Le match du Week end: UN ÉCHEC TELLEMENT PRÉVISIBLE ?

Pros | Publié le par Franck | 0 commentaire
Une AS Saint-Etienne qui flirte déjà avec le ventre mou, et bientôt avec le bas du classement : qui s’en doutait ? 1. Un début de saison en trompe-l’œil Bien sûr il y eut cette victoire surprise à Bordeaux lors de la première journée de championnat ! Une première depuis 1991. Mais aujourd’hui Bordeaux est hors course pour n’importe quel club de Ligue 1. Ensuite, il y eut cette victoire à l’arrachée face à Nancy (équipe bien faible), dans les arrêts de jeu, sur un coup du sort (un coup franc inexistant pour les Verts à l’origine) avec un Sylvain Marchal qui était au bon endroit au bon moment, lui qui est tout sauf un finisseur offensif ! Puis, le nul obtenu à Marseille n’est pas le plus beau match de l’ASSE au stade Vélodrome, un endroit où en ce moment il est facile de jouer (Rennes et Sochaux y ont également pris des points en jouant bien mieux que nous). A 11 derrière, les Verts n’ont pas ramené un point bien glorieux, mais un point tout de même. Avec 7 points en 3 matches donc, on se demanda alors si on ne jouait pas le titre ? Puis nous en sommes ce matin à trois lourdes défaites : 0 point en 270 minutes de jeu, 8 buts encaissés en 3 rencontres, une défense « Chamallow », un milieu de terrain perdu avec une paire Guilavogui-Clément qui se découvre, une attaque bien peu inspirée. Saint-Etienne est en mode Titanic ; Incontestable. 2. La paupérisation du groupe à l’intersaison Cet été les Verts ont notamment perdu ces 6 joueurs : Matuidi, Payet, Bocanegra, Rivière, Gelson Fernandes et N’Daw.Sauf que les arrivées n’ont pas comblé grand-chose !Certes, Ruffier est une bonne recrue (le cas Janot idole des foules en devenait assommant), mais pour les autres recrues, beaucoup de doutes demeurent.Unanimement, les médias ont félicité les dirigeants forézien pour ce mercato estival…mais surtout du point de vue de la balance commerciale (plus value).Car sur l’aspect qualitatif, on repassera. - Lemoine est attendu comme une valeur prometteuse : or, ce joueur (depuis la grave ablation d’un de ses reins) peine à revenir à l’intégralité de ses moyens. C’est le staff rennais lui-même qui le sous-entendait en fin de saison passée. Un pari risqué pour l’heure. - Mignot pour stabiliser la défense : l’ASSE a encaissé 9 buts en 6 matches et Mignot jouait plutôt latéral à Auxerre. Un coup il joue aux côtés de Marchal, un coup il découvre Paulao. Pour la stabilité on repassera. - Paulao soi-disant une bonne affaire : récupéré pour pas un sou au dernier finaliste de l’Europa League le FC Braga, ce brésilien était censé être une bonne recrue. Lourd, violent, hésitant, il cumule les mauvais principes qui pourraient nous empêcher de voir un vrai talent. Ça sent l’arnaque à plein nez… - Sinama-Pongolle le revanchard : jeune espoir plein de talent, Florent Sinama-Pongolle doit paraît-il une revanche à la Ligue 1 qu’il a quitté au biberon. C’est aussi le cas d’un Aliardière (Lorient) qui nous a mis le feu hier soir (deux buts) ! Décidément chez nous les revanchards ne prennent jamais leur revanche. - Nicolita pour faire oublier Payet : hormis quelques minutes au poste de…latéral droit, pas trace encore du Roumain. On aimera certainement sa hargne dans les derbies, mais pour le reste il a tout à prouver. - Gradel pour donner les tournis aux défenses adverses : il vient tout droit de la…2e série anglaise (Leeds United) ! Ce ne sera pas Joe Cole (arrivé au LOSC), mais il paraît que l’Ivoirien Gradel va faire tourner en bourrique les défenseurs d’en face. Une sorte de toupie à la Valbuena et Ribéry ? On attend de voir, car hier soir son niveau fut plus proche de la 2e série française que la première anglaise. - Kitambala pour faire oublier Rivière : il paraît que le jeune Lynel est un bon finisseur, un avant-centre plein de talent. En tout cas, s’il espérait tomber dans un club où la patience du public est une vertu il s’est trompé. Dans quelques journées il pourrait devenir une bonne vieille cible à sifflets. S’il croise Boubacar Sanogo, ce dernier lui en touchera deux mots… - Aubameyang pour faire oublier…Aubameyang : il avait été prêté la saison passée et n’avait convaincu que lui-même et sa famille. Le revoilà sous le maillot vert car paraît-il il nous doit une revanche. En quelques semaines, Aubameyang serait plus adroit devant le but ? Un meilleur technicien ? Un bon dribbleur et grand passeur ? Pour celui qui croît aux miracles… - Clément pour faire oublier Matuidi : jamais bon au PSG, jamais au niveau à l’OL à ses débuts, Clément va peut-être devenir un excellent milieu de terrain des Verts ? Il est pour le moment le joueur le plus régulier en ce début de saison. On a misé gros sur ce joueur pour qu’il fasse oublier Blaise Matuidi. Le pari est très risqué. On croise les doigts. Dans cette brève analyse, ajoutons Laurent Batlles (36 ans) qui est vu comme le meneur de jeu de l’ASSE. Plutôt alarmant comme perception. Il devait être qu’un appoint psychologique, un relais du banc pour canaliser les jeunes. Mais il est vu comme celui qui peut construire techniquement nos chaudes occasions ! Cela fait peur, car malgré tout le respect qu’on lui porte, ce n’est pas lui qui transcendera cette équipe en 2011-2012. Aussi, faudrait-il croire que le jeune Zouma de 16 ans et demi (formé comme défenseur central !) suppléera Loïc Perrin au poste d’arrière droit ? Il faut également croire que le jeune Saadi sera plus efficace que Rivière au compteur buts ? On est en train de se fourrer l’index en plein dans l’œil. 3. Des blessures graves à répétition Des blessures (GRAVES) à répétition plombent nos (pauvres) ambitions. Contrairement aux autres clubs (qui eux ont plutôt des petites blessures, ce qui est inhérent à n’importe quelle équipe), nous avons une pluie de grosses blessures à répétition depuis des années. Cela en devient suicidaire et grotesque. Alejandro Alonso : le milieu offensif de Saint-Étienne sera indisponible pendant cinq mois suite à une grosse blessure au genou. Il a été victime d'une grosse entorse du genou avec une rupture du ligament croisé lors du match amical remporté face à Arles-Avignon. Cette blessure devrait l'éloigner des terrains pour cinq mois. Loïc Perrin : il devait reprendre sa place de latéral droit puisque Bocanégra a été transféré aux Rangers par surprise (là encore une gestion curieuse pour le joueur de nationalité américaine…). Le capitaine stéphanois s’est écroulé à la 51e minute de la rencontre de Coupe de la Ligue face à Bordeaux. Le premier diagnostic est implacable : rupture des ligaments croisés du genou gauche. C’est un nouveau coup dur pour Loïc Perrin, que les blessures n’ont pas épargnées au fil de sa carrière. C’est Roland Romeyer lui-même qui a annoncé la mauvaise nouvelle : 4. Des vilaines affaires qui plombent la stabilité et le sérieux du club Malbranque qui claque la porte sans que l’on sache pourquoi, Bayal et Monsoreau écartés alors qu’ils seraient presque redevenus indispensables en ces temps de disette défensive, Bergessio qui revient de Catane avec l’envie de tout casser puis qui fuit du jour au lendemain alors qu’il se déclarait prêt à prendre sa revanche sous le maillot vert, Sanogo soi-disant très puissant en pointe qui a tout loupé sous le maillot vert depuis qu’il est arrivé du Werder Brême…Bref, l’ASSE cumule les bourdes sans sa gestion. Un directeur des ressources humaines aguerris devrait remettre de l’ordre dans la maison ! - Affaire Malbranque : Et si Malbranque avait raison ? Et si on ne prenait aucun plaisir à l’ASSE ? Le milieu offensif né en Belgique et formé à Lyon a signé cet été à l'ASSE, faisant son retour en France après 336 matches de Premier League. Mais après une simple entrée en jeu contre l'OM (26 minutes passées sur la pelouse du Vélodrome), Malbranque a résilié son contrat sans donner d'explications ! Dans un entretien au journal L’EQUIPE, le joueur a tenu à faire taire les rumeurs : « Tout va bien pour moi. Ma femme va bien. Mes 2 filles aussi. Contrairement à ce qui a été écrit sur le net, mon fils n'est pas malade, vu que je n'en ai pas. Ecrivez-le bien : je ne subis aucun racket familial, je ne souffre d'aucun problème de santé, je ne suis dépendant à rien. J'aimerais bien que les gens le comprennent et l'assimilent. Ce qui s'est dit est choquant et perturbant. Je ne prenais pas de plaisir aux entrainements. J'ai essayé d'être content, mais je n'y arrivais pas. C'était devenu moins marrant. Cela ne servait à rien de continuer pendant un an. Il y a des choses plus graves dans la vie. Là, on ne parle que de football. Je suis parti comme je suis arrivé : libre. Sans prendre un euro. L'Angleterre, où je suis resté 10 ans, me convenait sans doute mieux » (Malbranque). Ses propos visent Christophe Galtier qui ne serait pas capable de varier ses séances d’entrainement ? L'entraineur stéphanois ne s'attendait pas à ces explications : « Je suis surpris par les propos de Steed, car la veille du match contre Nancy, il est venu me voir pour me dire qu'il n'était pas dans un état psychologique pour disputer le match et qu'il se posait la question sur sa capacité à continuer ou pas à jouer. Je lui ai laissé 3 jours de repos pour faire le point. 10 jours plus tard il est revenu me voir pour me dire la même chose. Cette fois, je n'ai pas insisté… » (Galtier). Le coach stéphanois a également indiqué que le joueur l'avait contacté pour réintégrer l'effectif, ce qui « n'était alors plus possible ». - Affaire Bergessio : Malgré un épisode financier peu glorieux, le joueur a été transféré définitivement à Catane, où il avait été prêté lors du mercato hivernal 2011. En juin dernier Catane ne devait pas conserver Gonzalo Bergessio à l'issue de la saison, faute de moyens. L'Argentin est revenu dans le Forez. L’attaquant stéphanois a avoué que rejouer à l'ASSE ne lui déplaisait pas, à condition d'avoir cette fois-ci la confiance de Christophe Galtier : « Je suis sous contrat à Saint-Etienne. Mais si je reviens, je veux jouer. Tout est possible, je veux surtout jouer. J'aimerai jouer dans une équipe visant mieux qu'un maintien. Tout dépendra des offres. Jouer à Saint-Etienne, bien sûr que j'aimerai ! Ici, c'est un peu chez moi ! Maintenant, il faut savoir si le coach compte sur moi mais je ne veux pas passer une saison sur le banc. Ma priorité, c'est le terrain. » (Bergessio) Bergessio était encore sous contrat jusqu'en 2013 avec l'ASSE, mais il a brutalement claqué la porte. - Affaire Bayal : il lui reste 2 ans de contrat. Un départ vers l'Angleterre est souhaité par le joueur et son agent. En tout cas, l’ASSE ne le retient pas puisque Bayal a un bon de sortie. Le coach stéphanois a en effet tranché dans le vif, mettant à l'écart Bayal Sall et Sylvain Monsoreau dès la reprise de la saison 2011-2012. Aujourd’hui il serait presque logique qu’il revienne dans le groupe. - Affaire Monsoreau : il lui reste un an de contrat (juin 2012). Le joueur souhaite partir si l’ASSE ne lui propose pas un nouveau contrat alléchant. Aujourd’hui il serait presque logique qu’il revienne dans le groupe. - Affaire Sanogo : le club ne compte plus sur lui. Il s'entraîne à l'écart du groupe avec Bayal Sall et Monsoreau. Le club a encore dit qu'il souhaitait son départ mais le joueur semble refuser les offres pour des raisons financières. - Affaire Ruffier : Ruffier et Janot est-ce une cohabitation difficile ? A force, cela agace le nouveau titulaire des Verts, qui ne s’est pas fait prier pour le signaler : « Ça fait deux mois et demi que je suis là. Et ça fait deux mois et demi qu’on me parle de Jérémy Janot. C’est un peu fatiguant d’avoir toujours la même question. Janot est au club depuis quinze ans. Maintenant, les dirigeants sont venus me chercher. Je suis venu pour gagner quelque chose dans un club emblématique. Avec Jérémie, on a dû le répéter une centaine de fois. Tout se passe très bien. Il n’y a aucun problème. On se respecte énormément. » (Ruffier) - Affaire Marchal : Actuellement blessé, Sylvain Marchal n’a pas eu l’occasion de jouer contre son ancien club Lorient. Il a avoué qu’il s’était fait souffler dans les bronches pendant la pause estivale. Marchal sait toutefois qu’il a toujours la confiance du staff et de ses coéquipiers et rien que pour cela il veut s’imposer à l’ASSE : « Les dirigeants m’ont dit qu’ils n’étaient pas totalement satisfaits de la saison dernière, qu’ils voulaient changer certaines choses. Qu’il y aurait un embouteillage au poste mais que si je voulais tenter ma chance, qu’ils n’y verraient pas d’inconvénient. Ça ne m’a pas fait particulièrement peur. N’étant resté qu’un an, je ne me voyais pas partir tout de suite. La saison dernière s’était terminée un peu bizarrement. Après une bonne première partie de saison, j’avais été blessé, il y eut ce mauvais match à Bordeaux. J’avais envie de repartir sur de nouvelles bases. Si on m’avait dit qu’on me « foutait » à la porte, ç’aurait été différent. Mais ce n’était pas le cas. Je suis monté en puissance, ce qui m’a permis d’arriver en bonne forme au début du championnat. Après, il a fallu s’adapter au fait qu’il y avait plusieurs combinaisons possibles dans l’axe. Aujourd’hui, c’est un peu plus clair, on se retrouve à quatre centraux.» (Marchal) 5. Une gestion bien peu professionnelle du groupe pro Christophe Galtier est un entraîneur qui croît encore à l’époque « Guy Roux » : sortir des jeunes du centre de formation pour finir européen (voire champion de France comme en 1996 pour l’AJA), alors qu’en réalité on sort des jeunes (ou on en recrute) afin de réaliser uniquement une grosse plus-value dessus ! On se trompe d’objectif. Même dans la défaite (conférence de presse hier soir à Lorient), Christophe Galtier manie l’humour avec la presse. Il sourit, fait des calembours, trouve « le bon mot », mais il ne trouve pas de solutions miracles pour ne pas se faire humilier sur les pelouses françaises (hormis lors de sa composition outrageusement défensive au Vélodrome). Ne faut-il pas envisager de jouer défensif à chaque match pour au moins éviter la fessée ? Cette saison nous avons subi le remaniement de toute notre défense (Bocanegra transféré, Monsoreau et Bayal mis à l’écart) sans que l’on sache réellement si cela était indispensable. L’attaque aussi a été remaniée, ce qui fait perdre du temps dans la mise en place des automatismes. Ajoutons à cela un recrutement tardif et pulsionnel de dernière minute (Gradel, Nicolita et Kitambala sont tombés du ciel le 31 août), et nous avons cette gestion approximative et risquée de l’ASSE. Ces joueurs sont également arrivés pour calmer la vindicte populaire logiquement inquiète par la gestion des départs et des arrivées cet été. Et puis il y a la gestion du dossier « Janot – Ruffier ». Car notre nouveau gardien de but titulaire se lasse de la Janot-mania de Saint-Etienne. Ainsi il est en train de commettre bourdes sur bourdes (il est fautif sur le 2e but hier soir à Lorient comme il l’a été face à Lille sur le 2e également). N’aurait-il pas fallu tout faire pour faire partir Jérémie Janot, ceci afin de casser définitivement cet amour aveugle entre des supporters et leur gardien de but ? Aussi, il y a un staff technique qui estime qu’un joker ne servirait à rien : faute professionnelle ou m…. dans les yeux ? C’est à se demander. On vient de prendre 6 buts en deux matches, on perd encore Paulao sur blessure, mais non, le joker défensif ne sert à rien. On va s’appuyer sur Zouma et Cros, des gamins de la réserve. La blessure de Loïc Perrin a la toute fin du mois d’août a laissé Saint-Etienne avec un beau trou au poste d’arrière latéral droit. Le capitaine stéphanois est absent pour plusieurs mois et les dirigeants de l’ASSE n’avaient pas caché qu’ils espéraient bien faire venir un joker pour compenser cette perte. Celui-ci pouvait se nommer Lars Jacobsen, récent mondialiste avec le Danemark. Ce défenseur de 32 ans est libre de tout engagement après la fin de son dernier contrat en Angleterre. Jacobsen a évolué notamment à Nuremberg, Hambourg, Everton, Blackburn et West Ham jusqu’à l’été dernier, et était intéressé par la proposition stéphanoise, même s’il a également plusieurs pistes en Scandinavie. Autorisé à recruter un joueur en tant que joker médical après la grave blessure de Loïc Perrin, Saint-Etienne a ainsi longuement hésité avant de prendre une décision radicale. Si plusieurs noms ont été évoqués pour renforcer la défense (dont celui de Jacobsen), les Verts ont finalement décidé de faire confiance aux jeunes joueurs présents au club et donc de ne recruter aucun joueur avant le mercato hivernal ! « Il n’y aura personne. C’est un vrai choix car on avait la possibilité de faire venir quelqu’un. Je sais que la jeunesse ça peut coûter des points mais on n’a pas le droit de couper l’herbe sous le pied de nos jeunes joueurs » (Christophe Galtier). Il paraît que Yoric Ravet est un futur Zidane ? On le fait venir à l’ASSE en janvier 2010…mais on le re-prête dans la foulée pour la fin de saison de Grenoble…mais finalement administrativement ce prêt est loupé…. mais pour autant pas de trace de Ravet dans le groupe stéphanois ! Il a surtout joué en CFA avant de se blesser. Ce joueur (et le dossier qui va avec) est une véritable énigme. A ne rien y comprendre dans cette manière de gérer l’équipe professionnelle de l’AS Saint-Etienne.
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