Le match du WE: BIEN TENU PAR LES CH’TIS

Pros | Publié le par Franck | 0 commentaire
Après avoir pu féliciter leur coéquipier Blaise Matuidi (de retour de Clairefontaine après sa première titularisation en équipe de France mardi contre la Croatie en amical), les joueurs foréziens étaient désormais tournés vers la rencontre de championnat face à Valenciennes. « Un succès aurait permis aux Verts d'atteindre la fameuse barre symbolique des 42 points » comme l'a rappelé Bakary Sako, très respectueux du seul objectif fixé cette saison. Les hommes de Christophe Galtier étaient en outre très motivés dans l’optique de remonter sur la 6e marche du championnat. Une occasion également de regarder plus vers le haut que le bas du classement. « Nos attentes contre VA ? Elles sont liées à notre objectif initial : assurer le maintien le plus tôt possible. En cas de victoire face à Valenciennes, on atteindrait la barre des 42 points. L’objectif est tout trouvé. Ensuite, on pourra se projeter sur d’autres ambitions. Mais, ce qui compte, ce ne sont pas les paroles mais les actes. Un match se gagne sur le terrain. Il faudra donc mettre tous les ingrédients pour gagner. Il n’y a jamais un match gagné par avance. » (Bakary Sako) En effet, les Verts savent qu’en s’installant durablement à la 6e place, ils pourraient pourquoi pas retrouver l’Europa Ligue. « On a une belle carte à jouer lors de ce sprint final. » (Christophe Galtier) L’AS Saint-Etienne peut raisonnablement envisager une qualification européenne, mais pour ce faire, il faudra arracher cette 6e place (ou aller chercher le PSG sur la 5e marche) et il faudra en outre qu’un petit concours de circonstances soit favorable en coupe de France… Christophe Galtier a préféré reparler de maintien, et ne pas citer le mot Europe. Si le jeu proposé par l'ASSE est loin d'être enthousiasmant depuis le début de l'année, son équipe travaille dans le sens d’un jeu plus offensif et spectaculaire : « J'admets la critique. C'est vrai qu'en cette deuxième partie de saison, notre jeu est moins posé, moins constant. La moindre faute a fait but contre nous, on en a pris beaucoup trop. Le doute s'est installé. Est-ce qu'on a une équipe capable de prendre le jeu à son compte, de jouer face à des défenses regroupées ? On travaille dans ce sens-là, parce que, dans notre Championnat, c'est ce que l'on trouve le plus souvent en face de nous, en particulier à domicile. En début de Championnat, on pouvait mener des attaques rapides qui aboutissaient mais maintenant, l'adversaire s'est adapté. Évoluer d'une autre manière, c'est possible. Je sais qu'on a les joueurs pour. Mais ça met plus de temps que prévu à se mettre en place. Et puis, quand vous ouvrez le score le premier, c'est plus facile. On a les défauts de nos qualités, un peu de précipitation, de nervosité, un manque de maîtrise.» (Galtier) Laurent Batlles et ses coéquipiers doivent en conséquence faire face à certaines critiques : « Quel que soit le score, notre public est exigent et souhaite qu’on ajoute la manière. Il faut de la patience pour y arriver, surtout après deux saisons galères. Didier Deschamps en a parlé au sujet de l’OM. Il a dit que le résultat était ce qu’il y avait de plus important. Le fait de critiquer est tout à fait logique. Dans un stade, il y a 35 000 entraîneurs. Nous, on connaît nos qualités. On sait que l’on ne peut pas jouer comme Lorient, Lille ou Marseille. Ce n’est pas possible. Peut-être que dans un ou deux ans... Lille s’est construit sur la durée. Cela fait longtemps qu’ils jouent ensemble. Si Saint-Etienne veut avoir une qualité de jeu plus importante, comparable à ces équipes, ça réclame du temps. C’est aussi la façon du coach de gérer l’équipe, de l’entraîner. Il a essayé mais cela ne se fait pas du jour au lendemain. Les gens restent sur leur faim. Mais avoir l’ASSE en haut du tableau, c’est quand même bien. En début de saison, pas grand monde nous voyait à cette place-là ! » (Batlles) Hier soir, ce ne fut que la 4e titularisation en 11 matches pour Payet. Pourtant, c’est lui qui cette saison est le seul joueur en mesure de faire basculer une rencontre pour l’ASSE. Buteur contre Brest, Dimitri Payet avait retrouvé le banc de touche lors du match nul des Verts à Lorient.Pour Christophe Galtier, il n’y a cependant aucun problème entre lui et l’attaquant, qui s’était lancé, en vain, dans un bras de fer pour rejoindre le PSG lors du mercato d’hiver. Ce rôle de remplaçant est (aux dires du coach) juste un choix tactique : « Le ressort n’est pas cassé. C’était mon choix par rapport à ce que j’avais pu observer, une stratégie de match. Mais quand on dit qu’il a été peu utilisé, il faut se souvenir qu’il a été absent un match (Toulouse), sanctionné un match (Montpellier), blessé un autre (Caen). Après, il a été titulaire contre l’OL, l’OM, ce n’est pas rien. Il fait une bonne deuxième mi-temps contre Brest. Après, dans ce que j’ai pu ressentir dans la séance de veille de match contre Lorient, j’ai opté pour Baky Sako et Christophe Landrin sur les côtés en sachant qu’à un moment donné, Dimitri allait entrer pour profiter de la fatigue de nos adversaires et apporter ce qu’il a apporté contre Brest. Mais, dire que notre relation est cassée, c’est faux. Ceci dit, évidemment que c’est l’entraîneur qui fait les choix mais il les fait en fonction de ce que lui montrent les joueurs. L’intérêt de Dimitri Payet est d’être le meilleur possible pour lui et ses partenaires. Mais il n’y a pas de souci.» (Galtier) Face à Valenciennes, Bocanegra était quant à lui aligné en défense centrale.Ce match face aux Ch’tis, était un match charnière, un match clé (ASSE-Valenciennes 1-1, 29e journée de Ligue 1). En effet, le maintien semblant déjà presque assuré, l’AS Saint-Etienne est un peu à un tournant de sa saison alors qu’il reste moins de dix matches à jouer. Comme l’explique Christophe Galtier « Les Verts peuvent encore faire un truc dans ce championnat. On peut partager la série de dix matches en deux mini-championnats : lors des cinq premiers matches, il faudra faire des résultats pour creuser des écarts. Ensuite, il nous restera des gros matches pour jouer les trouble-fête face aux équipes de tête. On connaît l’enjeu financier lié au classement. Nous devrons être très efficaces si nous voulons vivre une fin de saison intéressante. Il faudra avoir de la fraîcheur mentale, de l’enthousiasme, de la générosité…tout en alliant le plaisir. » (Christophe Galtier). Le coach forézien est conscient que le club peut déjà être satisfaits de ne pas avoir connu les mêmes frayeurs que lors des deux précédentes saisons. La Ligue Europa pourrait en outre devenir un objectif de fin de saison comme il le fut sous l’ère Laurent Roussey au printemps 2008. Hier, Valenciennes mit tout de suite de la vitesse et de la pression sur la cage forézienne. Les Verts n’y étaient pas, ils furent privés de ballon pendant un quart d’heure.Ce fut un scénario inattendu, avec des Stéphanois dans l’impossibilité de construire des actions, et de produire leur jeu.En effet, c’est V.A qui mit le tournis à la défense stéphanoise !Les Verts se mirent dans le bon sens au terme du premier quart d’heure. Ils jouèrent plus haut, ils prirent confiance, après la domination stérile des Nordistes. Les Valenciennois se contentèrent ensuite de défendre, après une entame de match au-dessus de ses attentes. Le jeu huilé de VA dans le premier quart d’heure s’est ensuite effrité. L’ASSE manquait de patience en balançant trop devant, sans ligne directrice.Les actions n’étaient pas préparées avec soin, le jeu offensif des Verts était vraiment trop approximatif.Ce fut ainsi un 0-0 à la mi-temps, malgré des temps forts pour les deux équipes.Les Verts ont poussé dans le dernier quart d’heure de la première mi-temps, VA dans le premier quart d’heure de la rencontre.On retiendra une barre de Dimitri Payet, et une frappe de mule de Sako juste au-dessus de la cage gardée par Penneteau.Mais Saint-Etienne manqua d’imagination dans la surface de réparation. L’ASSE abusa de ballons par-dessus la défense nordiste. Emmanuel Rivière en fut d’autant plus inutile pour son équipe, car il faut souligner que l’attaquant stéphanois attend plutôt un jeu de passes en profondeur, à ras-de-terre, dans les intervalles.Tout le contraire du jeu proposé hier soir.Le bloc défensif valenciennois n’a jamais pu être pris à revers sur ce type de ballon en l’air, joué derrière sa défense. Chaque équipe a eu donc son meilleur moment au cours de la première mi-temps.Valenciennes a ainsi compris, dès son retour sur la pelouse (après la pause), qu’il avait trop reculé en fin de première période.Les Verts abusèrent de nouveau d’un jeu bien trop prévisible. Et c’est sur une action au cours de laquelle Pujol ne fut pas attaqué, une action où il eut le temps de manœuvrer et d’ajuster Janot, que Valenciennes ouvrit la marque. Aucun stéphanois ne vint sur l’attaquant nordiste et l’ASSE pliait dès la 5e minute de la seconde mi-temps.Or 10 minutes après ce but surprise, Payet remit les deux équipes à égalité sur un exploit technique somptueux.Valenciennes espérait jouer en contre après l’ouverture du score, mais après l’égalisation rapide de l’ASSE, les hommes de Montanier ne prirent des risques que par à-coups. Dans le dernier quart d’heure on allait d’une cage à l’autre, afin de tout faire pour ramasser les trois points.Les deux équipes se contentèrent d’un point seulement. Ce fut un match vivant, avec un très bon esprit chez les deux équipes (aucun carton).Or, c’est de nouveau 2 points de perdus pour les Verts, eux qui n’ont gagné que 6 matches sur 14 à domicile cette saison.C’est trop peu pour envisager ravir la 6e place de Ligue 1.Des sifflets descendirent ainsi des tribunes du Chaudron, car 1 seule victoire sur les 4 dernières rencontres jouées à domicile, c’est très insuffisant.Valenciennes a bien tenu, Valenciennes a bien contenu l’ASSE. Saint-Etienne a été bien tenu par les Ch’tis.
keyboard_arrow_down Commentaire (0) keyboard_arrow_down