas touché 16.5M€ sur CVC (la société d'investissement qui est entré au capital de la société commerciale de la LFP). On fait avec nos moyens."

Dans un style plus direct, Bruno Genesio, entraîneur du Stade Rennais a pesté contre ce mercato d'hiver et les clubs renouvelant grandement leur effectif : "C’est n’importe quoi. Si on se trompe au mois de juin, on assume, on ne doit pas avoir un mercato qui permet de recruter quinze joueurs pour en faire partir huit. À la limite, qu’on nous permette d’avoir un joueur ou deux pour compléter parce qu’il y a des blessés, pour ajuster l’effectif, oui. Mais là, c’est n’importe quoi. Ça perturbe tout le monde, les joueurs, les clubs. On fait déjà un mercato qui dure trois mois l’été, et bien si on se trompe, on se trompe. On fait la saison avec les joueurs qu’on a choisi au mois de juin, et il faut assumer les éventuelles erreurs qui sont faites. Mais permettre de changer quasiment tout l’effectif, c’est du grand n’importe quoi. Ça ne correspond pas à l’idée que je me fais d’un sport."


Un avis forcément partagé en Ligue 2 par plusieurs clubs qui grincent des dents en voyant le club du Forez renouvelé près de la moitié de son onze de départ. 

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