Le jour où l'ASSE infligeait une correction à l'OGC Nice

Cela ne consolera personne mais, après la correction subie par les Verts du moment à Nice, lors du match aller (0-8), il faut rappeler que les Azuréens en avait récoltée une (presque) aussi humiliante sur la pelouse de Geoffroy-Guichard, à l’époque où l’on mettait le maillot dans le short.
Avec quatre titres et deux Coupes de France remportés dans les années
cinquante, Nice, alors grand rival du Stade de Reims, avait dominé le
football français, étant même le premier club à conquérir deux titres
consécutifs (1951 et 1952). Lorsque l’ASSE accueille les Niçois en ce mois de janvier 1967, la capitale des Alpes Maritimes a perdu une partie de son prestige d’antan, et a retrouvé l’élite la saison précédente, après une courte escapade à l’étage inférieur.
Après vingt et une visites, dans le Forez, seulement deux, se sont terminées par une défaite verte. Inversement, Saint-Étienne, après une parenthèse de domination nantaise est en route pour une suprématie sans partage du football hexagonal. Curieusement, la leçon que vont recevoir Marcel Aubour et ses coéquipiers, présente quelques petites similitudes avec celle infligée aux hommes de Dall’Oglio cinquante-huit ans plus tard.
Dans les deux cas, ouverture du score à la quatrième minute, six buts à zéro à la mi-temps, et si finalement, les Niçois comptent un but de plus au tableau d’affichage, c’est un Stéphanois qui l’a marqué contre son camp, Dylan Batubinsika. Hervé Revelli, auteur d’un triplé, terminera meilleur buteur du championnat, et portera plus tard le maillot niçois, tout comme l’entraineur, mythique à Saint-Étienne, Jean Snella.
Il existe quand même une énorme différence entre ces deux « fessées
réciproques ». L’ASSE, quelques mois après avoir corrigé Nice en 1967,
a été sacrée Championne de France, ce qui ne sera certainement pas le
cas de l’OGC Nice, à la fin de la présente saison.